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LE FILM ET SON DOUBLE. Séance#5

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1. Décembre 2015 - 20:00» 23:00
Mardi 1er décembre 2015, 20h



The Pixelated Revolution
par Rabih Mroué

Conférence non académique, 60 min

 
« Les Syriens filment leur propre mort ». Voici comment débute The Pixelated Revolution, à partir de quelques vidéos au cours desquelles nous sommes témoins du tir d’un sniper ou simplement d’un des soldats des forces du régime sur le caméraman.
Ces vidéos montrent les moments du contact oculaire entre sniper et caméraman, lorsque la ligne de tir de l’arme et l’objectif de la caméra se croisent. Cette conférence-vidéo non–académique s’interroge en premier lieu sur la manière dont les Syriens filment leurs images « ici et maintenant », réfléchit sur la relation entre cet acte de documentation photographique et la mort et questionne la façon dont nous percevons ces vidéos « maintenant, mais là-bas »…

Cette conférence, donnée en anglais, a été commandée et produite par et pour la dOCUMENTA 13 à Kassel, co-produite par Berlin Documentary Forum – HKW/ Berlin 2012,  The 2010 Spalding gray Award (Performing Space 122) à New York, The Andy Warhol Museum à Pittsburg, On the Boards à Seattle et le Walker art Center à Minneapolis.


Rabih Mroué, The Pixelated Revolution, 2012




L’Imperformatif
par Stephen Wright

Conférence, 45 min


On comprend aisément l’attrait du performatif : arracher la puissance d’agir du sujet au paradigme de représentation qui la tenait captive. Mais à la lumière de son emploi inflationniste depuis quelques années, force est de reconnaître que les forces de rationalité stratégique se sont emparées de la performativité, faisant d’elle leur principal mode de capture et d’accumulation, nous invitant en permanence à performer nos subjectivités pour mieux les capturer et les monétiser, voire à « performer l’opposition », nous soustrayant peut-être à la besogne de... faire opposition. Face à cet horizon du tout-performatif, l’imperformatif radical — le refus de se laisser déposséder de sa puissance de ne pas agir, la volonté d’échapper aux mécanismes de capture performative pour mieux agir à l’ombre —, longtemps resté le refuge des seuls braconniers, oisifs, déserteurs, squatteurs et autres adeptes du minimum syndical, semble soudain constituer le seul modus operandi réaliste.


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Atelier de lecture "Psychotropification de la société" #4

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3. Décembre 2015 - 16:00» 18:00
Jeudi 3 décembre 2015, 16h-18h



Cette année, Les Laboratoires d’Aubervilliers reconduisent les ateliers de lecture qui, tous les quinze jours, proposent de mener collectivement recherches et réflexions autour d’une problématique spécifique abordée depuis différentes disciplines (l’art, les sciences humaines, la politique). Ces ateliers participent à la construction du « Printemps des Laboratoires », programmation qui se décline tout au long de l’année via des workshops, tables rondes, projections jusqu’à l’avènement d’un moment public intense. Ce rendez-vous public, qui aura lieu les 4 et 5 juin 2016, en constitue la mise en perspective finale à une échelle internationale. Cette programmation est articulée chaque année autour d’une notion spécifique ; cette année il s’agit de « La psychotropification de la société ».

Cette expression, associant les termes « psychopharmacie » et « tropisme », désigne le mouvement exponentiel de prescriptions et de consommation de médicaments dans le cadre du traitement des troubles mentaux et psychologiques. En pointant ce « tropisme » notre intention est de démontrer que derrière la normalisation de ces prescriptions s’érige une  idéologie fascisante qui infiltre et dirige les sociétés occidentales, davantage préoccupées par la liberté d’action à conférer à l’industrie pharmaceutique qu’aux individus qui les composent.

Pour mener à bien cette réflexion collective qui traitera des effets de normalisation sous-tendus derrière le phénomène décrit, de l’état de la psychiatrie actuelle et de la place accordée à la maladie et à la folie dans notre société, nous vous proposons de nous réunir, un jeudi sur deux, à partir du 22 octobre, de 16h à 18h. Un ou plusieurs textes sont proposés et/ou choisi à chaque atelier pour le suivant.


Atelier # 1

Nous avons ouvert ce cycle de lectures le jeudi 22 octobre en étudiant deux textes qui se font écho l’un à l’autre. La psychiatrie biologique : une bulle spéculative ?, de François Gonon, neurobiologiste et directeur de recherche CNRS à l’institut des maladies neurodégénératives, université de Bordeaux, qui démontre comment la Recherche (et les politiques qui la financent) s’accroche à une vision génétique et biologique, nécessairement réductrice, et en ce sens dangereuse, de la maladie psychiatrique. Et, d’autre part, Ne tirez pas sur le messager ! Le mouvement international des entendeurs de voix, de Caroline von Taysen, psychologue spécialisée dans les situations de crise à Berlin, qui relate l’histoire d’Intervoice, la communauté internationale des entendeurs de voix, constituée par des gens en désaccord avec le modèle psychiatrique de la soi-disante schizophrénie. Contre les prescriptions neuroleptiques, un nombre important d’entendeurs de voix revendiquent une relation harmonieuse avec “leurs voix”,  présentant en cela un lien pertinent avec leur vie.

Atelier # 2

Au cours de ce second atelier, nous avons étudié en présence de Josep Rafanell I Orra deux passages de son livre En finir avec le capitalisme thérapeutique, soin, politique et communauté : l'introduction de la deuxième partie "En finir avec le capitalisme thérapeutique" ainsi que le chapitre 2 de cette même partie, "Fragments : Le communisme de la guérison".


Atelier # 3

Ce troisième atelier a été l'occasion de travailler sur deux textes issus de La perte des sens d’Ivan Illich, penseur de l'écologie politique et figure importante de la critique de la société industrielle, en particulier de la contre-productivité. Originellement parus en 1995 et 1998, ces deux textes ont également été publiés dans un recueil posthume en 2004 : « La société amortelle. De la difficulté de mourir de sa propre mort en 1995 » et « Ne nous laissez pas succomber au diagnostic, mais délivrez-nous des maux de la santé ».


Atelier # 4

Pour ce quatrième atelier de lecture, nous vous invitons à discuter de l’étonnant texte Addict - fixions et narcotextes de la philosophe américaine Avital Ronell, paru aux Etats Unis en 1992 sous le titre anglais de Crack Wars : Literature Addiction Mania. La traduction française parue chez Bayard date de 2009.

