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Channel: Les Laboratoires d’Aubervilliers - Les Laboratoires d’Aubervilliers

Calendrier des publications

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CALENDRIER DES PUBLICATIONS
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REMY HERITIER : Relier les traces (introduction)
[ du 2 au 14 avril 2018 ]
Avec les danseurs Nuno Bizarro, Madeleine Fournier, Sonia Garcia et Anne Lenglet
Première publication : samedi 14 avril 2018, à 16h
Avec la contribution de Julie Perrin, chercheuse en danse

SAMIRA AHMDI GHOTBI : La trace, à l’usage du terrain
[ du 9 au 28 avril 2018 ]
Deuxième publication : vendredi 4 mai 2018, à 19h
Avec la contribution d'Annalisa Bertoni, chercheuse en littérature


JULIEN BERBERAT : L’espace relatif, à l’usage du terrain
[ du 23 avril 11 mai 2018 ]
Troisième publication : vendredi 11 mai 2018, à 19h
Avec la contribution de Romain Bigé, cinéaste, écrivain et chercheur en histoire visuelle


MARCELLINE DELBECQ : Le témoin, à l’usage du terrain
[ du 7 au 25 mai 2018 ]
Quatrième publication : vendredi 25 mai 2018, à 20h30
Avec la contribution d’Adrien Genoudet, historien et écrivain


SEBASTIEN ROUX : Le landmark, à l’usage du terrain
[ du 28 mai au 15 juin 2018 ]
Cinquième publication : vendredi 15 juin 2018, à 19h
Avec la contribution de Daniele Balit, historien de l’art et commissaire d'exposition

LA TIERCE : Le seuil, à l’usage du terrain
[ du 11 au 29 juin 2018 ]
Sixième publication : vendredi 29 juin 2018, à 21h
Avec la contribution de François Jullien, philosophe et sinologue

 

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Un film tourné par le réalisateur Mehdi Ackermann pendant trois mois constituera par ailleurs une archive en mouvement de L’usage du terrain.

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Toutes les publications auront lieu au stade Sadi-Carnot à Pantin.
Stade Sadi-Carnot
49 avenue Général Leclerc
93500 Pantin
RER E Pantin, Bus 170 / 249 arrêt Mairie de Pantin
Le stade sera ouvert au public durant les périodes de résidence

Le travail des artistes sera documenté quotidiennement et exposé aux Laboratoires d’Aubervilliers. Cette visibilité assurera le lien entre le
« faire » et l’archive, comme elle invitera le public à se rendre au stade pour assister au travail en cours et rencontrer les protagonistes.
Les Laboratoires d’Aubervilliers
41 rue Lécuyer
93300 Aubervilliers
Métro - ligne 7 arrêt Aubervilliers Pantin Quatre-Chemins
Bus 170 / 150 / 249 arrêt Quatre-Chemins République
Les Laboratoires d'Aubervilliers sont ouverts au public
du lundi au vendredi, de 10h30 à 17h

 

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ENTREE LIBRE ET GRATUITE SUR LES DEUX LIEUX

 

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Ce projet est porté par Les Laboratoires d’Aubervilliers et la compagnie GBOD! (soutenue par la DRAC Hauts-de-France).
Il reçoit le soutien de la Ville de Pantin, du Centre national de la danse (Aide à la recherche et au patrimoine en danse), du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis et du Fonds de Soutien à l’Innovation et à la Recherche d’Arcadi île-de-France.

 

 

 

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Calendar of publications

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CALENDAR OF PUBLICATIONS
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RÉMY HÉRITIER : Link the traces (introduction)
[ from Monday 2nd to Saturday 14th April 2018 ]
With the participation of the dancers Nuno Bizarro, Madeleine Fournier, Sonia Garcia and Anne Lenglet
First publication: Saturday 14th April 2018 at 4:00 pm
With the contribution of Julie Perrin, research dancer

SAMIRA AHMADI GHOTBI : The Trace
[ from Tuesday 9th to Friday 27th April 2018 ]
Second publication: Friday 4th May 2018 at 7:00 pm
With the contribution of Annalisa Bertoni, researcher in literature


JULIEN BERBERAT : The Relative Space
[ from Monday 23rd April to Friday 11th May 2018 ]
Third publication: Friday 11th May 2018 at 7:00 pm
With the contribution of Romain Bigé, philosopher and research dancer


MARCELLINE DELBECQ : The Witness
[ from Monday 7th to Friday 25th May 2018 ]
Fourth publication: Friday 25th May 2018 at 8:30 pm
With the contribution of Adrien Genoudet, film director, writer and researcher in history


SÉBASTIEN ROUX : The Landmark
[ from Monday 28th May to Friday 15th June 2018 ]
Fifth publication: Friday 15th June 2018 at 7:00 pm
With the contribution of Daniele Balit, art historian et exhibition curator

LA TIERCE : The Threshold
[ from Monday 11th to Friday 29th June 2018 ]
Sixth publication: Friday 29th June 2018 at 9:00 pm
With the contribution of François Jullien, philosopher and sinologist

 

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A film made by the director Mehdi Ackermann throughout the project will constitute a living archive of L'usage du terrain.
The film will be presented at Les Laboratoires in September 2018.

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All the publications will take place at the Sadi-Carnot Stadium in Pantin.
Sadi-Carnot Stadium
49 avenue Général Leclerc
93500 Pantin
RER E Pantin, Bus 170 / 249 stop Mairie de Pantin
The Sadi-Carnot Stadium will be open to the public during the residency periods.

An exhibition of the documentation will be presented at
Les Laboratoires d'Aubervilliers from 3rd April to the 29th June 2018

This visibility will link the «making of» and the archive, and will incite and invite the public to go to the Stadium to see the work in progress and to meet the protagonists.
Les Laboratoires d’Aubervilliers
41 rue Lécuyer
93300 Aubervilliers
Underground - ligne 7 to Aubervilliers Pantin Quatre-Chemins
Bus 170 / 150 / 249 to Quatre-Chemins République
Les Laboratoires d'Aubervilliers are open to the public
from Monday to Friday, from 10:30 am to 5:00 pm

 

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FREE ENTRANCE ON BOTH PLACE

 

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This project is hold by Les Laboratoires d’Aubervilliers and by the compagny GBOD! (supported by the DRAC Hauts-de-France).
It is supported by the City of Pantin, the National Center of Dance (Centre national de la danse - Aide à la recherche et au patrimoine en danse), the Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis and by the Fonds de Soutien à l’Innovation et à la Recherche d’Arcadi Île-de-France.

 

 

 

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Atelier Auberfabrik / 1001 plantes #6

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7. Avril 2018 - 14:00» 17:00
Samedi 7 avril 2018, de 14h à 17h

Atelier de création 1001 plantes
initié par l'association Auberfabrik

Samedi 7 avril 2018, de 14h à 17h

 

Ce sixième rendez-vous des ateliers 1001 plantes de la saison, programmé aux Laboratoires d’Aubervilliers, est mené par Sylvie Napolitano. Il clot une série de trois rencontres avec l'artiste autour de de l'Impression avec les plantes, intitulées Impressions végétales et sauvages.

Pour ce troisième atelier en 2018, Sylvie Napolitano propose aux participants de continuer explorations et expérimentations sur le pourvoir tinctorial des plantes sauvages. Il s’agit de plantes qui produisent naturellement des pigments, lesquels sont extraits et utilisés pour la coloration sur différents matériaux.

Dans son travail, Sylvie Napolitano utilise le végétal comme matière, sujet et outil en questionnant les usages à travers des expérimentations plastiques et sensibles.

