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Performance / Loïc Touzé, Filiz Sizanli et Alain Michard

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3. Novembre 2017 - 20:00» 22:30
Vendredi 3 novembre 2017, 20h

 

Performance #4

Avec Loïc Touzé, Filiz Sizanli et Alain Michard
et avec la collaboration d’Alice Gautier

 

Dans le cadre de son projet En danseuse, le chorégraphe et cinéaste Alain Michard poursuit et conclue sa résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers, débutée en décembre 2016.

Pour cette dernière semaine de résidence, programmée du 30 octobre au 4 novembre 2017, les chorégraphes Filiz Sizanli et Loïc Touzé rejoignent le projet et investissent ce dispositif de rencontre et de travail collectif.

Les trois artistes proposeront des mises en jeu de corps avec l’image, dans leur rapport à une histoire personnelle et collective du corps en mouvement.

Ils présenteront lors de cette soirée les cheminements et états de leur recherche via des danses, images, archives et échanges avec le public.

 

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Entrée libre sur réservation à
reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

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portrait de Filiz Sizanli _ tous droits réservés

 

Portrait de Loïc Touzé _ tous droits réservés

 

 

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Performance / Loïc Touzé, Filiz Sizanli et Alain Michard

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3. Novembre 2017 - 20:00» 22:30
Friday 3rd November 2017, 8 p.m.

 

Performance #4

With Loïc Touzé, Filiz Sizanli and Alain Michard
and with the collaboration of Alice Gautier

 

As part of his En danseuse project, choreographer and filmmaker Alain Michard is continuing and finalizing his residency at Les Laboratoires d’Aubervilliers, begun in December 2016.

For this last week of the residency – programmed from 30th October to 4th November – choreographers Filiz Sizanli and Loïc Touzé are joining the project and providing additional input into its programme of encounters and collective work.

The three artists will be proposing body-image interactions relating to a personal and collective narrative of the body in movement.

This evening event will present the paths taken and situations arrived at in the course of their explorations, via dance, images, archival material and interchange with the audience.

 

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Free Entrance, booking required
by reservation@leslaboratoires.org or 01 53 56 15 90

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portrait of Filiz Sizanli _ all right reserved

 

Portrait of Loïc Touzé _ all right reserved

 

 

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Présentation

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En danseuse

 

Pour son projet En danseuse, le chorégraphe-cinéaste Alain Michard est accueilli en résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers à compter de décembre 2016. Ce temps de résidence est composé de plusieurs moments qui construisent et articulent le projet entre la création, la recherche et les restitutions publiques.

En danseuse est un espace de collaboration artistique, qui réunit plusieurs chorégraphes et des artistes d'autres disciplines. Par ailleurs, des étudiants et des jeunes artistes sont invités à participer à des temps pédagogiques et d'expérimentation.

En danseuse part d'un postulat selon lequel le corps du chorégraphe est la source même de son œuvre, sa matrice. Par extension, ce corps porte en lui une Histoire de la danse singulière, composée de bribes, de souvenirs plus ou moins reconstitués, de récits, de mythes, d'images, d'expériences, certaines liées directement à la danse, d'autres issues du quotidien.

De ce postulat, émerge la question de trouver les moyens de révéler cette Histoire, en allant notamment la chercher dans les replis de la mémoire. A cet effet, Alain Michard crée des rencontres entre les artistes, les place face à sa caméra, afin de les pousser dans leurs retranchements, d'en faire un portrait "en danseuse", de saisir cette mémoire et, ce faisant, de questionner la part des images dans l'Histoire de la danse.

En danseuse, qui mêle danse et images-filmées, sera présenté au public sous deux formes : dans un premier temps sous différentes formes performatives puis, en fin de résidence, sous la forme d'une installation, réalisée en collaboration avec Nicolas Floc'h, rassemblant une "collection" de danses-filmées.

Les artistes qui accompagneront et participeront à ce projet à Aubervilliers sont Adva Zakai, DD Dorvillier, Loïc Touzé, Lenio Kaklea, Martine Pisani, Filiz Sizanli ainsi que Marcelline Delbecq, Matthieu Bouvier et Alice Gautier.

En danseuse se développe dans d'autres lieux avec d'autres artistes dont Benoît Lachambre, Mette Ingvarsten, Rémy Héritier, Jennifer Lacey, Mickaël Phelippeau, Julie Nioche, Emmanuelle Huynh, Laurent Pichaud, Deborah Hay.

 







En danseuse est en résidence des Laboratoires d’Aubervilliers à partir de décembre 2016.

Avec le soutien de : Production LOUMA / coproduit par le CDC Atelier de Paris-Carolyn Carlson, le CND-un centre d'art pour la danse, Les Laboratoires d'Aubervilliers, et avec le soutien de La Bellone-Bruxelles et de la Région Bretagne avec CNC.

LOUMA est soutenue par le Ministère de la Communication et de la Culture-DRAC Bretagne, la Région Bretagne et la Ville de Rennes. Certains de ses projets sont soutenus par l'Institut Français et Spectacle Vivant en Bretagne. Projet mené en collaboration avec l'Université Paris-8.


Mots-clés: 

Résidence 2017

Ateliers de lecture / Endetter et punir

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Pour cette sixième édition, Les Laboratoires d’Aubervilliers continuent leur programmation des ateliers de lecture qui, à raison d'une rencontre mensuelle, proposent de mener collectivement recherches et réflexions autour de la problématique spécifique abordée depuis différentes disciplines (l’art, les sciences humaines, la politique). Ces ateliers participent à la construction du « Printemps des Laboratoires », projet de recherche partagée qui se décline tout au long de l’année via des workshops, tables rondes, projections jusqu’à l’avènement d'une plateforme publique de rencontres, performances et projections. Ce rendez-vous public, qui aura lieu en juin 2018, en constitue la mise en perspective finale à une échelle internationale. La programmation est articulée chaque année autour d'une problématique spécifique qui cette année, afin de prolonger et d'approfondir les questions, champs et domaines abordés et soulevés l'an passé. Cette année est placée sous le titre de« Endetter et Punir ».

Cette nouvelle édition s’appuie en effet sur la question de la dette dans les pays européens comme une condition intrinsèque à notre être social et humain : nous sommes nés endettés et nous perpétuons cet endettement sur les futures générations. La lutte pour s’en libérer est celle de la construction d’une nouvelle subjectivité humaine, politique et sociale. Loin de la dimension économique qu’une certaine approche politique de la dette s’acharne à mettre en perspective et à débattre, nous postulons que cette dette n’est pas ancrée dans la relation directe à l’argent mais dans nos manières d’agir, dans la privation de nos libertés et dans notre être fondamental. Ce Printemps va donc s’employer à explorer la manière dont s’inventent des formes de politiques alternatives en Europe comme autant de zones génératives de nouveaux modes de vie et de procédures d’attention.

Sous réserve de modifications, les dates de ces ateliers sont les suivantes : les jeudis 5 octobre, 16 novembre, 7 décembre 2017 et jeudis 11 janvier, 8 février, 15 mars, 5 avril, 3 mai 2018.

 


Jeudi 5 octobre 2017 - Atelier #1

Nous avons ouvert ce cycle en présence du sociologue et philosophe italien Maurizio Lazzarato, avec lequel nous allons étudier un extrait de son livre La fabrique de l’homme endetté, publié aux éditions Amsterdam en 2011.
Un enregistrement sonore de cette rencontre a été effectué, il est consutable derrière ce lien :

 

 

Unlearning Listening

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14. Décembre 2017 - 14:00» 19:00
Jeudi 14 décembre 2017, de 14h à 19h



UNLEARNING LISTENING 

Jeudi 14 décembre 2017, de 14h à 19h
Suivi d'un diner convivial

 

Jacques Rivette, Le Pont du Nord, 1981 __ tous droits réservés

 

 

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des ateliers du Theatrum Mundi du séminaire Global Cities au sein du Collège d'études mondiales, Fondation Maison des sciences de l'homme, et dans le cadre du Centre de désapprentissage de la langue que les artistes Silvia Maglioni & Graeme Thomson ont déployé aux Laboratoires d'Aubervilliers pendant leur résidence.