Nous aborderons à travers les extraits choisis, les questions de liberté,  d’addiction et d’éthique de la décision. Publié en 1992 aux États-Unis, ce livre s’inscrit en réaction à une situation politique précise : quand, à l’apparition du crack, correspond un ethnocide déclaré. Proclamant avec Walter Benjamin « un droit des nerfs », Avital Ronell répond, énervée, un panaché d'essais philosophiques, d’analyses littéraires et de pièces de théâtre. Un livre kaléidoscope, traversé de voix multiples, qui miment, dans sa forme, le fonctionnement addictif dont il est question.

Du Pharmakos de Platon jusqu’à nos jours, en passant par Michaux, Burroughs, Freud et tous les autres, elle rappelle que la « culture de la drogue » est indissociable de la haute culture. Répondant à l’injonction de Nietzsche d'écrire sur notre société narcotique, elle élabore un livre sur Emma Bovary. Puis, avec De Quincey, elle dissocie autonomie et liberté : Quand il n’existe pas d’extériorité de la drogue, comment prendre une décision ? Enfin, avec Derrida, elle répète inlassablement : Qu’est-ce qu’on reproche au Toxicomane ? Qu’est-ce qu’on reproche au Toxicomane ? Qu’est-ce qu’on reproche au Toxicomane ? .....

 


Les textes sont décidés par le groupe et lus en amont de chaque atelier. Ces ateliers sont gratuits et ouverts à tous, ils ont lieu le jeudi tous les quinze jours de 16h à 18h sur inscription.
Pour obtenir les textes étudiés, les compte-rendus de session, ou vous inscrire, contactez Clara Gensburger: c.gensburger@leslaboratoires.org


Dates: les jeudi 22 octobre, 5 et 19 novembre, 3 et 17 décembre, 7 et 21 janvier, 4 et 18 février, 10 et 24 mars, 7 avril (de 16h à 18h).

Labo des Labos

La folie des plantes, étude de plantes interdites #3

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16. Décembre 2015 - 15:00» 18:00
Mercredi 16 décembre 2015, 15h-18h


Réflexions militantes



Engageons une discussion autour de la marchandisation de la nature et prenons les plantes médicinales, interdites, voyageuses, invasives, indésirables, hallucinogènes et autres comme protagonistes de ces échanges.

Pour ce troisième atelier, La Semeuse vous propose d’aller visiter les Jardins ouvriers des Vertus, qui apparaissent à Aubervilliers en 1905 sur une zone à l’époque non constructible vers les Fortifs. Ce sera ainsi l'occasion d’aller à la rencontre de jardiniers avertis qui dévoileront les secrets des plantes potagères albertivillariennes, ainsi que l’histoire d’Aubervilliers au regard de l’agriculture francilienne au cours des deux derniers siècles.

De retour dans le jardin de La Semeuse, nous discuterons de la pensée de Pierre Lieutaghi, ethnobotaniste attaché au Museum national d’histoire naturelle, à travers notamment un entretien paru dans le numéro de janvier de la revue Jef Klak et intitulé “On ne peut plus se passer de printemps, parce qu’on n’a plus d’espérance. Plantes, science moderne et pensée magique”.


Pour cet atelier, RENDEZ-VOUS EXCEPTIONNELà la station Fort d'Aubervilliers sur la ligne 7 du métro, à 14h50, départ en direction des Jardins à 15h précise.

Ces ateliers sont gratuits, ouverts à tous et peuvent être rejoins à tout moment de l'année. Ils ont lieu un mercredi par mois de 16h à 18h sur inscription à reservation@leslaboratoires.org

 







photos : tous droits réservés

 

Labo des Labos

Conférences-Performances

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Le film et son double


Les Laboratoires d’Aubervilliers, en partenariat avec pointligneplan, invitent Erik Bullot à programmer un cycle de rencontres et de débats publics autour d’un tournant remarquable que l’on peut observer aujourd’hui, celui du « film performatif », pratique à la croisée de ces deux pratiques. Film où l’artiste/cinéaste substitue la performance à l’image, l’énoncé au film, exposant le processus de construction plutôt que son résultat - le faisant advenir au moment où il le raconte, répondant au critère de la signification linguistique de « l’énoncé performatif ».


Edgar Bergen et Charlie McCarthy

Peut-on faire un film avec des mots ? On observe actuellement dans le champ du cinéma expérimental et de l’art contemporain de nombreuses pratiques filmiques qui tentent de remplacer le film par son simple énoncé sous la forme de conférences illustrées, de lectures ou de performances. Des fragments d’un film à venir (photographies, documents, fragments de scénario) sont présentés en guise du film lui-même. On ne peut qu’être frappé par ce tournant performatif. Précisons tout de suite que le terme performatif emporte avec lui deux significations : l’une, proprement linguistique, selon les critères proposés par Austin, relative aux verbes performatifs qui réalisent une action par le fait de leur énonciation, à l’instar des verbes baptiser ou promettre, la seconde relevant du champ plus général de la performance artistique. On assiste aujourd’hui chez certains artistes ou cinéastes à une pratique performative du cinéma à la jointure de ces deux significations. Il est d’ailleurs difficile de totalement séparer ces deux significations : la performance, au sens artistique, emporte souvent une dimension performative, au sens linguistique.

Exposer le film à la manière d’une proposition ou d’un énoncé relève-t-il du performatif ? Exposer est-il un verbe performatif ? Déplacé de la salle au musée, dissocié de son dispositif originel, soumis à de nouvelles configurations techniques, le film doit-il être désormais performé pour advenir ? Qu’en est-il de ce tournant performatif du cinéma ? Participe-t-il du seul courant linguistique ? Rencontre-t-il un déplacement du cinéma lui-même vers le spectacle vivant ? On peut en effet observer à travers ces différentes actions le retour du bonimenteur du cinéma des premiers temps qui commentait et racontait le film pendant la projection, le rappel des instructions données au projectionniste ou la simple continuité de certaines propositions du cinéma élargi (expanded cinema) pour échapper au cadre strict de la séance. Le recours fréquent au terme performatif devenu désormais un adjectif régulièrement associé à la conférence dans le champ de l’art contemporain est assez symptomatique. Pourquoi rencontre-t-il un tel succès ?

Tels sont quelques-uns des enjeux de ce programme de rencontres et d’événements, invitant des artistes, des cinéastes et des théoriciens en vue de cartographier ces nouvelles pratiques.