 

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Atelier ouvert à tous sur réservation à
reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

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Labo des Labos

Présentation

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L'usage du terrain

 

« Comment l’espace peut-il donner à penser une mémoire ? Comment le convoquer à travers un temps qui nous dépasse ? »

 

Entre avril et juin 2018, le chorégraphe Rémy Héritier et la chercheuse en danse Léa Bosshard transforment le stade Sadi-Carnot à Pantin en studio de recherche et de pratique. Entre « tentative d’épuisement » d’un lieu en transition et essai d’archéologie préventive, L’usage du terrain se déploie par strates et sous une forme collaborative. Cinq artistes (plasticiens, écrivains, compositeur et danseurs) sont invités à y contribuer en creusant cinq notions inhérentes au travail de Rémy Héritier : trace, espace relatif, témoin, landmark et seuil.

Recherche en plusieurs étapes autour de la spatialité, à l’échelle du site particulier qu’est le Stade Sadi-Carnot à Pantin, L'usage du terrain propose, entre avril et juin 2018, les interventions de Rémy Héritier (avec les danseurs Nuno Bizarro, Madeleine Fournier, Sonia Garcia et Anne Lenglet), Samira Ahmadi Ghotbi (artiste visuelle), Julien Berberat (artiste visuel), Marcelline Delbecq (artiste et écrivain), Sébastien Roux (compositeur) et La Tierce (association des trois chorégraphes et danseurs Sonia Garcia, Séverine Lefèvre et Charles Piétri) qui s’approprieront l’une des composantes de l’écriture chorégraphique de Rémy Héritier pour développer un projet spécifique.

Chaque résidence de trois semaines donnera lieu à une publication, occasion de rendre public l’état des recherches et de convier une personnalité extérieure, dont le champ de connaissances mettra en perspective tant le résultat que le processus dans sa globalité.

Un film tourné par le réalisateur Mehdi Ackermann pendant trois mois constituera par ailleurs une archive en mouvement de L’usage du terrain.

 

 

 

 

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Ce projet est porté par Les Laboratoires d’Aubervilliers et la compagnie GBOD! (soutenue par la DRAC Hauts-de-France).
Il reçoit le soutien de la Ville de Pantin, du Centre national de la danse (Aide à la recherche et au patrimoine en danse), Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis et du Fonds de Soutien à l’Innovation et à la Recherche d’Arcadi île-de-France.

 

 

 

 

Mots-clés: 

  • danse
  • recherche

Presentation

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L'usage du terrain

 

 

« How to think memory in relation to space ? How does one use space to convey time that outruns us? »

 

From April to June 2018, L'usage du terrain will develop an effective and collaborative body of research consisting as much in an « attempt to exhaust » a site in transition as in an « experiment  in preventive archeology ». Five visual artists, a writer, composer and choreographers will be asked to contribute to the research based on notions of spatial composition defined by Rémy Héritier's choreographic work : trace, relativespace, witness, landmark, threshold.

L'usage du terrain is an artistic research project initiated from a specific site (the Sadi-Carnot Stadium in Pantin) and the spatial components of the choreographic writing of Rémy Héritier (mark, landmark, threshold, witness, relative space) that the choreographer associated with Léa Bosshard has wished to share with other artists who are interested in landscape, memory and space. The invited artists — Samira Ghotbi (visual artist), Julien Berberat (visual artist), Marceline Delbecq (artist and writer), Sébastien Roux (composer) and La Tierce (an association of three choreographers and dancers) — along with Rémy Héritier, will each develop their personal research with the specifics of the Sadi-Carnot Stadium and those of the notions defined by Héritier.

At the conclusion of each of these work periods, the research will be publicly shared and put into perspective in whatever form will seem to be the most judicious at the time:  performances, readings, concerts, practical workshops, exhibitions etc. These publications — as a literal means of «making public» — will be the occasion to invite a personality whose knowledge will put into perspective as much the result as the process in its entirety.

During these three months, the artist’s work will be documented via a collection protocol and will be exhibited at Les Laboratoires d’Aubervilliers. This system of public documentation will also be an invitation to go to the nearby Sadi-Carnot Stadium in order to meet the artists and the research being done on site.

A film made by the director Mehdi Ackermann throughout the project will constitute a living archive of L'usage du terrain.

 

 

 

 

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This project is hold by Les Laboratoires d’Aubervilliers and by the compagny GBOD! (supported by the DRAC Hauts-de-France).
It is supported by the City of Pantin, the National Center of Dance (Centre national de la danse - Aide à la recherche et au patrimoine en danse), the Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis and by the Fonds de Soutien à l’Innovation et à la Recherche d’Arcadi Île-de-France.

 

 

 

 

Au nom du peuple / Liaisons

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3. Mai 2018 - 19:00» 22:30
Jeudi 3 mai 2018, 19h

 

 

A l’occasion du lancement de leur livre Au nom du peuple, et dans le cadre de la sixième édition du Printemps des Laboratoires, Endetter et punir, Les Laboratoires d’Aubervilliers accueillent pour une soirée de rencontres, débats et concert, Liaisons. Plus qu’un collectif, moins qu’un monde, Liaisons est une inclinaison, une tangente, un carrefour de confrontations, de rencontres et de liens, basés à Paris, New York et Montréal.

Au nom du peuple, leur premier ouvrage, propose une série de témoignages et d’analyses du sursaut populiste mondial, à partir des formes locales qu’il prend autant aux États-Unis qu’en France, en Italie, au Japon, en Corée, au Liban, au Mexique, au Québec, en Russie et en Catalogne. Refusant de succomber au chantage qui veut combattre la démagogie en passant ses armes à gauche, ces autres forces tentent de naviguer dans les eaux troubles de l’époque avec des pensées de radicalement différentes. Le bouleversement des polarisations politiques provoqué par le populisme indique surtout l’urgence d’en développer une interprétation révolutionnaire globale et de faire les liens qui s’imposent.

Cette soirée s’articulera autour d’interventions aux formes libres, souvent poétiques, d’un concert et d’un menu proposé au bar et dont la cuisine aura été réalisée par les membres du groupe tout au long de la journée.



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Entrée libre sur invitation à
reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

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« Ce qui appartient à l’océan finit toujours par y revenir, sous une forme différente. L’infini océanique se manifeste dans une singularité de formes sensibles - celle du Saint Laurent lorsqu’il s’égare dans la violence des rapides de Lachine, de la Seine qui serpente des bocages jusqu’à la Manche ou la docile dispersion de l’Hudson dans l’Atlantique, sous le regard cruel de la métropole.
Il en va de même pour les phénomènes politiques planétaires : qu’ils soient planifiés ou qu’ils émanent d’une espèce de contagion virale transmise par l’air du temps, ils ne peuvent s’imposer qu’en épousant la singularité des formes locales. Face à chaque événements qui vient menacer son ordre, la standardisation planétaire réplique à coups de restructurations permanentes, montrant par-là l’étendue de ses ressources tactiques et stratégiques latentes. D’où l’urgence, en ce qui nous concerne, de mettre en rapport les phénomènes globaux, mais aussi de lier entre elles des formes spécifiques de résistances locales et de reconstruire des hypothèses révolutionnaires situées, pouvant néanmoins résonner à des milliers de kilomètres. Pour ne pas laisser les communications transocéaniques à l'ennemi, il nous faut assumer une discussion mondiale.
La question de savoir où en serait un hypothétique mouvement révolutionnaire aujourd’hui ne s’envisage qu’à condition de se demander si seulement nous sommes quelque part. Cela débute par le sentiment d’appartenir au plus lointain, d’être liés et tenus par des forces qui nous excèdent en grâce et en beauté - pour nous ouvrir à notre commune mondialité ». 