Il s’agit d’un groupe de travail d’immersion sonore co-dirigé par Silvia Maglioni et Graeme Thomson, Richard Sennett, John Bingham-Hall, Gascia Ouzounian et Matthieu Saladin

Unlearning Listening propose une réflexion sur la manière dont l’écoute affecte notre compréhension de l'environnement et comment nous le parcourons.

Unlearning Listening peut être lu de deux manières. Tout d’abord, désapprendre un mode d'écoute dominant, qui a pour habitude de se concentrer sur ce qui est le plus clair et le plus proche de nos préoccupations et sensibilités, ou sur des choses que nous avons été formés à considérer comme importantes ou pertinentes, et qui filtre et rejette ce qui ne concorde pas d’emblée. Ensuite, désapprendre en écoutant, se livrer à une défaite plus générale des réflexes codés en pratiquant des formes d'écoute multiples, fragmentaires, dispersées et susceptibles de tendre vers ce qui est inaudible, inconnu, flou, hors de vue : bords idiorrhythmiques de la perception capable d’ouvrir nos oreilles et nos esprits à une désorientation de la certitude de soi, ainsi qu'à un sens plus complexe du monde que nous partageons et de notre relation aux différentes formes d'altérité.

L'après-midi sera composé de 3 mouvements complémentaires.

Nous commencerons par un groupe de lecture et de discussion, en nous concentrant sur des questions telles que le désapprentissage des habitudes d'écoute, l'écoute idiorrthymique, l'espace liminal et latéral, l'acoustique mineure et l'écoute active. Ce sera principalement en anglais, mais avec la possibilité que d'autres langues entrent en dialogue.

Au cours de la deuxième partie de l'après-midi, nous proposons une balade sonore à Aubervilliers, dans les environs des Laboratoires, pour laquelle nous fournirons une carte. L'idée est que chacun de nous emprunte une voie différente pour enregistrer un portrait sonore du territoire, qui subit actuellement une profonde transformation urbaine et sociale. Nous essaierons de réfléchir à la manière dont le son peut révéler, dissimuler ou moduler ces dynamiques et ces tensions, et aussi comment ils peuvent ouvrir des lignes possibles de résistance et de fabulation. Il y a par ailleurs d'autres points de réflexion que nous aimerions aborder : comment enregistrer ce qui n'est pas là, ce qui a été supprimé ou oublié, ce qui est révélé par les silences et les absences? Quelles sont les implications de la façon dont nous encadrons les enregistrements (c'est-à-dire de ce que nous mettons au premier plan / à l’arrière-plan, que nous nous concentrions sur le détail ou le plan?). Nous aimerions apprendre / désapprendre des formes telles que la musique, le cinéma, la vidéo et l'architecture, et comprendre comment ces formes organisent l'oreille et l'œil selon certaines priorités.

Enfin, suite à la marche, nous nous retrouverons aux Laboratoires, autour d’une tasse de thé et de biscuits, pour discuter et comparer nos approches durant la marche, nos différentes expériences et les possibles manières de développer et de poursuivre cette exploration sonore.

Nous proposons de conclure cet après-midi par un diner convivial, offert par Theatrum Mundi, au cours duquel nous pourrions prolonger nos échanges de manière plus informelle.

 

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Cet atelier est ouvert à tous, dans la limite de 15 personnes,
Sur réservation à vvidal@msh-paris.fr

Les participants sont invités à apporter
un appareil d'enregistrement sonore.

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Unlearning Listening

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14. Décembre 2017 - 14:00» 19:00
Thurday 14 December 2017, from 2:00 to 7:00 pm



UNLEARNING LISTENING 

Thursday 14th December 2017, from 2:00 to 7:00 pm
Followed by a convivial dinner

 

Jacques Rivette, Le Pont du Nord, 1981 __ all rights reserved

 

 

Part of the Atelier Theatrum Mundi series of workshops under the Global Cities chair at Collège d’études mondiales, FMSH, and in the context of Silvia Maglioni & Graeme Thomson's Centre for Language Unlearning (Residency common infra/ctions) at Les Laboratoires d'Aubervilliers.

A groupwork / soundwalk co-led by Silvia Maglioni & Graeme Thomson, Richard Sennett, John Bingham-Hall, Gascia Ouzounian, Matthieu Saladin

Unlearning Listening propose une réflexion sur la manière dont l’écoute affecte notre compréhension de l'environnement et comment nous le parcourons.

Unlearning Listening proposes a reflection on how our way of listening affects our understanding of the surrounding environment and how we navigate it.
"Unlearning listening" can be read in two ways. Firstly, as unlearning a prevalent mode of listening, which normally focuses on what is clearest and closest to our concerns and sensibilities, or things we have been trained to consider important or relevant, and filters out what doesn't accord with them. Secondly, unlearing by listening, engaging in a more general undoing of coded reflexes by practising forms of listening that are multiple, fragmentary, dispersed and that may tend towards what is inaudible, unknown, out of focus, out of view: idiorrhythmic edges of perception that can open our ears and minds to a disorientation of self-certainty, as well as a more complex sense of the world we share and of our relationship to different forms of otherness.

L'après-midi sera composé de 3 mouvements complémentaires.

We will start with a reading group and discussion, focusing on questions such as unlearning listening habits, idiorrthymic listening, liminal and edge space, minor acoustics and active listening. This will be mainly in English, but with the possibility of other languages coming into dialogue.

In the second part of the afternoon, we will make a soundwalk in Aubervilliers, in the area around Les Laboratoires, for which we will provide a map. The idea is that each of us take a different route to record a sonic portrait of the area, which is currently undergoing profound urban and social transformation. We will try to think about the ways in which sound may reveal, conceal or modulate these dynamics and tensions, and also how they may open up possible lines of resistance and fabulation. Other points of reflection we would like to address: how do we record what is not there, what has been suppressed or forgotten, what is revealed by silences and absences? What are the implications of the way we frame recordings (i.e. of what we bring to the foreground/background, whether we focus on detail or plan?) We’re also interested in learning/unlearning from forms such as music, cinema, video and architecture, and how they lead the ear and the eye to certain priorities.

Following the walk, we will gather again at Les Laboratoires for tea and biscuits, and for a chance to discuss and compare our approaches during the walk, our different experiences, and possible ways to develop and continue this sonic exploration.

We propose to conclude the evening over a convivial dinner, offered by Theatrum Mundi, where we can continue our exchanges in a more informal manner.

 

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This workshop is open to all.

As the number of participants is limited to 15,
quick reservation is advised by writing to:
vvidal@msh-paris.fr

Participants are invited to bring a sound recording device.

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Place & Privatisation

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The different spaces of Les Laboratoires d'Aubervilliers can be privatized, totally or partially, under certain conditions (see the brochure, hereunder).

For any information or request, contact Pauline Bonard Chabot:
p.bonard-chabot@leslaboratoires.org and +33 (0)1 53 56 15 91

Download the brochure (in French)

 


HISTORY OF THE PLACE

Since 1993, the Laboratoires d’Aubervilliers have occupied 900 m2 of a former light metallurgy factory, in the neighborhood of Villette-Quatre Chemins in Aubervilliers, on the periphery of Paris.

In 1994, responding to an invitation by Jack Ralite, mayor of Aubervilliers, French choreographer François Verret and a group of artists decided to invest this space and turn it into a place of artistic creation and transdisciplinary exchange, actively open onto the town, its history and its inhabitants.

At the same moment, the association "Les Laboratoires d'Aubervilliers" is created, to handle the material and financial management of the Laboratoires as they fulfil the public service mission that has been entrusted to them, that is creating a space for the research, practice and creation of art, activities that develop according to the character of each project under the direction of an artistic director for the following artistic focuses: hosting artists in residence, assisting in the research process in relation to various artistic disciplines, arganizing art events and public meetings in connection with various fields of thought, publications, training.