Le film et son double. Du film performatif.
Un cycle de cinq séances doubles constituées d'une performance proprement dite, sur un registre artistique, confiée à un artiste, et une conférence, plus discursive, sur les enjeux du film performatif ou du performatif en général, aura lieu aux Laboratoires d’Aubervilliers d’avril à décembre 2015.

14 avril, Érik Bullot / Silvia Maglioni et Graeme Thomson
19 mai, Uriel Orlow / Franck Leibovici
13 octobre, Alexis Guillier / Thomas Clerc
17 novembre, Clara Schulmann / Simon Ripoll-Hurier
1er décembre, Rabih Mroué / Stephen Wright



LE FILM ET SON DOUBLE. Du projectionniste.
Dans le prolongement de ce programme, une journée de rencontres et de performances, organisée au MACVAL, réunit théoriciens, cinéastes et artistes pour questionner la figure du projectionniste. Sont invités Roland Sabatier, Peter Miller, Peter Szendy et Esperanza Collado.

vendredi 20 novembre, de 11h à 18h
(reservation@macval.fr / www.macval.fr)

 

L’ensemble de ces rencontres et performances donnera lieu à une publication, sous la forme d’un catalogue ou d’un numéro de revue.





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En partenariat avec pointligneplan et en collaboration avec le MAC VAL.


Mots-clés: 

  • cinéma
  • performance

Conférences-Performances

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Le film et son double


Laboratoires d'Aubervilliers, in partnership with pointligneplan, invite Erik Bullot to program a cycle of lecture-performances around a remarkable turning point can be observed today, the "performative movie", practice at the crossroads of these two mediums. Film where the artist / filmmaker substitute the performance to the image, the statement to the film, exhibiting the construction process rather than the result - making it happen at the very moment of his story, according to linguistic criteria of "'performative utterance'.


Edgar Bergen et Charlie McCarthy

 

Can one make a film out of words? In experimental cinema and contemporary art today one notes a host of filmic practices that seek to replace film by its enunciation, in the form of illustrated lectures, readings or performances. Fragments of a film to come (photographs, documents, fragments of a screenplay) presented by way of a film proper. This performative turn is certainly compelling.
We ought to specify, from the outset, that the term ‘performative’ carries two meanings: the first, properly linguistic sense, refers, according to Austin, to performative verbs that accomplish an act through their very enunciation, i.e., verbs such as to baptise or to promise, while the second meaning pertains to the broader field of artistic performance. Today, with certain artists or filmmakers, we observe a performative practice of cinema located at the meeting point of the two meanings. In fact, it is difficult to totally separate the two meanings because performance, in the artistic sense, often conveys a performative dimension, in the linguistic sense.

Does exhibiting film in the manner of a proposition or statement pertain to the performative? Is ‘to exhibit’ a performative verb? Relocated from the auditorium to the museum, disconnected from its original apparatus and subjected to new technical configurations, does film now need to be performed in order to happen? How might we apprehend this performative turn in cinema? Is it tied solely to the linguistic current? Does it involve a shift of cinema itself towards the performing arts? Indeed, these various acts point to the revival of the film lecturer of early cinema who would commentate and relay the film during the screening, or a reminder of the instructions given to the projectionist, or the simple continuation of certain propositions associated with expanded cinema, which aimed to escape the strict confines of the cinema session. The now frequent use of the adjective ‘performative’ in reference to the contemporary art lecture is symptomatic — but how might we apprehend the term’s popularity? 

These are some of the key stakes of this programme of talks, discussions and events, during which artists, filmmakers and theorists will try to map out these emerging practices.




THE FILM AND ITS DOUBLE. On performative film.
A cycle of five ‘double bills’ composed of an artistic performance proper, presented by an artist, and a more discursive lecture addressing the issues and implications of performative film and the performative at large – to be held at the Laboratoires d’Aubervilliers from April to December 2015.

April 14, Érik Bullot / Silvia Maglioni et Graeme Thomson
May 19, Uriel Orlow / Franck Leibovici
October 13, Alexis Guillier / Thomas Clerc
November 17, Clara Schulmann / Simon Ripoll-Hurier
December 1st, Rabih Mroué / Stephen Wright



The film and its double. On Projectionist.
In continuation of this program, a day of meetings and performances organized at the MAC VAL, get together theorists, filmmakers and artists to interrogate the figure of the projectionist. Are invited Roland Sabatier, Peter Miller, Peter Szendy and Esperanza Collado.

Friday November 20, from 11 am to 6 pm
(reservation@macval.fr / www.macval.fr)

 

All these encounters and interviews will be published, either in the form of a catalogue or journal issue.





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In partnership with pointligneplan and in collaboration with the MAC VAL.


Mots-clés: 

  • cinéma
  • performance

Art, autre, amour et enseignements

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7. Décembre 2015 - 15:30» 17:30
Lundi 7 décembre 2015, 15h30-17h30


Une conférence donné par Jacques Cohen

 

DANS LE CHAMP UNIVERSITAIRE ET DISCIPLINAIRE DES ARTS PLASTIQUES, L’AUTEUR D’UNE THESE DOIT ETRE A LA FOIS CREATEUR ET CHERCHEUR. EU EGARD A CETTE DOUBLE EXIGENCE, NOUS AVONS CONSIDERE NOTRE PRATIQUE DE L’ENSEIGNEMENT DES ARTS PLASTIQUES ET CELLE DE NOTRE ECRITURE SUR (ET DE) CETTE PRATIQUE COMME ETANT TOUTES DEUX ET INTRINSEQUEMENT ARTISTIQUES ET PLASTIQUES. UN TEL CONCEPT » ELARGI » « (CF. BEUYS) NOUS A CONDUIT A ALTERER DE FACON PEUT-ETRE « POST-MODERNE » LES ACCEPTIONS PLUS TRADITIONNELLES DE LA THESE, DE L’ENSEIGNEMENT ET DES ARTS PLASTIQUES PROPREMENT DITS. AUTREMENT DIT, NOUS AVONS CHERCHE A PLACER NOTRE ENSEIGNEMENT (PRATIQUE ORALE) ET NOTRE RECHERCHE (PRATIQUE ECRITE) SOUS L’EGIDE DE L’AUTRE(« EMAJUSCULE »). D’OU LE TITRE ETRANGE DE NOTRE THESE : « ART ET AUTRE : ENSEIGNEMENTS »… AINSI, EN 7 PARTIES ET 7 VOLUMES (2700 P.) NOTRE TRAVAIL ASSEZ HETERODOXE PRESENTE, RELATE ET « FICTIONNE » SUCCESSIVEMENT CHACUNE DES26 SEANCES HEBDOMADAIRES QUI SE SONT DEROULEES AU COURS DE L’ANNEE 91-92 EN NOTRE SEMINAIRE INTITULE DEPUIS 1991 : « ARTS PLASTIQUES : ALTERITES ET ENSEIGNEMENTS ». SOUS FORME LE PLUS SOUVENT DIALOGUEE, UN TEXTE TENTE DE METTRE EN SCENE (80 ET 100 P) L’ENSEMBLE DES TROIS INTERVENTIONS EFFECTUEES PAR CHACUN DES 19 ETUDIANTS INSCRITS ET PARTICIPANT A L’OEUVRE EVENTUELLE DE LEUR POSSIBLE « ENSEIGNANT-ARTISTE »… *SEMINAIRE DE D.E.A.(U.F.R » ARTS PLASTIQUES ET SCIENCES DE L’ART » PARIS).