Liaisons, Au nom du peuple, Paris, éditions divergences, 2018


 

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Dans le cadre des acquisitions régulières d’ouvrages qui viennent augmenter le fonds documentaire de la Bibliothèque des Laboratoires, nous avons souhaité créer cette rubrique sur le site qui en fasse régulièrement état. En la découvrant ci-dessous, vous accédez à l'ensemble des dernières publications acquises par Les Laboratoires. Et, il vous est également possible de les emprunter (excepter les documents audiovisuels) dans le cadre du dispositif des fiches de convivialités.

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Au nom du peuple
Liaisons (plus qu'un collectif, moins qu'un monde)
Éditions divergences
Paris, 2018

Au nom du peuple, premier ouvrage, propose une série de témoignages et d’analyses du sursaut populiste mondial, à partir des formes locales qu’il prend autant aux États-Unis qu’en France, en Italie, au Japon, en Corée, au Liban, au Mexique, au Québec, en Russie et en Catalogne. Refusant de succomber au chantage qui veut combattre la démagogie en passant ses armes à gauche, ces autres forces tentent de naviguer dans les eaux troubles de l’époque avec des pensées de radicalement différentes. Le bouleversement des polarisations politiques provoqué par le populisme indique surtout l’urgence d’en développer une interprétation révolutionnaire globale et de faire les liens qui s’imposent.

« Schlegel disait du dialogue qu'il ressemble à une "chaîne ou une guirelande de fragments". A travers le monde, nous avons rencontré nombres d'amis et de camarades avec qui partager une même sensibilité, une même façon de se poser des questions : comment construire des alliances sans compromettre ce à quoi l'on tient ? Comment faire place aux différentes sensibilités sans succomber au moralisme ? Comment tenir ensemble les luttes urbaines et l'autonomie en campagne ? Ces affinités souterraines demandaient un lieu commun, une caisse de résonance, une réverbération planétaire ». Liaisons, Au nom du peuple, Paris, éditions divergences, 2018

Un livre urgent à lire.

 

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A Hand’s Turn
Lenio Kaklea
Éditions Big black mountain the darkness never ever comes,
Athènes, 2017

A Hand’s Turn est une publication qui accompagne et retranscrit un extrait de la performance du même nom que la chorégraphe grecque Lenio Kaklea a conçue et présentée pour le Athens & Epidaurus Festival 2017, entre juin et juillet 2017.

Au feuilletage, seulement une ligne de texte se donne à voir à la fois, tantôt sur la page de gauche, tantôt sur la page de droite. Le pli du livre fait office de séparation, de passage d'une feuille à une autre, de clivage nécessaire au volume de l'objet. C'est en tournant des pages que Lenio Kaklea faisait entrer ses spectateurs dans sa pièce de danse à Athènes, d'un tour de main qui introduisait déjà l'objet du livre à venir.
— Lenio Kaklea sur la pièce chorégraphique A Hand's turn

Nos gestes portent des récits que nous ignorons parfois nous-mêmes. Dans certaines sociétés, on n’a de visage que si l’on porte un masque, dans les démocraties occidentales contemporaines, c’est le contraire. Les individus n’acquièrent une identité qu’en gardant leurs visages découverts. Si la quête de transparence est devenue le coeur de nos sociétés et la forme la plus répandue de gouvernance, comment se fait-il que notre corps demeure pourtant opaque et mystérieux? 

Lenio Kaklea est en résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers depuis janvier 2017. Elle y développe son projet qui, sous le titre d’Encyclopédie pratique, comprend la création d’une édition Encyclopédie pratique Portraits d’Aubervilliers et une pièce chorégraphique Portraits choisis qui est présentée aux Laboratoires du mercredi 7 au samedi 10 mars 2018. 

 

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Enfantillages outillés
Un atelier sur la machine
Fanny Beguery & Adrien Malcor
Éditions L’Arachnéen, 2016

Recueil illustré de 60 dessins et gravures d’enfants reproduits en couleur et issu de la collaboration en 2012 entre l’association d’éducation populaire Peuple et Culture de Corrèze et les deux artistes plasticiens, Fanny Beguery et Adrien Malcor. 

Dans le cadre d’une enquête artistique sur la géographie technique du Pays de Tulle, les deux artistes tentent d’approcher la représentation technique infantile grâce à des ateliers qu’ils mèneront auprès d’une quarantaine d’enfants, tous scolarisés en école primaire et maternelle de la région. La consigne de départ donnée aux enfants est “Dessine une machine, et essaie de montrer non pas seulement à quoi elle sert, mais comment elle fonctionne. Tu ne sais pas ? Alors imagine…”

La relative diversité des outils et pratiques révèle, chez les enfants, une diversité plus grande encore de gestes, de rapports à l’objet, à l’espace, au langage. Les pratiques et outils utilisés par les enfants pendant ces ateliers passent par le dessin, l’écriture, la photographie, la gravure et des jeux à la photocopieuse. Le recueil est construit de manière chronologique : les dessins de machines réelles ou imaginées par les enfants, parfois accompagnés de textes écrits par les enfants eux-mêmes, auxquels sont ensuite ajoutés des photos des différentes installations techniques de la région prises par les enfants. Les sessions de travail se sont conclus par la réalisation d’une linogravure collective, reproduite à la fin du livre. 

Dans le cadre de son séminaire Quelles autonomies ?, Josep Rafanell i Orra a convié les deux auteurs à venir partager le jeudi 22 février 2018 avec le public des Laboratoires leur expérience de création artistique avec des enfants, dans plusieurs écoles de la vallée de la Dordogne. Cette rencontre sera l’occasion d'évoquer Comment faire émerger des milieux, y compris dans un cadre scolaire, en traçant les ébauches d'une pensée écologique de l’enfance, d’un réenchantement des objets techniques, d'une exploration sensible du transindividuel face aux ravages de la rationalité capitaliste ?

 

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Brouillards toxiques  : Vallée de la Meuse, 1930, contre-enquête
Alexis Zimmer
Éditions Zones Sensibles, 2016

« L’air que nous respirons est chargé de poussières et de gaz toxiques, mais aussi d’histoires entremêlées et indémélables et nous n’en sentons que si peu. Puisse l’histoire qui suit nous apprendre, même un peu, à respirer autrement et à frayer les voies d’un monde plus respirable ».  
Alexis Zimmer

La première semaine de décembre 1930, un brouillard compact s'abat sur la vallée de la Meuse, non loin de Liège en Belgique, ôtant et contaminant lors de sa suspension les vies avoisinantes. Le brouillard se dissipant, les politiques publiques commandent une expertise à un collège de spécialistes. L'administration de l'hygiène et un certain Dr Lacombe déclare dès lors le phénomène météorologique comme seul responsable des victimes dites
« prédisposées ». Hydrogène, Anhydre sulfureux, Acide sulfurique, Chlorhydrique, Acide fluorhydrique et ses sels, Fluorure ammoniac et fluorure de zine, Oxyde de carbone, Anhydre carbonique (etc.) sont autant de substances qui furent inhalées par les organismes peuplant la vallée, autant de poussières et de soufre (provenant de la combustion du charbon) relevés lors d'expertises postérieures.

Dans cet ouvrage, Alexis Zimmer, philosophe et biologiste, se livre à une contre enquête critique via un travail de recherche long confrontant les  conditions historiques, sociales et politiques qui ont permis à ce désastre climatique de survenir. Son travail de documentation dresse méthodiquement les limites du discours scientifique et confiné de l'expert sur cette catastrophe sanitaire et environnementale.

 

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Être forêts, habiter des territoires en lutte
Jean-Baptiste Vidalou
Éditions La Découverte, 2017

Les bois de Sivens, Notre-Dame-des-Landes, Bure, les Cévennes : habiter ces zones à défendre (ZAD) dans l’espoir de sortir d’un destin funeste dessiné par le monde de l’économie. C’est un autre rapport au monde qui s’y construit, en complète opposition avec la standardisation imposée par  les politiques d’aménagement des territoires. Loin de se concentrer sur des situations locales, ce livre illustre bien la portée mondiale de ces phénomènes de résistance. Des luttes s’organisent partout dans le monde comme au Mexique par exemple, où des paysans du Guerrero se battent depuis plus de 10 ans pour libérer leurs forêts des exploitants. L’auteur est allé à la rencontre de ces forêts et a donné la parole à ceux qui les défendent.