In 2001, François Verret handed over the responsibility of proposing and carrying out a new artistic project to a new team, composed by art critics Yvane Chapuis and François Piron and choreographer Loïc Touzé.
For six years, from 2001 to 2006, the Laboratoires conducted a projet based on research and experimentation following four directions: production, public opening, training and publishing. (see archives 2001-2006)

With regard to the work done since 2001, Yvane Chapuis and Joris Lacoste, proposed in 2007 a new project to take further the research and production programme, to reinforce the assistance and reception for the projects in residence and to extend the audience meeting possibilities.

From 2010 to 2012, the venue has been collectively run by Grégory Castéra, Alice Chauchat and Natasa Petresin-Bachelez.

Since January 2013, Alexandra Baudelot, Dora Garcia and Mathilde Villeneuve are at the head of Les Laboratoires d'Aubervilliers.


THE SPACES

Between 2001 and 2003, important reconstruction work have been undertaken to rehabilitate the building, including the restoration of the building, the application of securitystandards, thermal and soundproof isolation of the premises, improvement of the reception conditions for artists and the public, and the technical installation of the work and performance spaces. The building was divided into three big spaces; their polyvalence fits the artistic diversity of the projects.


SPACE 1 — This space (109 m2) is reserved for reception of the public during opening periods, and also allows temporary projects, such as exhibits, public symposiums, performances...

SPACE 2 — This room (110 m2), located under a skylight and equipped with a removable floor, permits various arrangements, for working periods as well as for public events.

SPACE 3 — The large room (240 m2), with a board floor, bleachers, and technical equipment including a studio and seven suspended traveling decks, allows multiple scenic experimentations. This room, deprived of natural light, is mostly used for rehearsals and public performances, and can be rearranged into a dark room for projections. Its polyvalence also
allows the installation of exhibitions.

WORKSHOP — Used for deliveries, stock and construction, this space can be put at the disposal of the artists.

EDITING ROOM — This computerized room is specially designed for digital and sound editing.

TWO DRESSING ROOMS–STUDIOS

Jack Ralite ― 1928-2017

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Hommage à Jack Ralite

Toute l’équipe des Laboratoires d'Aubervilliers
souhaite rendre hommage à ce grand homme que fut Jack Ralite.

Jack Ralite  ―  1928-2017

 

 

 

Un grand homme politique nous a quitté.

Doté d'un militantisme d'une grande humanité et d'une croyance indéfectible pour l'action comme possibilité de changer le cours des événements, Jack Ralite nous laisse les traces d'une vie dédiée à l'art.

On lui doit entre autre l'aventure des Laboratoires d'Aubervilliers qu'il a rendu possible alors qu'il était maire d'Aubervilliers de 1984 à 2003. Lieu pour lequel il a toujours manifesté son soutien tout comme son désir de comprendre comment l'art se transforme constamment.

Beaucoup d’artistes présents aux Laboratoires sont allés à sa rencontre pour échanger avec lui sur l’histoire d’Aubervilliers, sur ce que signifie être communiste à l’échelle d’une ville et d’une vie, et à travers les combats politiques qui s’y mènent.

On nous demande souvent comment un projet comme celui des Laboratoires a été rendu possible et pourquoi il est si unique en son genre ?
La réponse est double.
Parce qu’il est, tout d'abord et notamment, le résultat de ce croisement entre une volonté politique et la croyance très forte de Jack Ralite dans le pouvoir de l’art à ouvrir les esprits et à éclairer les vies.
Parce qu’aussi, Les Laboratoires se sont toujours incarnés dans une réalité sociale, politique et culturelle, jamais artificielle.

La politique est un lieu qui fait collectif, dimension qui anime profondément Les Laboratoires depuis sa création et de l’intérieur, faisant écho à ces mots qu’il nous adressait il y a deux ans :

« Déposer le pouvoir au centre veut dire que les décisions d’intérêt commun vont être prises au terme d’un débat public où chacun pourra intervenir, que leur exécution sera mise en œuvre par l’ensemble des citoyens : à tour de rôle ils viendront au centre occuper puis céder la charge des diverses magistratures, si bien que la loi, nomos, et la justice, diké, se substitueront à la puissance du souverain. Pas d’autre roi que la loi commune : nomos basileus. Cette neutralisation du pouvoir suppose ainsi qu’il ait perdu son caractère de sacralité et que les intérêts communs du groupe, les affaires humaines soient traités comme un domaine relevant à travers le débat, de l’analyse intellectuelle, de l’expérience raisonnée, de la réflexion positive.
{…}
Déposer le pouvoir au centre, le mettre en commun, c’est aussi le dépouiller du mystère, l’arracher au secret pour en faire un objet de pensée et de débat public.
{…}
Le politique, dès lors, ne se contente plus d’exister dans la pratique institutionnelle : il est devenu « conscience de soi », il donne à la vie en groupe, aux individus réunis dans une même communauté leur caractère proprement humain ».

 

 

 


Collectif Brèches

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Collectif de cinéastes et plasticiens, Brèches se saisit des images et des sons repoussés à la marge de l'ethnographie, de l'histoire de l'art et du cinéma documentaire pour transformer leurs conventions figuratives et technologiques en ressorts critiques et politiques. Le collectif travaille actuellement sur une série de courts métrages consacrée aux mémoires romanis (roms/tsiganes).

Ses membres sont :

Jonathan Larcher est cinéaste et anthropologue (EHESS/Paris). À partir d’une enquête et de films documentaires réalisés dans les rues tsiganes d’un village roumain, ses recherches et créations explorent les enjeux épistémologiques, politiques et méthodologiques soulevés par les arts et les archives filmiques en anthropologie.

Leyokki est un tisseur de lignes de fuites. Artiste et fil/m/aker, diplômé de l’ERG (École de Recherche Graphique, Bruxelles), de Paris Sorbonne Nouvelle et de l’EHESS (Paris), son travail s’élabore entre essais visuels et installations numériques. Actuellement en résidence à La Paillasse, il est l’auteur de vidéos génératives (MtrNr#1, 2015 ; p3-noLlBnR-Rth130iW1cV1, 2016) et d’une série d’analyses visuelles (Anish Kapoor:Mother as a Mountain, 2015 ; #wreckOfHope, 2016).

 

 

"ENTRETIEN / Interroger collectivement les mécanismes d’exclusion et de repli"

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Interroger collectivement les mécanismes d’exclusion et de repli
Entretien avec Sonia Chiambretto, Yoann Thommerel et Alexandra Baudelot



ALEXANDRA BAUDELOT— La constitution du G.I.G., « Groupe d’information sur les ghettos », a pris forme à Aubervilliers à partir de janvier 2016, en conviant notamment toutes personnes intéressées par ce projet, résidentes ou non à Aubervilliers, à intégrer le groupe, par l’intermédiaire d’ateliers d’écriture, d’actions locales à l’adresse des habitants, ou d’une participation active au cours des soirées publiques qui jalonnent le projet depuis plusieurs mois. On y retrouve notamment des étudiants, historiens, économistes, artistes, tous mobilisés autour de cette question du ghetto, ce qu’elle recoupe dans son acception la plus large, ce qu’elle invente et interroge, déplace et déconstruit. Qu’est-ce qui est à l’origine de ce projet ?
 

SONIA CHIAMBRETTO & YOANN THOMMEREL— Ce mot « ghetto » nous intéresse pour des raisons multiples, et peut-être avant tout parce que sa seule utilisation est sujette à controverse. Même entre nous. Est-ce qu’on a le droit de l’utiliser ? Est-ce qu’on a le droit de l’utiliser ici à Aubervilliers ? Nombreux sont ceux qui ne s’en privent plus, notamment dans les champs médiatique et politique où la surenchère terminologique est depuis longtemps devenue la norme.

Ces décomplexions du langage ne sont pas sans conséquences : quand un Premier ministre déclare devant la presse qu’il y a en France un « apartheid territorial, social, éthique », ce n’est pas sans conséquences. Cette surenchère langagière va toujours de pair avec une surenchère sécuritaire. Depuis 2005 et les émeutes qui ont enflammé les banlieues en France, on a l’impression que la réponse apportée à ce qui nous semble avoir surtout été un cri d’insoumission aura essentiellement été policière. On parle pourtant d’inégalités sociales criantes, on parle de précarité, on parle de discriminations liées à l’accès à l’emploi, des problèmes concrets qui perdurent et qu’il faudrait enfin s’employer à tenter de réduire par tous les moyens, autrement que par des interventions musclées ou par le redoublement des contrôles au facies, contrôles que le président actuel avait, rappelons-le au passage, promis de mieux encadrer. S’il y a des ghettos en France, les pouvoirs politiques qui se succèdent semblent s’en accommoder. Peut-être tout simplement parce qu’ils les ont construits de toutes pièces.