Ainsi s’énonçait le résumé de la thèse d’État, Art et autre : enseignements, de Jacques Cohen qu’il soutint en 1994 sous la direction de Pierre Baqué à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.






Photos : DR

 

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Art, autre, amour et enseignements

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7. Décembre 2015 - 15:30» 17:30
Monday 7th December 2015, 3:30 - 5:30 pm

 


Une conférence donné par Jacques Cohen

 

In the academic field of the visual arts, the author of a doctoral thesis must at once create and carry out scholarly research. This dualism has led me to apprehend my teaching of visual arts and my writing on (and of) this practice as both, and intrinsically, artistic and visual. Such an ‘expanded’ concept (see Beuys) has led me, in a perhaps ‘postmodern’ fashion, to alter the more traditional meanings of the doctoral thesis, of teaching and of the visual arts as such. In other words, I have sought to let my teaching (oral practice) and research (written practice) be guided by the notion of "other" (---). Hence the strange choice of title « Art and Other: Teachings »… In this way, my rather heterodox study, set out in 7 sections and 7 volumes (2700 p.), successively relays and narrates each of the 26 weekly sessions which took place over the course of 1991-1992, in a seminar titled « Visual Arts: Otherness and Teachings ». A text, most often in dialogue form (80 to 100 p.) attempts to stage the three contributions carried out by each of the 19 students enrolled and participating in the potential artwork of their potential « teacher-artist » PARIS).

This was the summary of the Jacque Cohen’s doctoral research titled Art et autre: enseignements, defended in 1994 under the direction of Pierre Baqué at the University of Paris 1 Panthéon-Sorbonne.






Photos : DR

 

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Présentation

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Common infra/ctions


« Je parlerai dans cette langue de somnambules qui, si j'étais éveillée, ne serait pas même un langage ». Clarice Lispector




À la suite de leur projet multiforme UIQ film QUI manque (2010-2015) autour du film non-réalisé de science-fiction de Félix Guattari, Silvia Maglioni et Graeme Thomson proposent d’étendre l’Univers Infra-quark aux Laboratoires d’Aubervilliers pour explorer en profondeur la dimension « infra » et ses potentialités.

Common infra/ctions combine l’idée d’infraction, dans le sens de la rupture de règles et de codes établis, avec celle d’action infra comme forme d’intervention qui se déroule en deçà et au-delà du domaine de l’action, sur les marges de la perceptibilité et au seuil d’un espace qui pourra amener à la fabrication de pratiques et d'usages communs.

À la fois recherche de formes expérimentales et forme expérimentale de recherche, leur résidence conjuguera des micro-installations dans le temps et dans l’espace des Laboratoires d’Aubervilliers avec une série d’ateliers et d’évènements publics. Un mouvement de contraction et d’expansion traversera les territoires interconnectés du projet, notamment la matière noire du cinéma, le désapprentissage de la langue, le langage des oiseaux, les fronts micropolitiques, les assemblages idiorhythmiques, les infra-férences, la fabrique du commun.



photo : courtesy Silvia Maglioni et Graeme Thomson

 

 

 

 

 

Mots-clés: 

Résidence 2015

Presentation

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Common infra/ctions



I shall speak that sleepwalker’s language that would not be a language if I were awake.




Following on from their multi-faceted work around Félix Guattari’s unrealised sci-fi film Un amour d’UIQ (Univers Infra-quark), Silvia Maglioni and Graeme Thomson’s project for their residence, common infra/ctions, proposes to go beyond the coordinates of the film towards a broader investigation into the notion of the infra and its potentialities. 

Common infra/ctions combines the idea of infraction in the sense of breaking established rules and codes, with that of infra action as a form of intervention taking place at once beneath and beyond the realm of action, on the margins of perceptibility and at the threshold of the common, a space that brings into play constellations of “whatever singularities” and "improprieties". The double sense of infra/ction will inform and affect Maglioni & Thomson’s interventions and productions both at the level of the artistic protocols used and the processes triggered through such modified or invented procedures, in a movement of contraction and expansion that will traverse interconnected areas of enquiry including language (and its unlearning), micropolitical weather-fronts, idiorhythmic assemblages, dark matter cinema and infraferences.




photo : courtesy Silvia Maglioni et Graeme Thomson

 

Mots-clés: 

Residency 2015

Présentation

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Morphing Castalia


 ESA/HPF/DLR, anaglyph by Nathanial Burton-Bradford.

Glass Bead (www.glass-bead.org) est une revue et une plateforme de recherche dédiées aux transferts de savoir entre l’art, la science et la philosophie, ainsi qu’à leurs dimensions pratiques et politiques. Avant son lancement en 2015, Glass Bead entreprend une année d’enquête sous la forme d’un programme de recherche audio et d’une série d’événements publics. Initiée à New York en avril 2014, cette enquête se poursuit cet automne aux Laboratoires d’Aubervilliers.

Le monde décrit par Hermann Hesse dans Le Jeu des perles de verre (Das Glasperlenspiel, 1943) inscrivait la possibilité de synthétiser toutes les formes de la connaissance dans un jeu mis en place par un groupe d’intellectuels installé à Castalia, une province fictionnelle d’Europe centrale retirée du monde et de ses vicissitudes historiques et politiques. Considérant Castalia comme une image équivoque du projet moderne de synthèse des savoirs, cette semaine de résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers examinera la manière dont des méthodes synthétiques développées dans les mathématiques, comme la logique diagrammatique et la théorie des catégories, ont radicalement transformé l’espace de la raison et ouvert de nouvelles possibilités de navigation entre des sites épistémiques hétérogènes et de plus en plus spécialisés.