 

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La démocratie aux champs
Joëlle Zask
Éditions La Découverte, 2016

On décrirait la démocratie moderne comme venant des Lumières, des villes, pôles de développement économique et culturel et de ses habitants éduqués. A l'opposé de ce monde éclairé, les cultivateurs, de part leur travail de la terre, primitif et épuisant, seraient arriérés et réactionnaires : inaptes à l'exercice politique.

Des jardins communautaires new yorkais, aux mouvement des Paysans sans Terre ou encore aux jardins thérapeutiques des vétérans de guerre, Joëlle Zask démontre que l'agriculture est en réalité un lien entre les trop souvent opposés concepts de Nature et de Culture. La philosophe dévoile quelques pans oubliés de l'histoire officielle, qu'elle soit médiévale ou actuelle, où la culture de la terre a permis de développer des projets et organisations politiques ambitieusement démocratiques.

Au lieu de défaire les préjugés anciens avilissant le monde paysan, Joëlle Zask nous propose surtout de questionner à travers lui les valeurs démocratiques. Basées sur le soin des ressources, l'écoute et le respect du monde animal et végétal, la coopération et le partage entre les humains, ces organisations politiques rurales donnent des exemples de conduite durable au long terme en démocratie directe.

La Semeuse a invité la philosophe Joëlle Zask aux Laboratoires à débattre,
à l’occasion d’une rencontre, sur l’appropriation et l’instrumentation des espaces publics avec le cas particulier de la place de la République.

 

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Les existences moindres
par David Lapoujade
Editions de Minuit, 2017

Toute création n’est-elle pas un plaidoyer en faveur des nouvelles existences qu’elle crée ? N’est-ce pas le problème de toutes existences, dès lors qu’elle sont privées du droit d’exister de telle ou telle manière ?

Cette interrogation parcours le livre de David Lapoujade, très bel essai qui, au croisement de l’existence, de l’art et du droit, porte sur un philosophe, Etienne Souriau (1892-1979), dont on parle peu à qui ont doit notamment une esthétique de la philosophie en tant qu’art par lequel chaque philosophie se pose et s’instaure elle-même avant de s’exercer dans un champ déterminé.

Le texte permet également de soulever la question que s’est posée Etienne Souriau, à savoir est-ce que toutes les entités (personnes, êtres virtuels, phénomènes, choses imaginaires) existent-elles de la même manière ?  Certaines existes elles d’autant plus qu’elles paraissent plus réelles ?

Avec Etienne Souriau, l'essai permet de souligner que toute chose, nous y compris, a une existence inachevée : tout est dans le demi jour. Reste à chacun de savoir comment il peut exister vraiment, pourquoi l’existence qui nous semble donnée n’est en fait jamais donnée, mais se conquiert pour devenir enfin réelle ?

 

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Z - Revue itinérante d’enquête et de critique sociale
N°11 Paris - Travail social - Automne 2017
Éditions Agone, 2017

Créé en 2008, Z - Revue itinérante d’enquête et de critique sociale est une publication collective annuelle abordant chaque année une nouvelle problématique liée à l’actualité et ancrée dans un territoire spécifique investi pour l’occasion, tel Sexisme et solidarités féministesà Marseille (Z10), Start-up, high-tech et Silicon Valleyà Toulouse (Z9) ou encore Héritage des luttes des quartiers populairesà Vénissieux (Z8). Au gré des sujets et investigations menées par les contributeurs, la revue s’installe pour un temps donné sur un territoire en vue de nouer des liens concrets avec la population et de donner la parole aux protagonistes sous la forme de témoignages, journaux de bord, entretiens, reportages, etc.

Pour ce 11ème numéro, Z s’est établie près de la Porte de la Chapelle, dans et autour du nouveau centre d’hébergement des réfugié.e.s, improprement appelé « humanitaire », pour questionner la politique d’inhospitalité de la France.

Tandis que chaque numéro ouvre ses colonnes aux acteurs qui oeuvrent sur le terrain souvent de manière anonyme, ce N°11 / Paris Travail Social rassemble des contributions mêlant enseignants, éducateurs spécialisés, militants, bénévoles d’association de soutiens et de maraudes parisiennes, etc. Articulé en 4 grands thèmes - le Temps des campements, la Voix de la rue, l’Industrie du social et les Autonomies précaires - et riche de textes retraçant l’histoire de ces politiques publiques, d’enquêtes et d’entretiens, ce numéro tente de décrypter la politique française face à l’immigration et pose « à nouveau frais la question lancée en 1974 par des travailleurs sociaux en lutte : "Qui servons-nous ?"».

 

 

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René Vautier en Algérie 
(coffret DVD à consulter sur place)
Éditions Les Mutins de Pangée, 2016

Ce coffret de 4 DVD rassemble 15 films et entretiens du réalisateur René Vautier, dont l'un des plus emblématiques est celui réalisé sur la guerre d'Algérie en 1972. Avoir 20 ans dans les Aurès, un des rares films de fiction du réalisateur, est proposé ici dans une version restaurée. Il est aussi augmenté d'un livret de 28 pages comprenant un entretien avec René Vautier et un texte de Marie Chominot "René Vautier, L'Algérie en coeur".

René Vautier, militant anti-colonialiste, a su utiliser le cinéma comme outil de réflexion dans la lutte pour l’indépendance algérienne et contre l’armée coloniale française en Afrique. Il filme au plus près les atrocités de la guerre d’indépendance, en étant le seul à poser un regard empathique sur les maquis algériens dont il capte le quotidien. 

Peu après l’indépendance, il crée le Centre Audiovisuel d’Alger puis met en place et développe les ciné-Pops en Algérie. Il s’agit d’un véritable cinéma ambulant, installé en plein air, qui a pour objectif de mettre "l’image et le son à disposition de celles et ceux à qui les pouvoirs les refusent". 

Plus tard, en 1967, il rejoint le groupe Medvedkine, expérience de cinéma militant, formée auprès du réalisateur Chris Marker dans le cadre des mouvements sociaux de la même année, afin de montrer les luttes syndicales dans les usines de la région de Sochaux et Besançon notamment.

René Vautier est le cinéaste le plus censuré de l’histoire du cinéma français, celle-ci ayant en effet touché la quasi totalité de son oeuvre. Il a cependant reçu le prix international de la critique du festival de Cannes en 1972 pour son film Avoir 20 ans dans les Aurès. Mort en janvier 2015, il aurait réalisé quelques 180 films, la plupart ayant disparus dans les évènements de l’histoire dont il a été l’un des témoins essentiels, et probablement à cause de la censure.

 

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How to become a lesbian #0
par The Cheapest University
Presses Donna Quixote, 2016

Éditée par DQ Press, maison d’édition universitaire fondée par les membres de The Cheapest University, université expérimentale et gratuite, le numéro #0 de la revue How to become a lesbian résulte d’un workshop du même nom mené par Sabrina Soyer en 2016. Publication dont le format la situe entre le fanzine et la revue d’artiste, How to become a lesbian. Une revue bilingue - For fork tongued folk articule textes en français/anglais et propositions visuelles autour d’un texte. Pour ce numéro #0, un extrait de INFERNO (a poet’s novel) de Eileen Myles a été traduit par Emilie Noteris et Sabrina Soyer. Autour de cet extrait s’articulent les contributions d’artistes et d’auteurs, entre expériences poétiques et littéraires, autour des « formats de l’écriture en lien avec la “carrière de l’artiste” ». Ce numéro tente de poser face à face questions et formes qui entourent nos carrières d’artistes. 