Notre travail à nous, notre travail d’artiste, d’écrivain, c’était de lancer ici une mise en question du mot « ghetto ». Ce mot qui renvoie, selon les époques et les lieux, à des réalités très différentes. Nous avions envie de l’utiliser comme un générateur, d’en faire le point de départ d’une exploration de la langue, le point de départ d’un processus partagé permettant d’interroger collectivement les mécanismes d’exclusion et de repli. 

A.B.— Depuis sa création, le G.I.G. s’emploie notamment à constituer des archives, les archives du G.I.G., dont la particularité est de rassembler des documents historiques ou contemporains mettant en lumière un certain nombre d’événements qui ont eu lieu à Aubervilliers et qui illustrent, d’un point de vue très concret, différentes manières d’appréhender le « ghetto ». Je pense notamment à des documents relatant les grèves des foyers de jeunes travailleurs en 1971, sur lesquels a travaillé l’un des participants, l’historien Philippe Artières, ou à une lettre abordant les perspectives du Campus Condorcet à Aubervilliers, futur projet d’une « Cité des humanités et des sciences sociales », retravaillée par l’économiste et écrivain Anne-Sarah Huet. Ces documents fonctionnent comme autant d’éléments déclencheurs pour réfléchir à ce mot de « ghetto », mais aussi comme point de départ à de possibles fictions, ce qui m’amène à vous demander comment vous concevez, à travers le G.I.G., la relation entre la fiction et les réalités sociales et politiques que vous y abordez.
 

S.C. & Y.T.— À cette étape du projet, nous inventons et activons des protocoles de réflexion partagés avec les habitants et des chercheurs, en prenant principalement appui sur l’écriture collective de questionnaires et leur circulation. Des questionnaires poétiques, frontalement politiques. Nous croyons, de manière générale, que la période que nous traversons doit être celle d’un retour au questionnement. Se poser des questions, là où d’autres s’obstinent toujours à donner les mêmes réponses.

La parole récoltée à partir de ces questionnaires poétiques est versée dans un ensemble documentaire qui fait parallèlement l’objet d’une collecte d’archives en lien avec l’histoire et le contexte social, culturel et politique de l’endroit où nous nous trouvons.

L’un des premiers projets auquel nous avons collaboré est le livre Polices !écrit par l’un, publié par l’autre. Il est emblématique pour nous d’une recherche poétique mettant en jeu le document. Le déclencheur de l’écriture de Polices !, ce sont d’abord, en 2005, les émeutes dans les banlieues françaises liées à la mort des deux adolescents Zyed Benna et Bouna Traoré, électrocutés dans un transformateur EDF, à Clichy-sous-Bois, alors qu’ils tentaient d’échapper à la police. Le moteur poétique du texte se trouve dans le sens de ce mot « émeute » – littéralement, « créer de l’émotion ». Il ne s’agissait pas, avec ce texte, d’être dans la linéarité d’une histoire ou dans une démonstration, mais de questionner l’ambiguïté de notre rapport à l’autorité, par un jeu de rapprochements d’éléments initialement étrangers, témoignages de jeunes gens, archives du procès Papon, pétitions contre l’abrogation des lois antiterroristes, tracts, mails, et de trouver l’espace fictionnel et poétique de l’écriture. La recherche qui est la nôtre à Aubervilliers se veut avant tout une traversée collective dans l’histoire d’une dérive terminologique, celle de ce mot « ghetto », une plongée dans ce qui est devenu une béance de la langue.

Aujourd’hui, nous avons écrit « Questionnaire no 1 », qu’on peut se procurer sur demande auprès des Laboratoires d’Aubervilliers. D’autres textes suivront, ils auront sans aucun doute recours à ces documents rassemblés. On se méfie cela dit de la fascination pour le document et des usages trop systématiques, très en vogue dans les milieux de l’art ou de la poésie, comme si utiliser du document suffisait à régler la question du rapport au réel, comme s’il suffisait d’incorporer un document brut dans un dispositif pour toucher le réel. C’est souvent un peu court. On utilisera des documents pour écrire, mais notre préoccupation, c’est d’abord l’écriture.

A.B.— Le G.I.G. agit donc comme un moteur fictionnel pour interroger le réel, pour remettre le sens des mots et leur résonance poétique au cœur d’une sorte d’introspection politique et sociale plus que jamais nécessaire aujourd’hui. À travers la forme du questionnaire, il donne aussi la parole à une multitude de personnes qui, en y répondant, font entendre leur voix, leur intimité, leur identité, leur histoire. Le Groupe d’information sur les ghettos, c’est aussi une tentative pour redonner de l’épaisseur et de la matière aux mots à partir du vécu de chacun. Une expérience du collectif construite depuis l’expérience singulière de toutes ces personnes, habitants d’Aubervilliers, qui ont accepté de répondre au questionnaire. Dans un deuxième temps du projet, vous allez travailler – séparément – à l’écriture d’un récit qui s’appuie sur cette matière récoltée. Comment allez-vous procéder ? Quels dispositifs d’écriture allez-vous activer, sachant que vous avez deux façons très différentes d’écrire et d’aborder la fiction ?

S.C. & Y.T.— On écrit effectivement de manière très différente, c’est d’ailleurs probablement pour cette raison qu’on parvient à travailler ensemble aussi facilement. Il y a beaucoup de porosités dans nos approches, beaucoup d’affinités dans nos idées, mais tout cela travaille souterrainement, jamais en surface. Cela dit, le chantier d’écriture dans lequel nous nous sommes lancés là, de par sa nature même, évacue cette question de la compatibilité de nos écritures.

Le texte que nous écrivons ensemble a pour titre Inventaire no 1. Depuis le début de ce projet, nous avons pris soin de documenter toutes les étapes de nos travaux, rassemblant scrupuleusement tout ce qu’il a pu générer en termes d’écrits, d’images, et d’enregistrements divers. Nous avons ainsi collecté systématiquement tous nos échanges avec les Laboratoires d’Aubervilliers, ou bien avec les intervenants que nous avons sollicités dans le cadre du projet, avec les membres de notre groupe aussi, etc. Cette masse très hétérogène comprend aujourd’hui une quantité importante de photographies, d’échanges mail, SMS, de messages laissés sur nos téléphones portables, des éléments liés à la communication autour de nos actions, des photographies, différentes étapes d’écriture de nos questionnaires, et surtout l’ensemble des questionnaires remplis que nous avons reçus. Une collection de pièces de toutes provenances, de contenu et de nature très variés, mais qui traitent toutes d’un même sujet : la création d’un « Groupe d’information sur les ghettos ». Le fonds garde évidemment la trace de tout ce qu’une telle entreprise a pu provoquer comme réactions. Elles ont été nombreuses, entre ceux qui nous encourageaient et nous disaient la nécessité d’un tel travail, ceux qui le remettaient en question de manière plus ou moins constructive, ou ceux qui le rejetaient purement et simplement.

Notre travail d’écriture consiste aujourd’hui en l’établissement d’un instrument de recherche apte à rendre le fonds que nous avons constitué, et qui sera déposé aux Laboratoires d’Aubervilliers, aisément accessible à tous ceux qui souhaiteraient le consulter. Il y a plusieurs manières d’établir des inventaires, plusieurs écoles : nous avons choisi une approche plutôt analytique, qui s’avérera probablement aussi, au final, assez transgressive. Ce genre d’instrument de recherche doit normalement être aussi exhaustif que possible, et comporter une analyse de tous les documents, sans aucune exception. Cet outil, long et complexe à établir, nous intéresse car il construit une sorte de photographie du projet. On réalise déjà qu’il a, en plus, le grand avantage de révéler avec force des lignes de tension générées par notre démarche dans son interaction constante avec tous ceux qu’elle a impliqués. L’archive de notre projet porte en elle la trace des mouvements d’exclusion et de repli provoqués par le projet lui-même. Ce constat nous a évidemment interpellés.

