[résidence / littérature / manifeste]
2013-2014
Degré 48(Latitude exacte d'Aubervilliers: 48°54')
En référence au "degré 41" créé par le poète Iliazd, nom évoquant la latitude de Tbilissi, sa ville d'origine où sera créée cette revue futuriste souvent rapprochée de l'esprit Dada, compilation de nombreux manifestes et déclarations d'intentions.
S'il n'y a pas encore eu de lieu spécifique pour promouvoir l'exercice du manifeste d'art, du manifeste littéraire ou autre du même genre, disons que Degré 48 se porte candidat. Le manifeste est ordinairement un lieu en soi. Il se publie, se proclame, dans les colonnes d'un journal, dans un café, sur des tracts. Le manifeste est le lieu d’un discours et d’une pratique performative. Il est, par définition, inattendu, on ne va pas à sa rencontre, c'est lui qui surgit au détour d'une publication. Sauf si nous proclamons, en son nom précisément, sa toute nouvelle fonctionnalité, celle de produire des rencontres. Donnons-lui un nouveau système d'exploitation où le réinitialiser, lui redonner sa fraîcheur, une plateforme qui deviendrait autant sa tribune et son tremplin que sa base de données. Degré 48 se propose d'intensifier la pratique didactique, mais très libre, de l'écriture à coups d'articles péremptoires, article 1, article 2, article 3, d'affirmations contestables parce que parfois provocatrices, de coups de balais hâtifs et de semonces. Le résultat est souvent succinct, car plus efficace ainsi et aisé à retenir, parfois plus documenté, disons mieux argumenté qu'on ne le croit, en tous cas toujours étonnant et excessif. Le programme est simple: une une dizaine de soirées sur une année d'activité, chaque soirées présentant oralement ou à l'aide de diverses approches et techniques performatives un ou deux manifestes commandés à des artistes, écrivains, essayistes, groupes, et un ensemble agrémenté de lectures de manifestes ayant influencé les participants.
Assez éloigné de nos deux pôles d'attractions normatifs que sont l'information et la communication, puisque le manifeste n'informe pas ni ne communique, il se pose comme une troisième voix, aussi fragile qu'inaliénable, motivée par l'excès, ou simplement le jeu. En relation et en concertation avec ce projet et résidence d’écriture de Daniel Foucard, nous inviterons le collectif de graphistes g-u-i (Nicolas Couturier et Bachir Soussi-Chiadmi) qui déploiera un projet d’édition et de publication qui prendra forme à chaque événement prévu le temps de la résidence. Ces publications auront pour vocation de relayer les manifestes sous la formes de tracts et autre objets d’édition afin d’être diffusés dans l’espace public.
Avec (entre autres): Stéphane Bérard, Valentina Traianova, Fabrice Reymond, A Constructed World, Antoine Dufeu, Kristina Solo-moukha, Mathieu Briand, Laure Limongi, Bertrand Belin, Medhi Brit, Fabien Vallos, Patrick Corillon, David Guez, Olivier Bosson, Yoann Thommerel, Christophe Fiat, Ludovic Sauvage, Nicolas Tilly et Delphine Deval...
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+ dates +
26 avril, 24 mai, 28 juin, 6 juillet, 13 septembre, 18 octobre, 15 novembre, 13 décembre 2013
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Photographie: “John Webster, master orator, at his best at Speakers’ Corner, Sydney (1964)” Crédit: R. Skobe