Avec les contributions de Polly Wall / Sabrina Tarasoff / Sam Basu / Hélène Baril / Blanche Denarnaud / François Lancien-Guilberteau / Eileen Myles (trad. Emilie Noteris & sabrina soyer) / Louise Sartor / Ian Breakwell (trad. Alicia Vaisse) / Jérémie Gaulin / Maxime Bichon / Giles Eldridge / Éric Stephany…

 

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Pour une histoire naturelle du don
par François Athané
PUF, coll. Pratiques théoriques, 2011

François Athané propose une réflexion sur le don et plus largement sur la notion de transfert à partir d’un classique de la littérature de science sociales, Essai sur le don de Marcel Mauss, publié en 1937. En s’appuyant sur le contexte historique, politique et les sources utilisées par Marcel Mauss, le philosophe s’applique à éclaircir, en les différenciant, les notions de don, d'échange, de dettes ou d’intérêts, termes dont la confusion dans l’interprétation a pu contribuer aux malentendus et interprétations contradictoires de l’oeuvre de Mauss.

A cet effet, il s’attache particulièrement aux différents travaux de recherche effectués sur le don par des auteurs comme Claude Levi-Strauss, Pierre Bourdieu, René Maunier, Claude Lefort et Jacques Derrida. Il déploie sa réflexion autour de la théorie émise par l’anthropologue Alain Testart selon laquelle le don fait partie d’une forme possible de transfert de propriété, au même titre que l’échange, ou de ce qu’il nomme le transfert du troisième type (T3T) comme l’impôt ou la taxe, par exemple. Il ajoute, à cette théorie, un quatrième type de transfert qu’il nomme la prédation. L’auteur, enfin, souligne l’universalité du don dans l’espèce humaine et son caractère vital pour le genre humain.

François Athané est intervenu aux Laboratoires d’Aubervilliers dans le cadre du deuxième atelier de lecture du Printemps des Laboratoires #6“Endetter et Punir”, le 16 novembre 2017. Il y a présenté son texte Penser la dette avec Alain Testart.I- L'esclavage comme statut. II- Esclave du sexe ?, publié le 3 novembre 2016 sur le site « Implications Philosophiques. Espace de recherche et de diffusion ». Il s'agit d'une communication qui avait été prononcée le 19 février 2016 à l'Ehess. 

 

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Roms & riverains: une politique municipale de la race
par Éric Fassin, Carine Fouteau, Serge Guichard, Aurélie Windels
La fabrique éditions, 2016

« Ce livre montre comment l’Etat français, empêché par ses propres lois de traiter les Roms, citoyens européens, comme il traite les sans papiers tunisiens ou maliens, délégue aux municipalités la tâche de démolir les camps et de chasser leurs habitants. Il montre comment, pour ce faire, maires et adjoints s’appuient sur un réel ras-le-bol des riverains. Il montre aussi, circulant comme des fantômes, les enfants roms, par terre avec leur mère sur un carton rue du Temple ou cheminant dans la nuit sur le bord de la nationale pour gagner l’école d’une commune éloignée qui accepte de les recevoir. Un livre pour voir ce que nous avons chaque jour sous les yeux ». 

L'ouvrage collectif s’attache en somme à montrer l’impact des politiques publiques sur le quotidien de la population Rom en France, à travers les analyses d’Éric Fassin (enseignant à Paris 8 en Sciences politiques), de Carine Fouteau (journaliste à Mediapart), de Serge Guichard (militant et membre fondateur de l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines roms) et d’Aurélie Windels (journaliste et coordinatrice du collectif Cette France-là).

 

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Mon corps, ce bouddhiste
par Deborah Hay,
traduit de l'américain par Laurent Pichaud et Lucie Perineau.
les presses du réel, 2017

Livre témoignage du quotidien de la chorégraphe Déborah Hay au sein duquel elle liste notamment « les enseignements reçus de son corps, ce
« maître » auprès duquel elle se met au travail depuis plus de trente ans.
Mon corps, ce bouddhiste, paru aux Etats Unis en 2000 est à la fois un témoignage sur le quotidien de la chorégraphe-danseuse, un recueil de textes partitionnels et un espace de réflexion sur sa pratique. Cet ouvrage fait également le point, de manière plus programmatique sur les concepts et les prises de position qui servent de moteur à ses expérimentations ».

Laurent Pichaud, co-traducteur de cet ouvrage, réalise actuellement une recherche sur le travail et les créations de la danseuse et chorégraphe américaine. Il avait été accueilli aux Laboratoires d'Aubervilliers, entre février et mars 2017, pour un cycle de travail avec ses étudiants de Paris 8 qui, sous le titre Performer la recherche : cinq séances sur Déborah Hay, comportait des temps ouvert au public. 

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Archive pour une oeuvre-évènement - Projet d’activation de la mémoire corporelle d’une trajectoire artistique et son contexte
par Suely Rolnik
Carta Blanca Éditions, 2011

Publié par Carta Blanca Éditions, ce coffret de 10 dvd regroupe 20 des 65 entretiens collectés par la psychanalyste et critique d’art Suely Rolnik au cours de son projet de recherche « Archive pour une oeuvre-événement » qui porte sur les expérimentations corporelles tel « Structuration du Self » de l’artiste Lygia Clark. Ce « Projet d’activation de la mémoire corporelle d’une trajectoire artistique et son contexte » rend compte par la parole de ses participants ou témoins de la dimension thérapeutique et esthétique des projets menés par l’artiste à partir de 1962 au Brésil ou en France. 

Cet objet a par ailleurs été présenté aux Laboratoires d'Aubervilliers en 2012 à l’occasion d’une rencontre publique entre Jennifer Lacey ― alors en résidence pour le projet « I heart Lygia Clark »― et Suely Rolnik. Une boîte d’archives articulée autour des « Soins aesthétiques » et directement inspirée de l’oeuvre de l’artiste brésilienne est également consultable sur place, aux Laboratoires d'Aubervilliers.

 

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Flore des friches urbaines
par Audrey Muratet, Myr Muratet et Marie Pelaton
Editions Xavier Barral, juin 2017

Les auteurs de l'ouvrage ont arpenté les espaces délaissés du nord de la France et des régions voisines. Cette publication prend la forme d'un guide et propose trois accès à l’identification de la flore spontanée des friches urbaines. La première se fait par le type de végétation auquel appartient la plante, la seconde en parcourant les 258 fiches-espèces ordonnées par famille et, enfin, la troisième grâce à la clé de détermination illustrée à la fin de l’ouvrage.

L'ouvrage s'attache à recenser les plantes et végétations découvertes dans les interstices minérales, en milieu pionnier sans aucune perturbation humaine, dans les zones franches de la ville maintenue par une gestion anthropique, et sur les berges et les zones humides. Il indique également les caractéristiques de chacunes de ces plantes, leur évolution et transformation dans le temps vis-à-vis des espaces investis.

Audrey et Myr Muratet ont par ailleurs été invités par La Semeuse à venir échanger autour de leur publication avec l'artiste François Génot, lors de l'ouverture de la résidence de ce dernier à La Semeuse.

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Changement à vue
par Jean-Christophe Bailly et Alexandre Chemetoff
Editions Arléa, 2015

Invités à échanger autour d’une nouvelle approche du paysage par la Cité de l’Architecture en 2012, l’écrivain, poète et dramaturge Jean-Christophe Bailly et le paysagiste, urbaniste et architecte Alexandre Chemetoff ont choisi l’exploration de la Plaine Achille à St Etienne et de son ancienne Manufacture d’armement comme matière à cette conférence. L'ouvrage est le fruit de leur rencontre et collaboration.