A.B.— En tant qu’institution culturelle et artistique, Les Laboratoires d’Aubervilliers jouent un rôle de passeurs des documents et outils de recherche mis en place par le G.I.G. Est-ce qu’un projet comme le G.I.G et les formes d’écriture qui en découlent ne peut être envisagé sans être adossé à une telle institution ? Comment envisagez-vous le futur du G.I.G. hors de votre présence aux Laboratoires ?

S.C. & Y.T.— Il n’y a pas d’archives sans institution, un ensemble documentaire n’existe en tant que fonds d’archives qu’une fois qu’il a été déplacé physiquement, confié à une institution spécialisée qui aura la charge de le conserver, de le classer, et d’organiser la possibilité de son ouverture à la consultation. Ce n’est pas la mission première des Laboratoires mais, de même qu’une bibliothèque spécialisée a été constituée dans ce lieu, on peut imaginer qu’un « fonds G.I.G. » puisse y être consulté par qui en ferait la demande, à condition toutefois que la personne en question motive sa requête, et que nous autorisions cet accès aux documents qui, pour certains, peuvent être sensibles de par leur caractère intime – les témoignages vidéo notamment. Toute personne souhaitant travailler à partir de ces documents pour les réactiver, les réinterpréter, aura bien sûr notre feu vert. Conserver pour conserver n’a pas d’intérêt, et il nous plaît d’imaginer que d’autres que nous puissent avoir la possibilité de s’emparer de cette matière, qu’elle pourra, au-delà de nos propres travaux, redevenir matière à penser, matière à créer.

Le choix du mot « adossé » est intéressant dans votre question. « Adosser », c’est placer le dos d’une chose contre quelque chose qui lui sert d’appui, et un appui, c’est ce qui permet la mise en mouvement. Dans ce sens, le rapport à l’institution nous importe. L’implication des Laboratoires a permis de donner l’impulsion à notre projet, c’est un endroit de recherche idéal pour expérimenter des processus, mais on souhaite bien sûr garder toute liberté de le nomadiser en créant d’autres pôles ailleurs, en France ou à l’étranger, ce qui s’organise déjà. On travaille actuellement à la mise en place de plusieurs prolongements et développements du projet, notamment avec le T2G, le théâtre de Gennevilliers, qui sera prochainement dirigé par Daniel Jeanneteau. Tous ceux qui ont participé à nos travaux à Aubervilliers seront invités à nous accompagner dans cette nouvelle phase développée parallèlement à Gennevilliers. Hors de question de laisser derrière nous tous ceux qui se sont impliqués d’une manière ou d’une autre dans notre démarche, c’est peut-être l’une des forces de notre projet : faire en sorte que tous ceux qui y participent puissent aussi s’y adosser, créer les conditions d’une mise en mouvement collective.

A.B.— Cette mise en mouvement collective implique, pour beaucoup de ceux qui font partie du projet, un déplacement des frontières, une ouverture entre plusieurs localités, celle d’Aubervilliers vers Gennevilliers, en l’occurrence, mais aussi vers la Belgique ou le Brésil, pour ce qui se prépare actuellement. Le Groupe d’information sur les ghettos porterait ainsi en soi son propre antidote contre l’enfermement des groupes, des formes, des pensées, des histoires. Dans la continuité de ces déplacements de territoire, une autre expérience à laquelle vous vous prêtez tous les deux, en compagnie de certains membres du G.I.G., est le passage du texte à la performance, du territoire de la ville à celui de la scène. Comment ces histoires, témoignages, archives se déploient sur scène, trouvent les moyens de transmission par des formes de spatialisation, par la voix et le corps de ceux qui deviennent alors  lecteurs / performeurs ? Comment les travaillez-vous ?
 

S.C. & Y.T.— C’est le chantier qui s’ouvre à nous, un chantier de recherche qui doit nous permettre d’inventer une dramaturgie du document. Nos écritures, résolument multi-supports, cherchent à se déployer pour la scène dans une sorte d’augmentation d’elles-mêmes, par l’incorporation d’une matière récoltée au cours de nos travaux. On sait que l’une des entrées de notre « Questionnaire no 1 » polarisera nos efforts, c’est une question qu’il nous importe particulièrement de poser aujourd’hui :

63.  « Quel souvenir gardez-vous de ce qu’on a couramment appelé « les
      émeutes de 2005 » ?
      Avez-vous l’impression que des événements similaires pourraient se
      reproduire prochainement ?
      Le souhaitez-vous ?
      Pourquoi ?                 

Les émeutes en question marquent, selon nous, un point de bascule trop peu analysé. Encore une fois, ce cri de rage n’aura au fond provoqué aucune remise en question profonde de la manière dont s’organise en France quelque chose qu’on pourrait appeler le « vivre-ensemble en inégalité ». On peut dire, avec le recul que la seule réponse remarquable à ces événements complexes aura été sécuritaire, ne faisant qu’augmenter les symptômes de ces mouvements d’exclusion et de repli qui nous préoccupent, ouvrant la voie à la plus grande désillusion politique, au désespoir et, bien sûr, à ces formes de radicalisation qu’on réduit un peu trop expéditivement au seul résultat d’un djihad global. Explication qui a le grand mérite de nous dédouaner de nos propres responsabilités. Ce qui nous frappe dans tous ces événements liés au terrorisme, c’est la force des fictions. Toute cette violence repose sur une fiction, un récit, la fiction exaltée d’un monde contre un monde, la fiction de nouveaux combattants, la fiction du martyr, celle d’un paradis à atteindre par-delà la mort. Quel « vide » a permis l’adhésion d’une jeunesse à une vision aussi radicale et morbide ? C’est une question centrale dans nos recherches aujourd’hui.

Le travail d’écriture qui s’amorce pour nous, au-delà d’Inventaire n°1, c’est un travail de montage, un travail d’agencement, de mise en choralité, de mise en friction. Il faut trouver le dispositif poétique qui nous permette de multiplier les points de vue, de mixer textes de création, images, documents, archives, témoignages, d’inventer, dans l’hétérogénéité des fragments convoqués, une voix capable de rendre audibles des questionnements que nous avons partagés avec ceux qui ont participé à nos travaux. Ceux qui connaissent nos textes savent que la forme y joue toujours un rôle essentiel. On aborde la scène de la même manière, il s’agit de trouver des formes neuves, de ne pas se laisser happer par des formes déjà vues, déjà épuisées, déjà mortes. Plutôt que de mise en scène de nos documents, on préfère parler de mise en incandescence : trouver la traduction scénique de notre dispositif poétique, prolonger l’espace fictionnel de l’écriture, faire exister sur un plateau le brûlant de cette question 63.







Écrivain, Yoann Thommerel donne régulièrement des lectures performées de son travail. Il dirige aux éditions Nous la « collection grmx » et la revue Grumeaux consacrées à la poésie et littératures expérimentales. Son dernier livre a pour titre Mon corps n’obéit plus (Nous, 2017).

Sonia Chiambretto est l’une des voix qui marque la littérature contemporaine tant par l'originalité formelle de son écriture que par la force et l'engagement de son propos. Son écriture multiplie les points de vue en mixant textes de création, témoignages et documents d'archives pour façonner une langue brute et musicale. Elle dit « écrire des langues françaises étrangères ».Ses textes sont mis en scène par des metteurs en scène et chorégraphes, Hubert Colas, Rachid Ouramdane, Pascal Kirsch … et sont publiés aux éditions Actes Sud-Papiers et Nous. Elle fait des performances et publie régulièrement dans des revues de poésie.


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Cet entretien est publié dans l'édition 2016/2017 du Journal des Laboratoires.