À travers une série d’événements publics et d’interviews, cette semaine visera à explorer ces méthodes, leur impact sur des sites naturels et culturels contemporains, et leurs implications pour les pratiques artistiques.

Glass Bead est un projet conçu et dirigé par Fabien Giraud, Jeremy Lecomte, Vincent Normand, Ida Soulard et Inigo Wilkins.

Conférenciers :
Andrée C. Ehresmann (mathématicienne), Olivia Lucca Fraser (philosophe), Martin Holbraad (anthropologue), Franck Jedrzejewski (philosophe, mathématicien, musicologue), Giuseppe Longo (mathématicien, logicien, épistémologue), Frederik Stjernfelt (philosophe)

Participants aux workshops:
Mathias Béjean (chercheur à Mines Paris Tech), Katrina Burch (chercheuse), Étienne Chambaud (artiste), Tristan Garcia (philosophe, écrivain), Valeria Giardino (philosophe), Sonia de Jager (chercheuse), Margarida Mendes (directrice de The Barber Shop, Lisbonne), Patricia Reed (artiste, écrivain), Olivier Surel (philosophe et doctorant à l’Université Paris Ouest), Ferhat Taylan (philosophe), Tzuchien Tho (Post-Doctoral Fellow au Max Plank Institut fur Wissenschaftsgeschichte, Berlin), Max Turnheim (architecte)


Image: GEOID - "the Mathematical figure of the Earth" C.F. Gauss
Credits: ESA/HPF/DLR, anaglyph by Nathanial Burton-Bradford.

Mots-clés: 

  • recherche
  • séminaire
  • publications
  • 2014

Lecture portée par Katinka Bock et Clara Schulmann

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12. Décembre 2015 - 16:30» 18:00
Samedi 12 décembre 2015, 16h30-18h00

 

For the exhibition Zarba Lonsa, which marks the end of her residency at Les Laboratoires d'Aubervilliers since February 2015, Katinka Bock asked Clara Schulmann, art and cinema historian, to write a text on the developed project and the work exhibited. The text written by Clara Schulmann is published in small limited edition given to visitors at the exhibition and is also the subject of the performance directed by Katinka Bock Clara Schulmann and which takes the form of a sort of a reading.

The reading, conducted during the opening is "repeated" Saturday 12th December, 2015, at 4:30 pm





 

 


photos :

Kartinka Bock, Zarba Lonsa, 2015 © Katinka Bock
courtesy Meyer Riegger Berlin/Karlsruhe et Jocelyn Wolff Paris

Kartinka Bock, Zarba Lonsa, Lecture et Liegenden 2015
© Ouidade Soussi-Chiadmi / courtesy Meyer Riegger Berlin/Karlsruhe et Jocelyn Wolff Paris


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Mots-clés: 

  • performance
  • reading

Lecture portée par Katinka Bock et Clara Schulmann

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12. Décembre 2015 - 16:30» 18:00
Samedi 12 décembre 2015, 16h30-18h00


Pour l'exposition Zarba Lonsa, conclusion de sa résidence aux Laboratoires d'Aubervilliers entamée en février 2015, Katinka Bock a demandé à Clara Schulmann, historienne de l'art et du cinéma, de réaliser un texte sur le projet développé et le travail exposé. Le texte écrit par Clara Schulmann est publié dans la petite édition limitée remise aux visiteurs de l'exposition. Ce texte fait également l'objet de la performance réalisée par Clara Schulmann et Katinka Bock qui prend la forme d'une lecture.

La lecture, réalisée le soir du vernissage, est "redite" samedi 12 décembre 2015, à 16h30.




 

 


photos :

Kartinka Bock, Zarba Lonsa, 2015 © Katinka Bock
courtesy Meyer Riegger Berlin/Karlsruhe et Jocelyn Wolff Paris

Kartinka Bock, Zarba Lonsa, Lecture et Liegenden 2015
© Ouidade Soussi-Chiadmi / courtesy Meyer Riegger Berlin/Karlsruhe et Jocelyn Wolff Paris


Standard

Mots-clés: 

  • performance
  • lecture

The Depth and the Ply

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19. Février 2016 - 19:00» 20. Février 2016 - 22:00
Vendredi 19 février 2016, 19h



Glass Bead is a research platform and a journal concerned with transfers of knowledge across art, science and philosophy, as well as with their practical and political dimensions.

For the launch of its first online issue, titled Site 0: Castalia, the game of ends and means, Glass Bead organizes a session of talks, screenings, and musical performances at Les Laboratoires d’Aubervilliers (Paris) unfolding some of the theoretical perspectives structuring the contents of the journal.





The Depth and the Ply


To be human is to enter into a game of ends and means. This game is not a natural game. Animals do not play it. It is the game through which humans construct themselves as well as their environment. It is a normative game whose rules can be altered and transformed, crossing over the whole range of human engagements with the world.

Elaborating on the contents of the first issue of Glass Bead’s journal, these two launch events are dedicated to the following questions: what is the function of art in this game? How can theoretical and practical forms of expression help to reshape the rules of the game and further transform our normative landscape?

Contemporary art generally opposes this game of normative gestures with an endless play of indeterminate signification. It puts forward an understanding of creativity and freedom as that which can only be achieved by escaping the game and its all encompassing logic. Doing so, it paradoxically projects normativity into the background, as an implicit condition with which it becomes impossible to engage.

Contrary to this position, Glass Bead contends that any escape from the game already supposes a type of engagement with its fabric. There is no seclusion, no retreat, no outside to the game. Freedom is not the indeterminacy of play: playing the game means committing to an ongoing process of construction and revision that continually changes its nature. Such a claim does not mean that normativity is freedom, but that freedom pertains to the normative game of ends and means. It is through the congruence and divergence of ends and means that norms can be made explicit, revised and transformed.

The double event at Extra City Kunsthal and Les Laboratoires d’Aubervilliers proposes an investigation into this redefinition of the game and art’s role within it. This exploration will articulate the two dimensions of any game: its depth and its plies. The depth of play names the ability to foresee future moves and adapt the play accordingly. The ply, describes a turn of the game between two players. To take part in the game implies the strategic correlation of these two dimensions where any local engagement within it (the ply) is a transformative commitment with its global structure (the depth).

In such a conception, making a move in the normative landscape of the game is necessarily  bound to an act of self-transformation. It does not leave us intact as players by preserving what we are but involves us in a constant redefinition of what we can be and ought to be. These events are dedicated to the collective formalization of this uprooting.