Il s’agit d’un texte passionnant qui, sous forme d'une pérégrination illustrée, d’un carnet de bord documenté, propose une lecture philosophique de la transformation et de la fidélité à l’esprit des lieux qu’ils ont traversés.

Le terme « changement à vue » est un terme issu du théâtre qui signifie « un changement de décor effectué rapidement sous le regard du public », il est ici utilisé avec l’intention de souligner ces passages d’un état à un autre produit à la vue de tous.

 

 

 

Atelier de lecture "Endetter et punir" #5

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19. Mars 2018 - 16:00» 18:00
Lundi 19 mars 2018, de 16h à 18h

Pour cette sixième édition, Les Laboratoires d’Aubervilliers continuent leur programmation des ateliers de lecture qui, à raison d'une rencontre mensuelle, proposent de mener collectivement recherches et réflexions autour de la problématique spécifique abordée depuis différentes disciplines (l’art, les sciences humaines, la politique). Ces ateliers participent à la construction du « Printemps des Laboratoires », projet de recherche partagée qui se décline tout au long de l’année via des workshops, tables rondes, projections jusqu’à l’avènement d'une plateforme publique de rencontres, performances et projections. Ce rendez-vous public, qui aura lieu les 2 et 3 juin 2018, en constitue la mise en perspective finale à une échelle internationale. La programmation est articulée chaque année autour d'une problématique spécifique qui cette année, afin de prolonger et d'approfondir les questions, champs et domaines abordés et soulevés l'an passé. Cette année est placée sous le titre de « Endetter et Punir ».

Cette nouvelle édition s’appuie en effet sur la question de la dette dans les pays européens comme une condition intrinsèque à notre être social et humain : nous sommes nés endettés et nous perpétuons cet endettement sur les futures générations. La lutte pour s’en libérer est celle de la construction d’une nouvelle subjectivité humaine, politique et sociale. Loin de la dimension économique qu’une certaine approche politique de la dette s’acharne à mettre en perspective et à débattre, nous postulons que cette dette n’est pas ancrée dans la relation directe à l’argent mais dans nos manières d’agir, dans la privation de nos libertés et dans notre être fondamental. Ce Printemps va donc s’employer à explorer la manière dont s’inventent des formes de politiques alternatives en Europe comme autant de zones génératives de nouveaux modes de vie et de procédures d’attention.

Pour 2018, les ateliers auront lieu un lundi par mois. Pour suivre le programme des ateliers, veuillez vous inscrire à la newsletter des Laboratoires ou au groupe de recherche auprès de Pierre Simon à p.simon@leslaboratoires.org
 

 

Atelier # 5

La dette créatrice

Atelier proposé et conduit par Maryse Emel, philosophe,
à partir du livre de Paul Audi, Au sortir de l’enfance, paru aux éditions Verdier en 2017.

Et si l’adolescence était bien plus qu’un « sale moment à passer » ? C’est la thèse que défend Paul Audi dans son livre Au sortir de l’enfance. Il y écrit que l’adolescence est un événement de vérité. Son rapport au monde lui a été donné bien avant toute réflexion,  il n’a rien choisi. Il naît endetté.
Cette lecture de la dette qui refuse la perspective psychanalytique s’éclairera à la lecture de trois œuvres mettant en avant les trois solutions qui inaugure l’adolescent pour se libérer du poids d’un « donné » qui dépasse sa propre existence.

Ainsi lira-t-on dans le prolongement des recherches de Paul Audi, Shakespeare, Kafka et Rimbaud, qui mettent à jour trois façons heureuses ou malheureuses de nier ou régler la dette. La littérature offre ainsi une perspective sur notre condition existentielle, nous enjoignant de créer notre filiation comme l’adolescent porte la responsabilité d’assumer la dette en se créant lui-même, par-delà tout héritage.

L’adolescent c’est celui qui a compris que la dette disparaît par le travail à/de l’œuvre.

 

Maryse Emel est professeure de philosophie et chargée de mission au rectorat de Créteil. Elle est également webmestre du site académique de philosophie de l'Académie de Créteil.

https://philosophiemanuel.wordpress.com/https://recensionsphilosophie.wordpress.com/

 

 


Labo des Labos

Endetter et punir

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Le Printemps des Laboratoires #6

 

La sixième édition du Printemps des Laboratoires, intitulée Endetter et punir, se déroule d’octobre 2017 à septembre 2018.

Loin de nous focaliser sur la seule dimension économique, qui concentre bon nombre de débats politiques aujourd’hui, nous rappelons que d’une part, la pensée économique est inséparable de la pensée politique et que la dette, au-delà de la relation à l’argent qu’elle comporte, impacte nos manières d’agir et notre être fondamental, entraînant des privations de libertés. Autrement dit, elle est un dispositif de pouvoir qui contrôle et modèle nos formes de vie. Or, si la dette fait intrinsèquement partie de notre être à la fois social et individuel ― nous sommes nés endettés et prolongeons cet endettement sur les futures générations ―, il nous faut nous éveiller à la construction de nouvelles subjectivités humaines non oppressives.

Contre la « dette infinie », caractéristique de la modernité et assimilée comme destin inéluctable, contre son économie et sa morale qui prend racine dans la culpabilité et la peur, nous nous employons à explorer les stratégie de résistance et de lutte, capables de proposer des points de fuite, des nouveaux modes d’être ensemble, des procédures d’attention autres, tout ce qui peut aider à décoloniser nos pensées, décapitaliser et dépatriarcaliser nos structures sociétales.

Pour ce faire, nous sollicitons tout au long de l’année artistes, historiens, économistes, chercheurs et militants autours de plusieurs événements publics qui s’inscrivent en amont du week-end du Printemps des Laboratoires, qui aura lieu pour sa sixième et dernière édition
les samedi 15 et dimanche 16 septembre 2018.













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Le Printemps des Laboratoires reçoit le soutien de l’Adagp et de Copie privé.

 

Mots-clés: 

  • Plateforme de recherche partagée
  • Printemps des Laboratoires #6

Les plantes nous parlent d’Aubervilliers

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12. Mai 2018 - 14:00» 19:00
Samedi 12 mai 2018, de 14h à 19h

 

 

Les plantes nous parlent d’Aubervilliers

Balade suivie d'une rencontre
Samedi 12 mai 2018, de 14h à 19h

Avec Jean-Charles Teulier (botaniste), Bernadette Lizet (ethnologue), Leonard Nguyen Van Thé (jardinier), Véronique Desanlis (ethnobotaniste), Ariane Leblanc (coordinatrice de La Semeuse) et Uriel Orlow (artiste)

Balade botanique dans la ville d’Aubervilliers avec Jean-Charles Teulier
Départ de la balade à 14h - rendez-vous à 13h45
(le lieu du rendez vous sera confirmé ultérieurement)

Rencontreà La Ferme Mazier à 16h
Ferme Mazier - 70 rue Heurtault - 93300 Aubervilliers

 

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Le nombre de place de la balade étant limitée à 20 personnes
et à 50 personnes pour la rencontre à la Ferme Mazier

LES RESERVATIONS SONT OBLIGATOIRES à reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

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Cette rencontre est programmée à la Ferme Mazier, maison de culture légumière qui est aujourd'hui la seule et dernière ferme de la Plaine des Vertus. Historiquement, Aubervilliers était une zone rurale qui fournissait Paris en fruit et légumes. Les spécialités d’Aubervilliers étaient le poireau, le chou et l’oignon jaune paille, variété créée à Aubervilliers.

Que reste-t-il aujourd'hui de ce passé maraîcher hormis le nom des rues de la ville ?

Pour ouvrir cette journée, une balade menée par le botaniste et chercheur Jean Charles Teulier donnera la parole aux descendants des variétés maraichères nichées dans les friches et les trottoirs de la ville via récit et anecdotes prodigués au cours de la visite.