Jacques Debot

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Écrivain tsigane, conférencier et auteur du « Blog Romstorie : La vie des Roms et Gens du Voyage », Jacques Debot (62 ans) est régulièrement dans Médiapart. Les Tsiganes se reconnaissent très rarement dans ce que l’on dit ou écrit sur eux. Trop « d’experts accrédités » n’ont passé que quelques heures dans un bidonville et quelques soirées aux saintes Maries de la mer. On parle des Tsiganes, mais il est rare qu’on parle avec eux, plus rare encore qu’on les laisse parler, s’exprimer. J’ai été charpentier et assistant parlementaire et j’ai toujours vécu près des miens, près des « autres » aussi, attentif à ce que les uns et les autres se comprennent, s’acceptent et vivent en paix.

https://blogs.mediapart.fr/jacques-debot/blog

 

 

 

Lancement du Questionnaire élémentaire

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18. Décembre 2017 - 20:00» 22:30
Lundi 18 décembre 2017, 20h

 

Lancement du Questionnaire élémentaire

en présence de Sonia Chiambretto & Yoann Thommerel,
en lien avec le Groupe d’information sur les ghettos (g.i.g.)

Lundi 18 décembre 2017, 20h

 

Depuis sa création en 2014, les artistes et écrivains Sonia Chiambretto et Yoann Thommerel prennent part aux activités du Groupe d’information sur les ghettos (g.i.g.). Accueillis en résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers, ils ont activé un nouveau groupe d’information rassemblant habitants, artistes et chercheurs, tous impliqués dans la création de protocoles d’enquête : écriture de questionnaires, diffusion, récolte de données, traitement. Ces travaux menés pendant deux ans à Aubervilliers ont permis la constitution d’un fonds documentaire régulièrement convoqué pour alimenter une réflexion sur les mécanismes d’exclusion et de repli. Partant de cette expérience collective, Sonia Chiambretto et Yoann Thommerel ont composé ce questionnaire poétique et frontalement politique.

A l'occasion de la parution de sa publication, Sonia Chiambretto et Yoann Thommerel proposent des lectures de leur texte.

Celles-ci seront accompagnées d’une lecture, par David Lopez, d’un extrait de son roman Fief en réponse à une question qu’il aura choisi dans Questionnaire élémentaire, sur l’invitation de Yoann Thommerel et Sonia Chiambretto.

Fief de David Lopez __  « Quelque part entre la banlieue et la campagne, là où leurs parents ont eux-mêmes grandi, Jonas et ses amis tuent le temps. Ils fument, ils jouent aux cartes, ils font pousser de l’herbe dans le jardin, et quand ils sortent, c’est pour constater ce qui les éloigne des autres.
Dans cet univers à cheval entre deux mondes, où tout semble voué à la répétition du même, leur fief, c’est le langage, son usage et son accès, qu’il soit porté par Lahuiss quand il interprète le Candide de Voltaire et explique aux autres comment parler aux filles pour les séduire, par Poto quand il rappe ou invective ses amis, par Ixe et ses sublimes fautes d’orthographe. Ce qui est en jeu, c’est la montée progressive d’une poésie de l’existence dans un monde sans horizon. Au fil de ce roman écrit au cordeau, une gravité se dégage, une beauté qu’on extirpe du tragique ordinaire, à travers une voix neuve, celle de l’auteur de Fief ».

 

 

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entrée libre sur réservation à
reservation@leslaboratoires.org

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David Lopez a trente ans. Fief est son premier roman.
Il a été publié au Seuil en 2017.

 

LeQuestionnaire élémentaire, poétique et frontalement politique, a été composé par Sonia Chiambretto et Yoann Thommerel à partir d'une expérience collective menée aux Laboratoires d'Aubervilliers dans le cadre de leur résidence.
Il s'agit d'une coédition Les Laboratoires d'Aubervilliers / Groupe d'information sur les ghettos (g.i.g.).

 

 

© Gabriele Čepulytė

 

 

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Petit Glossaire de Performativités Galopantes / morceaux choisis

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20. Novembre 2017 - 14:00» 16:00
Lundi 20 novembre 2017, 14h

 

Petit Glossaire de Performativités Galopantes
/ morceaux choisis

par Paula Caspao

Lundi 20 novembre 2017, de 14h à 16h

 

 

T-FI
c’est quoi ça –
une partie de ping-pong ?
un objet artistique ?
le nom d’un reptile ?
un projet de recherche ?
un projet de recherche artistique ?
une boisson gazeuse ?
un projet de recherche scientifique ?
un objet de science-fiction ?
une mauvaise herbe ?
un animal de compagnie ?
un lieu ?
une cratère lunaire ?
une appli ?
une zone de rimes interplanétaires ?
un film d’animation ?
un refrain à la con ?

 

Le 20 novembre, je raconterai des petites histoires autour d’une sorte de
« glossaire de performativités galopantes » en contextes de recherche (plus ou moins artistique) qui m’occupe en ce moment. Ce sera une espèce de promenade à travers la ribambelle de tournants qui accompagnent le
« performatif » (le relationnel, l’affectif, le social, l’expérientiel, le participatif, le matériel...), actuellement disséminés à travers les sciences sociales et humaines, la création artistique, l’industrie culturelle, la politique et l’économie contemporaines. Quoique…

 

 

images _  Chien d’Arbre& Mur-à-Tigre  _  ©T-Fi : Paula Caspão


image haut de page
en-jeu: poireauter-entre-boîtes  _  ©T-Fi : Paula Caspão

 

 

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Performer la recherche / Restitution publique #2

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1. Décembre 2017 - 20:00» 22:00
Vendredi 1er décembre 2017, 20h

 

 

 

 

Au moment où des jeunes artistes chorégraphiques deviennent étudiants
au sein de Masters universitaires, ils deviennent chercheurs par la confrontation permanente de leurs processus de création à des méthodologies non exclusivement pratiques. De même, ils inventent des formats de visibilité de leurs recherches.

Et, du moment que nous continuons d’expérimenter des états de recherche propices et situés, que nous continuons d’éprouver et remettre en cause les savoirs générés par nos propres découvertes, que nos états de recherches se réinventent, ce workshop a une visée. Celle de fabriquer autant d’objets performatifs que d’artistes présents durant le workshop.

Ce sont autant d’objets performatifs singuliers, issus des recherches individuelles, et qui interrogent ce que les outils performatifs font à une méthodologie universitaire, ce que le plateau fait à la page, ce que l’étude, l’essai, le document, la partition, le manifeste… font au geste chorégraphique.

 Laurent Pichaud, juillet 2017

 

 

Avec Eve Chariatte, Judit Dömötör, Laura Kirshenbaum, Catarina Miranda, Dimitrios Mytilinaios, étudiants du master exerce
& Laurent Pichaud, artiste-chercheur

 

 

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Entrée libre sur réservation à
reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

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image _ © marc coudrais

 

 

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Performer la recherche / Restitution publique #1

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30. Novembre 2017 - 20:00» 22:00
Jeudi 30 novembre 2017, 20h

 


 

 

Au moment où des jeunes artistes chorégraphiques deviennent étudiants
au sein de Masters universitaires, ils deviennent chercheurs par la confrontation permanente de leurs processus de création à des méthodologies non exclusivement pratiques. De même, ils inventent des formats de visibilité de leurs recherches.

Et, du moment que nous continuons d’expérimenter des états de recherche propices et situés, que nous continuons d’éprouver et remettre en cause les savoirs générés par nos propres découvertes, que nos états de recherches se réinventent, ce workshop a une visée. Celle de fabriquer autant d’objets performatifs que d’artistes présents durant le workshop.

Ce sont autant d’objets performatifs singuliers, issus des recherches individuelles, et qui interrogent ce que les outils performatifs font à une méthodologie universitaire, ce que le plateau fait à la page, ce que l’étude, l’essai, le document, la partition, le manifeste… font au geste chorégraphique.

 Laurent Pichaud, juillet 2017

 

 

Avec Eve Chariatte, Judit Dömötör, Laura Kirshenbaum, Catarina Miranda, Dimitrios Mytilinaios, étudiants du master exerce
& Laurent Pichaud, artiste-chercheur

 

 

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Entrée libre sur réservation à
reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

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image _ © marc coudrais

 

 

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Question n°81 : tentative de réponse

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8. Décembre 2017 - 16:00» 22:30
Vendredi 8 décembre 2017, de 16h à 22h30

 

Question n°81 : tentative de réponse
workshop / lecture / projections / rencontre

avec Sonia Chiambretto & Yoann Thommerel (auteurs en résidence aux Laboratoires), Jacques Debot (écrivain et blogueur), Jonathan Larcher (anthropologue), Leyokki (artiste), Anne-Sarah Huet (poète, économiste) et Gabriele Čepulytė (typographe).