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photo : Alice and Guy Debord playing the « Game of War », August 1987


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  • Plateforme de transferts de savoirs
  • science
  • art
  • politique

The Depth and the Ply

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19. Février 2016 - 19:00» 20. Février 2016 - 22:00
Vendredi 19 février 2016, 19h

 

Glass Bead est une plateforme de recherche et une revue dédiées aux transferts de savoirs entre l’art, la science et la philosophie, ainsi qu’à leurs dimensions pratiques et politiques. 

Pour le lancement de son premier numéro en ligne, intitulé Site 0: Castalia, le jeu des fins et des moyens (glass-bead.org), Glass Bead organise une session de conférences, de projections de films, et de performances musicales aux Laboratoires d’Aubervilliers (Paris) qui présentera les perspectives théoriques déployées dans la revue.





The Depth and the Ply


Le propre de l’humain consiste à entrer dans un jeu articulant des fins et des moyens. Ce jeu n’est pas un jeu naturel. Les animaux n’y participent pas. C’est un jeu au travers duquel les humains se construisent eux-mêmes ainsi que leur environnement. C’est un jeu normatif qui recoupe l’ensemble des engagements humains avec le monde, et dont les règles peuvent être altérées et transformées.

Poursuivant le travail du premier numéro de la revue Glass Bead, ces deux évènements de lancement sont dédiés aux questions suivantes : quelle est la fonction de l’art dans ce jeu? Comment des formes d’expression théoriques et pratiques peuvent aider à refondre les règles du jeu et transformer notre paysage normatif ?

À ce jeu de normes, l’art contemporain oppose généralement un libre jeu de signifiants et de représentations indéterminés, affirmant ainsi que la créativité et la liberté ne peuvent être atteintes qu’en opérant des percées hors du jeu et de sa logique normative. Ce faisant, l’art contemporain tend à rejeter la normativité dans un arrière-plan qu’il devient alors impossible de saisir.

Glass Bead soutient au contraire que toute sortie hors du jeu suppose déjà un certain type d’engagement avec sa fabrique. Il n’y a pas d’échappée, pas de retrait, pas de dehors à ce jeu. La liberté n’est pas l’indétermination du jeu : elle est une pratique d’engagement dans un processus de construction, de révision et de transformation des règles du jeu. Une telle conception n’implique pas d’assimiler la liberté à la normativité, mais de considérer que la liberté elle-même relève du jeu normatif des fins et des moyens. C’est à travers l’articulation dialectique des fins et des moyens que les normes peuvent être rendues explicites, et ainsi transformées en l’objet d’une appropriation collective. 

C’est à une telle redéfinition du jeu et du rôle de l’art en son sein que le double événement organisé à Extra City Kunsthal et aux Laboratoires d’Aubervilliers est dédié. Cet événement s’articule autour des deux dimensions caractéristiques de tout jeu : la “profondeur” de jeu (the Depth), et les “tours” de jeu (the Plies). La profondeur de jeu nomme la capacité du joueur à prévoir les coups à venir et à adapter son jeu en conséquence. Un tour de jeu décrit un échange de coups entre deux joueurs. Prendre part au jeu implique ainsi la corrélation stratégique de ces deux dimensions où tout engagement local avec le jeu (le tour) transforme sa structure globale (la profondeur).

Opérer un mouvement dans le paysage normatif du jeu est nécessairement lié à un acte d’auto-transformation. Un tel mouvement ne nous laisse pas indemnes : il ne préserve pas ce que nous sommes mais nous implique dans une redéfinition constante de ce que nous pourrions être. Ce double événement est consacré à la formalisation collective d’une telle pratique du déracinement.






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photo : Alice et Guy Debord jouant au « Game of War », Août 1987


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Présentation

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The Depth and the Ply



Glass Bead est une plateforme de recherche et une revue dédiées aux transferts de savoirs entre l’art, la science et la philosophie, ainsi qu’à leurs dimensions pratiques et politiques. 

Pour le lancement de son premier numéro en ligne, intitulé Site 0: Castalia, le jeu des fins et des moyens (glass-bead.org), Glass Bead organise une session de conférences, de projections de films, et de performances musicales aux Laboratoires d’Aubervilliers (Paris) qui présentera les perspectives théoriques déployées dans la revue.





The Depth and the Ply


Le propre de l’humain consiste à entrer dans un jeu articulant des fins et des moyens. Ce jeu n’est pas un jeu naturel. Les animaux n’y participent pas. C’est un jeu au travers duquel les humains se construisent eux-mêmes ainsi que leur environnement. C’est un jeu normatif qui recoupe l’ensemble des engagements humains avec le monde, et dont les règles peuvent être altérées et transformées.

Poursuivant le travail du premier numéro de la revue Glass Bead, ces deux évènements de lancement sont dédiés aux questions suivantes : quelle est la fonction de l’art dans ce jeu? Comment des formes d’expression théoriques et pratiques peuvent aider à refondre les règles du jeu et transformer notre paysage normatif ?

À ce jeu de normes, l’art contemporain oppose généralement un libre jeu de signifiants et de représentations indéterminés, affirmant ainsi que la créativité et la liberté ne peuvent être atteintes qu’en opérant des percées hors du jeu et de sa logique normative. Ce faisant, l’art contemporain tend à rejeter la normativité dans un arrière-plan qu’il devient alors impossible de saisir.

Glass Bead soutient au contraire que toute sortie hors du jeu suppose déjà un certain type d’engagement avec sa fabrique. Il n’y a pas d’échappée, pas de retrait, pas de dehors à ce jeu. La liberté n’est pas l’indétermination du jeu : elle est une pratique d’engagement dans un processus de construction, de révision et de transformation des règles du jeu. Une telle conception n’implique pas d’assimiler la liberté à la normativité, mais de considérer que la liberté elle-même relève du jeu normatif des fins et des moyens. C’est à travers l’articulation dialectique des fins et des moyens que les normes peuvent être rendues explicites, et ainsi transformées en l’objet d’une appropriation collective. 

C’est à une telle redéfinition du jeu et du rôle de l’art en son sein que le double événement organisé à Extra City Kunsthal et aux Laboratoires d’Aubervilliers est dédié. Cet événement s’articule autour des deux dimensions caractéristiques de tout jeu : la “profondeur” de jeu (the Depth), et les “tours” de jeu (the Plies). La profondeur de jeu nomme la capacité du joueur à prévoir les coups à venir et à adapter son jeu en conséquence. Un tour de jeu décrit un échange de coups entre deux joueurs. Prendre part au jeu implique ainsi la corrélation stratégique de ces deux dimensions où tout engagement local avec le jeu (le tour) transforme sa structure globale (la profondeur).