Un échange se poursuivra à  la ferme Mazier avec Bernadette Lizet  autour des archives de Paul Jovet habitant et botaniste albertivillarien dans les années 50 ainsi que Leonard Nguyen Van Thé spécialiste de la question des sols en milieu urbain et enfin Véronique Desanlis ethnobotaniste et Ariane Leblanc coordinatrice du projet de La Semeuse questionneront le rapport que nous entretenons avec la flore sauvage dans les espaces interstitiels de la ville.

 

 

 

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Micropolitiques des plantes

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19. Mai 2018 - 14:00» 19:00
Samedi 19 mai 2018, à 14h

 

Micropolitiques des plantes

Rencontre aux Laboratoires d’Aubervilliers suivie d'un repas
Samedi 19 mai 2018, à 14h

Avec Serge Volper (auteur d'Une histoire des plantes coloniales), Françoise Vergès (politologue), Bouba Touré (écrivain, photographe et fondateur de la Coopérative de Samandiki Coura), Raphaël Grisey (artiste), Shela Sheikh (historienne), Ros Gray (théoricienne de l'art), Uriel Orlow (artiste)


Cette seconde rencontre organisée aux Laboratoires d’Aubervilliers questionnera les agencements structurelles et les processus subjectifs produits par les déplacement des plantes en mettant en perspectives les contextes coloniaux et post-coloniaux de ses déplacements.

À travers le prisme de la pensée économique des plantes l’internationalisation des cultures engendre une division social et économique des sols et du travail.

Serge Volper auteur d'Une histoire des plantes coloniales et responsable de la bibliothèque d’agronomie tropicale nous parlera des l'agriculture coloniale française, tandis que Françoise Vergès, politologue, proposera de se placer du point vu de la banane pour nous parler des conflits géo-politiques et économiques mondiaux. Bouba Touré écrivain, photographe et fondateur de la Coopérative de Samandiki Coura, et Raphaël Grisey, artiste, nous raconterons quant à eux l’histoire de la création de la coopératives fondée en 1977 au Mali tandis qu'ils étaient travailleur migrant en France. Ils présenteront le livre qu'ils ont réalisé ensemble. Enfin, Shela Sheikh et Ros Gray présenteront la dernière édition de la révue Third Text sur les histoires et les conflits des sols.

 

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Entrée libre sur réservation
à reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

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© Uriel Orlow

 

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Présentation

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AFFINITÉS DES SOLS . SOILS AFFINITIES

Bibliothèque du jardin d’agronomie tropicale à Vincennes, 2017
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Artiste Suisse, vivant entre Londres et Lisbonne, Uriel Orlow est invité par Les Laboratoires d’Aubervilliers à développer un nouveau projet artistique à l’occasion d’une résidence de recherche et production.

Sa recherche s’inspire du monde botanique en tant que scène mêlant histoire et politique. L’artiste considère les plantes aussi bien comme des témoins que comme des acteurs de l’histoire, comme des agents dynamiques se situant à la jonction entre les humains et la nature.
Dans le cadre de sa résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers, Uriel Orlow souhaite déployer sa recherche en lien avec le contexte local d’Aubervilliers, en explorant l’histoire de la Plaine des Vertus à travers son agriculture actuelle et ancienne.

Cette recherche donnera lieu à différentes formes présentées aux Laboratoires d’Aubervilliers. Deux rencontres programmées les samedis 12 et 19 mai 2018 permettront de rendre visible la recherche en cours. Ces rencontres mettront en dialogue plusieurs invités dont l’expertise alimente le travail de l’artiste. A l’automne de la même année, une exposition du projet sera proposée aux Laboratoires d’Aubervilliers, elle présentera de nouveaux travaux vidéos.

Dans le contexte singulier d’Aubervilliers, et à travers le prisme de la pensée économique des plantes, Uriel Orlow vise à développer sa recherche sur deux échelles, locale et internationale.

Pour cela, l’artiste a choisi de se concentrer sur cette période maraîchère qui va de la fin du XIXe siècle au début XXe siècle. Historiquement, Aubervilliers fut en effet une zone rurale fournissant à la population parisienne toutes sortes de légumes. Cette Plaine des Vertus représentait une part importante du Nord de Paris, faite de petits villages et de cultures très vastes. C’est aussi à cette période que la banlieue parisienne commence à fortement s’industrialiser. Ce moment de transition coïncide avec la conférence de Berlin de 1885, de laquelle découla le déplacement d’une partie de la production agricole vers l’Afrique. La plantation coloniale, en tant que système, constitue les prémisses de la conception de la plante comme agent économique et politique. Les spécialités cultivées à Aubervilliers au tournant du XIXe et du XXe siècle, sont en effet aujourd’hui produites au Sénégal ou encore au Mali. 

Par ailleurs, en suivant l’axe local, Uriel Orlow s’intéressera à la provenance et à la consommation des fruits et légumes vendus et achetés à Aubervilliers, dans les nombreuses épiceries chinoises, nord africaines, indiennes et subsahariennes que comptent la ville aujourd’hui. Cette recherche a pour but de cartographier les mouvements migratoires qui se croisent et cohabitent à Aubervilliers, et de démontrer la portée politique qui a toujours affectée ces flux. 

 

 

Circumference of the (Common) Birds / Exposition

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Circumference of the (Common) Birds

Exposition aux Laboratoires d'Aubervilliers
du 1er juin au 7 juillet 2018
Vernissage le vendredi 1er juin 2018, à partir de 18h

 

 

Tel le dernier acte de leur résidence common infra/ctions, les artistes et cinéastes Silvia Maglioni et Graeme Thomson ont conçu une exposition qui relie les deux phases principales de leur recherche autour d'un infra-monde fait d’états de seuils entre formes et langages, œuvres et outils, production et usage, arts de faire et de défaire.

Circumference of the (Common) Birds est une installation vidéo de trois écrans qui prolonge les territoires du film que Thomson et Maglioni sont en train de développer, Common Birds, une adaptation expérimentale de la pièce d’Aristophane Les Oiseaux, repensée dans le contexte de la crise de la dette grecque et mondiale contemporaine. Il y a environ 2500 ans, Aristophane rêvait de deux citoyens décidant de quitter Athènes pour ne plus avoir à payer une dette injuste. Guidés par des corbeaux, ils arrivent au Royaume des Oiseaux où l'argent n'existe pas et la vie fonctionne selon un principe de partage des ressources exemptes de toute logique économique.

À travers une interface thérémine interactive, qui permet aux visiteurs de sculpter et de remixer l’environnement sonore à travers leurs gestes, l’installation Circumference of the (Common) Birds tourne autour des thèmes sous-jacents du film : le refus de la dette, la fuite de l'économie de l'argent et le « faire commun » en tant que forme de vie ; la libération de la langue des griffes du capitalisme financier et de la valeur d’échange de la communication par l’alliance poétique avec le chant des oiseaux ; la forêt comme espace de désertion et de résistance, où des relations inter-espèces peuvent être réinventées, et le temps qui a été volé par le capital, retrouvé.

Parallèlement, un deuxième espace élargira la circonférence, en proposant l'activation autonome du Dark Matter Cinema Tarot. Conçu par les artistes pendant leur résidence comme une « technologie vernaculaire », le DMC Tarot est entièrement composé de photogrammes issus de l’histoire du cinéma. Au cours des deux dernières années, Maglioni et Thomson ont organisé une série de tirages collectifs dans plusieurs pays, qui a confronté des sujets tels que la violence de l’état d’urgence en France, la crise catalane et la question de l'indépendance ou encore le rapport entre commun et singularité. Les visiteurs sont invités à se réunir autour d’une table pour mener des lectures collectives, poser et répondre aux questions qui leur semblent pressantes et partager des visions en parlant à travers les images cinématographiques et les fantômes des vies antérieures et futures qui les habitent, tout en restant dans le Royaume des « Common Birds ».