 

photogramme de Romani Memory #1 – Amintire _ © Brèches, 2016

 

Élaboré collectivement aux Laboratoires d’Aubervilliers dans le cadre des actions menées en lien avec le Groupe d’information sur les ghettos, le Questionnaire n°1 interroge les mécanismes d’exclusion et de repli. Au cours de cette fin de journée et soirée, les workshop, lecture, projections et rencontre construits ensemble prendront pour objet une question supplémentaire, autour du concept de souveraineté visuelle :

81.   Avez-vous déjà été tenté de prendre en photo un enfant rom dans
       la rue parce que vous le trouviez vraiment trop chou ?

Cet événement réunira les écrivains Sonia Chiambretto et Yoann Thommerel, l’écrivain et blogueur Jacques Debot, ainsi que l’anthropologue et cinéaste Jonathan Larcher et l’artiste Leyokki du collectif BRÈCHES pour la présentation de leur film Romani Memory #1 - Amintire.

La rencontre sera précédée du workshop Archives et Technologies de l’image avec le collectif BRÈCHES, et d’une lecture d’après Custer Died for your Sins : An Indian Manifesto de Vine Deloria, Jr. par Anne-Sarah Huet (poète, économiste) et Gabriele Čepulytė (typograhe) autour du concept de souveraineté visuelle.

 

 

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entrée libre sur réservation à
reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

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PROGRAMME

 

16h00 - 17h30

Archives et Technologies de l’image
Workshop avec le collectif BRÈCHES & Jacques Debot

Sous la forme d'une installation performative, entre chambre noire et espace d’exposition, ce workshop entreprend une archéologie des images et des media par lesquels Roms et Tsiganes ont été identifiés, fichés et surveillés. À partir des traces laissées par ces dispositifs de contrôle, l’écrivain et blogueur Jacques Debot propose une lecture de l’ambivalence de ces images, incarnations du pouvoir étatique et supports de récits familiaux et intimes. Une discussion critique autour de ces photographies judiciaires sera par ailleurs l'occasion de déployer les ramifications et généalogies de ces documents afin notamment d’explorer les moyens par lesquels il est possible de modifier leur devenir. Ainsi, par la confrontation des clichés anthropométriques aux archives photographiques et aux vidéos réalisées au téléphone portable par des familles roms/tsiganes, ce travail d’exhumation revient à reprendre la main sur les imageries dont les Roms et Tsiganes sont l’objet.

Le dispositif plastique sur cinq écrans, pensé par le collectif Brèches et Jacques Debot, reconfigure l’imaginaire que nous, gadjes et Roms, entretenons avec nos archives visuelles personnelles autant que notre rapport aux dispositifs de projection (écrans d’ordinateur, diapositives, rétroprojecteur).

Au fil des récits et des continents d’images projetés, se dessine un champ de lutte et d’expérience pour la représentation et par les images.

18h - 19h

NEULAND Inc.

« Pendant les trois années d’exercice de ma fonction de Directeur au Congrès national des Indiens d'Amérique, il ne s’est pas passé un jour sans qu’un blanc n’entre dans mon bureau et  proclame fièrement qu’il ou elle était de descendance Indienne. (…) Toutes les personnes rencontrées, à l’exception de l’une d’entre elles, affirmaient le tenir du côté de leur grand-mère. (…) Un ascendant masculin n’a que trop l’aura du guerrier sauvage, du primitif inconnu, de l’animal instinctif, pour en faire un membre respectable de l’arbre familial. Mais une jeune princesse Indienne ? »

__ extrait de Custer Died for your Sins : An Indian Manifesto (1969),
de Vine Deloria Jr.

Écrivain et juriste amérindien, l'auteur est également à l’initiative du premier programme universitaire d’American Indian Studies.

Gabriele Čepulytė, typographe, et Anne-Sarah Huet, économiste, rendront leur rapport d’expertise au sein d’un Task Force, constitué pour répondre au problème dit « de la grand-mère amérindienne qui est une princesse, et du S primitif ».  Sur la base d’Enrichissement de Luc Boltanski et Arnaud Esquerre, du Livre des signes de Rudolf Koch, et d’un numéro de Playboy, les deux membres du Task Force produiront un document opératoire (les opérateurs : titres de propriété, licences) et présenteront NEULAND Inc.

20h

Projection du film Romani Memory #1 – Amintire (2106)
du collectif BRÈCHES

suivie d’une rencontre avec Jacques Debot, Jonathan Larcher, Leyokki, Anne-Sarah Huet, Gabriele Cepulyte, Sonia Chiambretto et Yoann Thommerel.

« De mauvaise grâce, un ethnographe filme un anniversaire à la demande de ses interlocuteurs. Une fête ordinaire, banale sans intérêt scientifique ni enjeu plastique. La caméra finit par circuler de main en main. La scène est filmée avec une caméra DV d’entrée de gamme et les cassettes sont rapidement classées comme un "souvenir" (amintire en roumain) au fond d'un carton. Six ans plus tard, ces images se dégradent lors de leur numérisation. Jonchées de pixels morts et de bruits numériques, le son se désynchronisant progressivement, ces images reprennent vie. Sans statut, rejetées des documents de l’enquête, filmées pour l'expérience vécue et sans présumer de leur usage à venir, ces images acquièrent par les défauts de la numérisation la fonction et la forme d'une archive. »
__ Brèches, Novembre 2016

À partir de la projection du film, la discussion portera sur les ressources pratiques et plastiques d’une « souveraineté visuelle » des sujets filmés – et souvent dominés – qui souhaitent « reprendre le cadre » ou « réclamer l’écran ».

Trois questions seront plus particulièrement abordées :

– La remise en cause de la centralité du regard de l’enquêteur (qu’il soit ethnographe, photographe, ou autre sachant) ;

– La réappropriation plastique des imageries produites par les dominants par l’usage d’algorithmes et d’un cinéma numérique à la main ;

– La considération du savoir des images des sujets filmés et photographiés comme une ressource politique et critique.

 

 

 

photogramme de Romani Memory #1 – Amintire _ © Brèches, 2016

 

couverture de la publication originale de Custer died for your sins, 1969
__ tous droits réservés

 

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Séminaire Quelles autonomies ? - Rencontre #2

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21. Décembre 2017 - 19:00» 22:00
Jeudi 21 décembre 2017, 19h

 

 

Des espaces indisciplinés contre l'hostilité comme politique

Jeudi 21 décembre 2017, 19h

Rencontre discussion

Avec Sébastien Thiéry, politologue, enseignant à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Malaquais et coordinateur des actions du PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines).

Nous évoquerons les modes de vie indisciplinés dans l'espace métropolitain, l'émergence de formes d'hospitalité malgré une administration de l'espace public qui en dénie la possibilité. Nous nous intéresserons particulièrement à l'affirmation de modes d'existence de ceux qui, dans l'adversité, réinventent la ville, au plus loin des positions d'une pensée critique qui ne verrait en eux que des victimes abstraites des politiques publiques. C'est la question de la présence des mondes singuliers, incarnés, inventifs malgré l'hostilité qu'ils doivent affronter dont le PEROU a voulu depuis des années garder les traces.

Des invités de l'Ecole des actes de la Commune - centre dramatique nationale à Aubervilliers participeraiont à cette rencontre.