Opérer un mouvement dans le paysage normatif du jeu est nécessairement lié à un acte d’auto-transformation. Un tel mouvement ne nous laisse pas indemnes : il ne préserve pas ce que nous sommes mais nous implique dans une redéfinition constante de ce que nous pourrions être. Ce double événement est consacré à la formalisation collective d’une telle pratique du déracinement.






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photo : Alice et Guy Debord jouant au « Game of War », Août 1987



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Lancement : FANFICTION 93 Numéro 2

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15. Janvier 2016 - 20:00» 23:00
Vendredi 15 janvier 2016, 20h

 







Lancement FANFICTION 93 #2

Avec Åbäke, Marie Bechetoille, Jennifer Caubet, Louise Hervé et Chloé Maillet, Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize, Bettina Samson, Syndicat, Julien Tiberi et Adva Zakai.

Le numéro 2 de FANFICTION 93 est composé d’affiches produites par les artistes collectivement. À travers le format détourné d’affiches publicitaires, des personnages et des lieux d’Aubervilliers sont réinventés par la fiction et réapparaissent dans les rues de la ville. Ce numéro a été produit en partenariat avec Les Laboratoires et l’imprimerie municipale d’Aubervilliers.
 

Promenade sous hypnose
par Marie-Christine Laurel / 20h & 20h45

Afin de poursuivre les récits générés par les affiches composant le numéro 2 de FANFICTION 93, Marie-Christine Laurel propose l’expérience d’une rêverie collective. Grâce au procédé de l’hypnose, elle permet à chacun d’imaginer et d’investir son propre territoire fictionnel à travers une promenade mentale dans les rues d’Aubervilliers.
 

DJ set FF93#2
par Marion Guillet / 21h30 - 23h

FANFICTION 93 invite Marion Guillet pour un DJ set spécialement conçu pour le lancement de son numéro 2. En parallèle d’une production artistique (dessin, sculpture, installation), Marion Guillet mixe régulièrement en France et à l’étranger. Elle anime depuis plus de deux ans l’émission bi-mensuelle « Vie Garantie » sur le Mellotron dans laquelle elle convie des artistes à parler notamment de musique et à passer des disques.

 

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Présentation

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FANFICTION 93



Les Laboratoires d'Aubervilliers accueillent, dans le cadre de leur programmation satellite, l’association FANFICTION 93. Fondée par les artistes Jennifer Caubet, le duo Lamarche-Ovize et la commissaire d’exposition Marie Bechetoille, l’association FANFICTION 93 développe un projet éditorial qui réunit des artistes travaillant à Aubervilliers. FANFICTION 93 mène une réflexion selon un mode processuel, expérimental et collectif. Les artistes convoquent des récits, des références et des lieux, pour les prolonger et les déplacer. De ces détournements fictionnels qui mêlent des genres narratifs et des temporalités variés, pourront résulter à nouveau d’autres récits, de nouvelles traductions de la fiction par la fiction.  


Le numéro 2 de FANFICTION 93 sera lancé aux Laboratoires d'Aubervilliers le 15 janvier 2016 (voir rendez-vous). Il a été réalisé avec Åbäke, Jennifer Caubet, Louise Hervé et Chloé Maillet, Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize, Bettina Samson, Julien Tiberi et Adva Zakai et a été conçu par Syndicat. Sous la forme d’affiches, des personnages et des lieux d’Aubervilliers sont réinventés par la fiction et réapparaissent dans les rues de la ville. Ce numéro a été produit en partenariat avec Les Laboratoires et l’imprimerie municipale d’Aubervilliers.






Le numéro 1, lancé aux Laboratoires d'Aubervilliers le 16 janvier 2015, a été réalisé avec Jennifer Caubet, Thomas Golsenne, Louise Hervé et Chloé Maillet, Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize, Bettina Samson, Julien Tiberi et conçu par Syndicatà partir des marges d’autres éditions, renforçant la réflexion collective sur les possibles suites, écarts et déplacements de FANFICTION 93.







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Programmation satellite

UIQ : The Unmaking-Of

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À la suite de leur exposition «it took forever getting ready to exist» à The Showroom à Londres, visible du 12 févier au 28 mars 2015, et dans le cadre de leur résidence aux Laboratoires d'Aubervilliers, Silvia Maglioni et Graeme Thomson souhaitent développer et partager un espace expérimental pour explorer de nouvelles voies de recherche et des formes d'engagement collectif inspiré par le moteur du film de science-fiction non réalisé de Félix Guattari, Un Amour d'UIQ : l'Univers Infra-quark.

Dans le scénario de Félix Guattari, UIQ, une force 'alien' invisible venant d'une dimension parallèle, rentre en contact et contamine une communauté de marginaux ('naufragés d'une nouvelles catastrophe cosmique'), tout en interférant simultanément avec les réseaux mondiaux de communication, tandis qu’il commence à désirer et développer une conscience et une forme (un visage, un corps, une langue) pour communiquer avec le monde de ses hôtes.

Guattari commença à travailler sur le projet au début des années 1980, initialement en collaboration avec le cinéaste indépendant américain Robert Kramer. La vision radicale de Félix Guattari d'un cinéma populaire subversif l'occupa par intermittence durant les sept années suivantes, tandis que sa notion d'un Univers Infra-quark machinique suggère un fascinant relai science-fictionnel pour la recherche théorique de ses dernières textes, Cartographies schizoanalytiques et Chaosmose, ainsi que une connexion inframince à son parcours militant - de son implication au sein du mouvement italien Autonomia à son engagement auprès des radios libres et de la Psychothérapie Institutionnelle.

En travaillant avec la condition paradoxale de la non-réalisation comme quelque chose d’à la fois déjà et pas encore présente, un champ potentiel des formes et des forces en mouvement, Silvia Maglioni et Graeme Thomson ont développé de nombreuses variations autour de l'Univers Infra-quark, depuis l'édition du script inédit de Guattari, avec la participation de la psychanalyste Isabelle Mangou (Editions Amsterdam, 2012). Ces expérimentations autour de l'idée de la non-réalisation incluent notamment une bande annonce radiophonique pour le film qui manque (Arte Radio, 2012), plusieurs performances et 'un-workshops', le long-métrage In Search of UIQ (2013) et, plus récemment, une tentative de produire le film de Guattari sans film ni caméra, à travers une expérience collective de contamination et partage de visions.