 

L’exposition sera accompagnée de deux évènements publics :

Circumference of the (Common) Birds - Vernissage
Vendredi 1er juin 2018

Comité Nocturne #3 à Paris
Vendredi 8 juin 2018, à 20h
Lecture collective spéciale du DMC Tarot, suivie du lancement de l’édition limitée des cartes
Avec Leire Vergara (commissaire indépendante, membre du Bulegoa z/b, Tutor "Curating Positions" au DAI Dutch Art Institute) et d’autres invités (information à venir).

Immersion visuelle et sonore dans la forêt en tant qu’espace potentiel du cinéma
Mardi 3 juillet 2018, à 19h
Avec Teresa Castro (maître de conférences en études cinématographiques et audiovisuelles à l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, écrivain et chercheuse).
L’événement sera suivi d’un dîner potlach.

 

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Exposition visible aux Laboratoires d'Aubervilliers
41 rue Lecuyer - 93300 Aubervilliers
du mercredi au samedi, de 14h à 18h
& sur rendez-vous
à reservation@leslaboratoires.org
ou au 01 53 56 15 90

 

 

 

Matters

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17. Mai 2018 - 16:00» 17:30
Jeudi 17 mai 2018, à 16h

 

Matters
Duncan Evennou, Clémence Halle et Benoît Verjat

Jeudi 17 mai 2018, à 16h

 

Matters est un solo qui, dans un assemblage polyphonique, donne forme et corps aux archives de la  rencontre inaugurale du Groupe de Travail de
l’ « Anthropocène », programmée le vendredi 17 octobre 2014 à 9h00 sur la scène de la Maison des cultures du monde, une institution de performances contemporaines située à Berlin.

L’hypothèse géologique, de plus en plus bruyante dans le monde des arts, inscrit les conséquences des impacts humains sur leurs environnements dans la profondeur des temps terrestres. Avec Matters, l’acteur situe puis transforme les voix historiques, scientifiques et politiques des membres du groupe, jouant avec leur parole dans toute sa sensibilité, et passant de leurs récits à leurs hésitations, leurs silences ou leurs dérisions, se joue des frictions de la pensée lorsque les sciences montent sur la scène d'un théâtre.

Entre les interstices d’une performance de plus en plus perturbée apparaissent les fissures d’un discours politique dominant sur la fin du monde, démuni face aux représentations du temps long et inhumain que les géologues invitent à imaginer. Ce n’est pourtant que la fin d’un monde. Entend-t-on émerger d’autres, surgissant du brouhaha de savoirs brouillés par l’urgence d’agir ?

La programmation de Matters s’inscrit dans le cadre du Printemps des Laboratoires #6 qui explore, sous l’intitulé Endetter et punir, différents aspects de la dette actuelle, écologique, économique, coloniale et patriarcale pour mieux envisager des alternatives politiques, sociales et intimes, afin d'ouvrir à de nouveaux imaginaires et aux récits qui en découlent.

 

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Entrée libre sur réservation
à reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

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Duncan Evennou est performeur contemporain et metteur en scène français. En 2012, il est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieur d’Art Dramatique du Théâtre National de Bretagne, sous la direction de Stanislas Nordey. Passé par le SPEAP, Programme d'expérimentations en arts politiques de Sciences Po, il développe désormais un travail interdisciplinaire aux lisières de l’art dramatique, de la sociologie et de l’art visuel autour de trois dynamiques majeures : la création, la recherche et la pédagogie.

Clémence Hallé prépare un doctorat à l'École Normale Supérieure au sein du laboratoire « Sciences, Arts, Création, Recherche » sur une histoire esthétique de l’Anthropocène, poursuivant ses recherches sur la représentation écologique, qu'elle a commencées en prenant le SPEAP comme terrain d'études. Elle a notamment rédigé son rapport d'une simulation en avance de la COP21 au Théâtre Nanterre-Amandiers, Paris Climat 2015 : Make it Work, sous la forme d'une pièce, avec l'illustratrice SPEAP Anne-Sophie Milon.

Benoît Verjat est diplômé de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. Depuis plus de 10 ans, il conçoit et réalise de nombreux dispositifs pour la création, l’édition et l’exploration de représentation visuelles. Ces instruments trouvent leurs itérations et leurs applications en art, en design, en scénographie ou lors de performances, mais aussi en sciences politiques, en biologie et en sciences humaines et sociales. En 2015, il participe notamment au SPEAP, et intègre le médialab, un laboratoire créé pour imaginer des instruments et des visualisations en lien avec des chercheurs en STS (Sciences, technologies et société).

 

 

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Rencontres publiques de présentation de la recherche

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Uriel Orlow poursuit son exploration des croisements entre histoire coloniale et des espèces végétales avec des territoires spécifiques. Ces témoins silencieux, les plantes, révèlent une histoire qui se déploie tant au niveau local que global, suivant les flux migratoires, les déplacements de populations humaines et végétales, les trajectoires historiques sociales, économiques et politiques à l’origine des paysages agricoles contemporains.

Affinités des sols . Soils Affinities remonte le fil du passé maraicher d’Aubervilliers avant que celui-ci ne cède le terrain à la révolution industrielle et que la conférence de Berlin de 1885 n’ouvre la voie au déplacement d’une partie de la production agricole européenne vers l’Afrique. Des récoltes produites autrefois à Aubervilliers ont ainsi été délocalisées au Mali et au Sénégal pour se retrouver aujourd’hui vendues dans les épiceries chinoises et pakistanaises d’Aubervilliers et consommées par les albertivilariens qui, pour beaucoup, ont également connu le chemin des migrations de leur pays d’origine vers la France et Aubervilliers.

En s’appuyant sur cette dynamique, à la fois historique et géographique, des plantes comme agents politiques et économiques, Uriel Orlow propose deux journées de rencontres et discussions qui exploreront, avec Les plantes nous parlent d’Aubervilliers, l’axe local et, avec Micropolitiques des plantes, celui post-colonial.

Ce premier temps de rencontres publiques s’inscrit en amont d'une exposition monographique prévue à l’automne prochain aux Laboratoires.

 

 

Les plantes nous parlent d’Aubervilliers 
Samedi 12 mai 2018, à 14h

Avec Jean-Charles Teulier (botaniste), Bernadette Lizet (ethnobotanise / ethnobiologue), Leonard Nguyen Van Thé (jardinier), Véronique Desanlis (ethnobotaniste), Ariane Leblanc (coordinatrice de La Semeuse) et Uriel Orlow (artiste)

Balade botanique dans la ville d’Aubervilliers avec Jean-Charles Teulier à 14h suivie de la rencontre à La Ferme Mazierà 16h
Ferme Mazier - 70 rue Heurtault - 93300 Aubervilliers

Le nombre de place de la balade étant limitée à 20 personnes et à 50 personnes pour la Ferme Mazier les RESERVATIONS SONT OBLIGATOIRES à reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

 

Micropolitiques des plantes
Samedi 19 mai 2018, à 14h

Avec Serge Volper (auteur d'UneHistoire des plantes coloniales), François Vergès (politologue), Bouba Touré (écrivain, photographe et co-fondateur de la Coopérative de Samandiki Coura), Raphaël Grisey (artiste), Shela Sheikh (théoricienne en études postcoloniales), Ros Gray (théoricienne en art) et Uriel Orlow (artiste)

Rencontre aux Laboratoires d’Aubervilliers suivie d’un dîner sur place

 

 

 

 

Friche à Aubervilliers, automne 2017 - © Uriel Orlow

 

Essais de variétés d’onion, ISRA, Dakar (anciennement jardin d’essai coloniale français), printemps 2018 © Uriel Orlow

 






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