 

 
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Entrée libre sur réservation à
reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

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Caterina Rafanell, Ville fantôme 3, 2017
_ plaque de cuivre gravée, travaillée _ tous droits réservés

 

 

Labo des Labos

Documentation & Archives

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Bibliothèque des Laboratoires


Pour consulter le catalogue en ligne de la Bibliothèque des Laboratoires, cliquez sur le lien ci-dessous :

CATALOGUE DE LA BIBLIOTHEQUE EN LIGNE

 

 


Depuis leur ouverture en 2001, Les Laboratoires d’Aubervilliers collectent des ouvrages afin de constituer un fond précis et particulier sur l’art contemporain. Attentifs au travail d’archivage autour des projets réalisés aux Laboratoires, ils créent une ressource précieuse, témoin de la création de projets artistiques dans le contexte contemporain international. La Bibliothèque des Laboratoires d’Aubervilliers est accessible aux horaires d’ouverture du lieu ou sur rendez-vous, le catalogue est consultable depuis le site.

 

La Bibliothèque des Laboratoires référence près de 3 000 ouvrages. Ressource documentaire et bibliographique en matière d’art contemporain, elle met à disposition pour consultation, et pour tous ceux qui le souhaitent, des éditions d’artistes, des catalogues d’expositions, des ouvrages théoriques, ainsi qu’un fonds en transformation permanente, alimenté au gré des projets portés par Les Laboratoires d’Aubervilliers. Plus qu’un fonds documentaire, il s’agit là d’un espace vivant qui se pose à la fois comme point d’appui pour les projets des artistes mais aussi comme archive pour le public des Laboratoires, trace des créations engagées et des processus de réflexion qui y ont pris leur source.

CATALOGUE DE LA BIBLIOTHEQUE EN LIGNE

Les archives des projets : En parallèle de la constitution de son fonds, Les Laboratoires d’Aubervilliers ont également constitué une archive des projets développés depuis quelques années. Un poste de consultation sur place est à la disposition du public permettant l’accès au catalogue en ligne mais également aux archives des projets des Laboratoires depuis 2001. Richesse en terme de ressource professionnelle et de médiation, ces archives très particulières sont consultables uniquement sur rendez-vous.


Autant espace de travail pour les artistes, que lieu de rencontres publiques, Les Laboratoires d’Aubervilliers sont un lieu en mouvement. Aussi, et afin de s’assurer de la disponibilité de l’espace de travail et de consultation, il est préférable de réserver. La bibliothèque des Laboratoires d’Aubervilliers peut également accueillir des groupes de travail.


Consultation des ouvrages sur place
Entrée libre / réservation conseillée
01 53 56 15 90
documentation@leslaboratoires.org
Les Laboratoires d’Aubervilliers
41 rue Lecuyer / 93300 Aubervilliers
www.leslaboratoires.org

Horaires d’ouvertures
Consultation du fonds documentaire : du lundi au vendredi de 11h à 17h30
Consultation des archives des projets : uniquement sur rendez-vous

 

images _ tous droits réservés

 

 

Atelier de transmission de pratiques #2

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25. Novembre 2017 - 14:00» 16:00
Samedi 25 novembre 2017, 14h à 16h

 

Atelier de transmission de pratiques #2
Samedi 25 novembre 2017, de 14h à 16h

 

« Tout le monde a des pratiques. Des pratiques intimes ou collectives, spirituelles ou corporelles, originales ou banales ; des pratiques inventées, des pratiques apprises, des pratiques plaisantes ou fastidieuses, des pratiques sociales ou invisibles. Des habitudes se sont doucement constituées en rituels - faire la vaisselle, de la couture, la prière, du shopping, de la boxe, se raser, roder, prendre les transports en commun, poster des vidéos, photographier des canettes dans la rue, écouter du reggae, se promener dans des chantiers ».
 

L’atelier de transmission de pratiques propose d’ouvrir la réflexion autour de l’Encyclopédie Pratique. Chacun de ces rendez-vous invite des praticiens à se rencontrer pour échanger avec l’équipe artistique autour de leur pratique.

Ce second rendez-vous, programmé hors les murs des Laboratoires, aura lieu à la Foire des Savoir-Faire à Aubervilliers le samedi 25 novembre 2017. Au cours de l’après-midi, de 14h à 16h, une lecture continue des portraits des albertivillariens ayant une pratique relative à la thématique « habiter : cadre de vie » sera proposée. Ces portraits ont été réalisés par l’artiste Lenio Kaklea à partir des questionnaires collectés au cours des six premiers mois de sa résidence.

 

 

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Atelier programmé hors les murs
Foire des Savoir-Faire à
L'Embarcadère
5, rue Edouard Poisson à Aubervilliers

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Portrait de Lenio Kaklea par elle-même _ © Lenio Kaklea

 

Labo des Labos

Atelier de lecture "Endetter et punir" #3

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21. Décembre 2017 - 16:00» 18:00
Jeudi 21 décembre 2017, de 16h à 18h

Pour cette sixième édition, Les Laboratoires d’Aubervilliers continuent leur programmation des ateliers de lecture qui, à raison d'une rencontre mensuelle, proposent de mener collectivement recherches et réflexions autour de la problématique spécifique abordée depuis différentes disciplines (l’art, les sciences humaines, la politique). Ces ateliers participent à la construction du « Printemps des Laboratoires », projet de recherche partagée qui se décline tout au long de l’année via des workshops, tables rondes, projections jusqu’à l’avènement d'une plateforme publique de rencontres, performances et projections. Ce rendez-vous public, qui aura lieu les 2 et 3 juin 2018, en constitue la mise en perspective finale à une échelle internationale. La programmation est articulée chaque année autour d'une problématique spécifique qui cette année, afin de prolonger et d'approfondir les questions, champs et domaines abordés et soulevés l'an passé. Cette année est placée sous le titre de « Endetter et Punir ».

Cette nouvelle édition s’appuie en effet sur la question de la dette dans les pays européens comme une condition intrinsèque à notre être social et humain : nous sommes nés endettés et nous perpétuons cet endettement sur les futures générations. La lutte pour s’en libérer est celle de la construction d’une nouvelle subjectivité humaine, politique et sociale. Loin de la dimension économique qu’une certaine approche politique de la dette s’acharne à mettre en perspective et à débattre, nous postulons que cette dette n’est pas ancrée dans la relation directe à l’argent mais dans nos manières d’agir, dans la privation de nos libertés et dans notre être fondamental. Ce Printemps va donc s’employer à explorer la manière dont s’inventent des formes de politiques alternatives en Europe comme autant de zones génératives de nouveaux modes de vie et de procédures d’attention.

Les dates indicatives de ces ateliers sont les suivantes : les jeudis 5 octobre,
16 novembre, 21 décembre 2017 et jeudis 11 janvier, 8 février, 15 mars, 5 avril, 3 mai 2018 (sous réserve de modification).
 

Atelier # 3

Une théorie de l'agir dans un monde frustre. La pensée politique de William James.

 

Pour ce troisième atelier de lecture, nous accueillons le philosophe Thibaud Trochu qui viendra présenter deux textes de William James : « le dilemme de la philosophie moderne », premier chapitre du Pragmatisme, publié en anglais 1907 et traduit en français en 1911 ; puis « La vie vaut-elle d’être vécue ? », chapitre de La volonté de croire, dont la première édition anglaise remonte à 1897, et qui fut traduite et publiée en français en 1916.

Au début du 20e siècle, la philosophie pragmatiste de William James est le plus souvent perçue en Europe comme l’incarnation de la mentalité affairiste et opportuniste nord-américaine. A la même époque, James n’en condamnait pas moins « l’infâme déesse-succès » qui gangrénait selon lui la vie morale de son pays. Depuis une vingtaine d’année, cet auteur est l’objet d’une redécouverte et d’une réévaluation en Europe et en France, à l’initiative de Gilles Deleuze notamment.

A l'occasion de cet atelier de lecture, on examinera la pensée politique de James qu’il a développée dans ces deux de ouvrages : La volonté de croire (1897) et Le pragmatisme (1907). Il a cherché à y construire une théorie des dispositions à agir et à créer dans un monde incertain, frustre et pluraliste.

 

Thibaud Trochu est docteur en philosophie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et actuellement post-doctorant au Centre Alexandre-Koyré d’Histoire des Sciences et des Techniques EHESS/CNRS/MNHN. http://koyre.ehess.fr/index.php?2035
En 2018, paraîtra son premier livre, William James. Psychologie des états seconds, Paris, CNRS éditions.


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