Ce processus cinématographique a évolué au cours d'une série de «seeances» organisés dans différentes villes d'Europe (2013-2015), dont l'une a eu lieu aux Laboratoires d'Aubervilliers en janvier 2015. Entrant parfois dans l'état hypnagogique d'une hypnose collective, les participants ont habité une zone de temporalité autonome où, en réponse à des séquences centrales du script, ils sont devenus les hôtes, récepteurs et émetteurs d'UIQ, contaminant l'autre tour à tour avec leurs propres visions et idées du film de Guattari et de manifestations possibles de l’Univers Infra-quark.
Des fragments enregistrés de ces «seeances» ont ensuite été recombinés dans une installation sonore polyphonique, «UIQ (the unmaking-of)», venant constituer la pièce centrale de l'exposition à The Showroom. Composée d'une myriade de voix et des signaux électroniques, cette œuvre offre l’aperçu d'un film qui manque et d’un univers qui, bien qu'invisible, pourrait commencer à affecter la vision des auditeurs.

L'espace-temps particulier tout à la fois des «seeances» et de cette oeuvre sonore sera le point de départ vers de nouvelles formes et protocoles d'investigation de l’Infra-quark que Silvia Maglioni et Graeme Thomson vont développer au cours de leur résidence aux Laboratoires, qui commence à l'automne 2015 – inspirés par le film de Guattari mais déjà au-delà ou bien en dessous de son cadre.



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Publication
http://www.editionsamsterdam.fr/un-amour-duiq/

Bande annonce radiophonique pour un film manquant
http://www.arteradio.com/son/616182/un_amour_d_uiq/

Film In Search of UIQ
http://www.phantom-productions.org/films/in-search-of-uiq/

Exposition personnelle 'it took forever getting ready to exist'
http://www.theshowroom.org/programme.html?id=1998



Vue de l'exposition 'it took forever getting ready to exist', à The ShowRoom à Londres

UIQ : The Unmaking-Of

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Following on from their exhibition 'it took forever getting ready to exist' at The Showroom Gallery (London, 12 February-28 March 2015), for their residency at Les Laboratoires d'Aubervilliers Silvia Maglioni and Graeme Thomson wish to develop and share an experimental space in which to explore new lines of research and forms of collective engagement inspired by the motor of Félix Guattari's unmade science-fiction film Un Amour d’UIQ – the Infra-quark Universe.

In Guattari’s original script, UIQ, an invisible alien force from a parallel dimension, makes contact with and contaminates a community of outsiders while simultaneously interfering with global communications networks, as it begins to develop consciousness and to desire a form for itself (a face, a body, a language) commensurate with the world of its hosts.

Guattari began work on the project at the beginning of the 1980s – initially in collaboration with US independent filmmaker Robert Kramer – and his radical vision for a subversive popular cinema would occupy him on and off for the next seven years, while his notion of a machinic “Infra-quark” Universe suggests an alluring science-fictional relay to the theoretical research that informed Guattari’s last major works, Schizoanalytic Cartographies and Chaosmosis, as well as connecting to his militant activities – from his involvement with the Italian Autonomia movements to free radio and Institutional Psychotherapy.

Working with the paradoxical condition of the unmade as something both already and not yet present, a potential field of shifting forms and forces, Maglioni and Thomson have developed a number of variations around UIQ, beginning from their editing and designing a publication of the original script, with the collaboration of psychoanalyst Isabelle Mangou (Editions Amsterdam, 2012). These include a radio trailer for the missing film (Arte Radio, 2012), several performances, talks and un-workshops, their own film In Search of UIQ (2013) and, most recently, an attempt to produce Guattari's film without filming a single scene, through a collective experience of contamination and envisioning.

This cinematic process evolved during a series of "seeances" held in different cities in Europe, one of which took place in Les Laboratoires d'Aubervilliers in January 2015. At times entering into the hypnagogic state of a collective hypnosis, participants inhabited a zone of autonomous temporality where, in response to key sequences from the script, they became the hosts, receivers and transmitters of UIQ, contaminating each other in turn with their own visions and ideas of Guattari’s film and of UIQ’s possible manifestations, both within and beyond its limits.
Fragments of these seeances were then recombined into a polyphonic soundwork, 'UIQ (the unmaking-of)', installed as the central piece of Maglioni and Thomson's Showroom exhibition. Composed of myriad voices and electronic signals, this work offers glimpses of a missing film and universe that, though invisible, may begin to affect the listeners' own vision.

The peculiar time-space of both the seeances and the soundwork mark a starting point for research towards new forms and protocols of Infra-quark investigation which Maglioni and Thomson will develop during their residency at Les Laboratoires, beginning in Autumn 2015 – forms suggested by, but at the same time going beyond and perhaps even subverting, the frame of Guattari’s film.


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Publication
http://www.editionsamsterdam.fr/un-amour-duiq/

Bande annonce radiophonique pour un film manquant
http://www.arteradio.com/son/616182/un_amour_d_uiq/

Film In Search of UIQ
http://www.phantom-productions.org/films/in-search-of-uiq/

Exposition personnelle 'it took forever getting ready to exist'
http://www.theshowroom.org/programme.html?id=1998



View of the solo show 'it took forever getting ready to exist', at The ShowRoom in London

"Editions Précédentes"

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Le Printemps des Laboratoires est une proposition curatoriale formulée par Dora García, Alexandra Baudelot et Mathilde Villeneuve, codirectrices des Laboratoires d’Aubervilliers. Créée à leur arrivée à la direction des Laboratoires en 2013, il s'agit d'une programmation qui se déploie toute l’année via ateliers et évènements publics (projections de films, tables rondes, performances, etc) relatifs à une problématique particulière, afférente à l’art mais débordant son cadre. 

Plateforme collective de travail qui privilégie les expériences de l’art et du politique à ses représentations, la circulation et la confrontation des idées à leurs formes de transmission autoritaire. Il est un endroit de développement transversal et critique des différents projets menés par les artistes des Laboratoires d’Aubervilliers. Il offre enfin la possibilité d’observer et de penser, depuis un contexte artistique, les questions sociales et politiques actuelles.

La première édition du Printemps des Laboratoires (2013), abordait sous l’intitulé "Commune, Commun, Communauté", la question des communs.

La seconde édition (2014), "Ne travaillez jamais!", posait celle des relations qui unissent l’art et le travail.

Tandis que la troisième édition (2015), “Performing Opposition”, explorait l’art dans sa relation à la “polis” à contre courant des pouvoirs institués, la question de performer l’espace public y étant centrale.

 

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