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Channel: Les Laboratoires d’Aubervilliers - Les Laboratoires d’Aubervilliers
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Présentation

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Encyclopédie Pratique, collecte d’Aubervilliers


« Tout le monde a des pratiques. Des pratiques intimes ou collectives, spirituelles ou corporelles, originales ou banales; des pratiques inventées, des pratiques apprises, des pratiques plaisantes ou fastidieuses, des pratiques sociales ou invisibles. Des habitudes se sont doucement constituées en rituels - faire la vaisselle, de la couture, la prière, du shopping, de la boxe, se raser, roder, prendre les transports en commun, poster des vidéos, photographier des canettes dans la rue, écouter du reggae, se promener dans des chantiers.
Ma pratique est de collecter des pratiques. Avec le projet de l’Encyclopédie Pratique - collecte d’Aubervilliers, je souhaite créer un corps vaste de pratiques des habitants de la ville et des habitués des Laboratoires qui seront éditées dans un livre et serviront de matériaux à une pièce chorégraphique ».

Lenio Kaklea

 

image_tous droits réservés


Pour sa résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers démarrée en janvier 2017, Lenio Kaklea propose un projet qui s’ancre sur le site et le contexte spécifique d’Aubervilliers. Il s’agira d’interroger l’idée de corps social via la création d’une Encyclopédie Pratique, et plus précisément d’une collection des pratiques corporelles liées à Aubervilliers et aux habitués des Laboratoires.

L’Encyclopédie Pratique (A Practical Encyclopedia) est un projet site-specific en cours conçu et développé par l’artiste et chorégraphe depuis 2016. Le projet recèle une réelle dimension anthropologique et prend plus spécifiquement sa source dans le célèbre texte de Marcel Mauss, Les Techniques du corps, publié en 1934. Au sein de ce texte, l’anthropologue français suggère que les gestes utilitaires sont aussi divers et multiples que les langues le sont :

   « J’appelle technique un acte traditionnel et efficace et il doit être à
      la fois traditionnel et efficace. Il n’y a pas de technique ou de
      transmission sans tradition. Voici comment les humains se différencient
      des animaux : par la transmission de leurs techniques et probablement
      par la dimension orale de leur transmission ».
      __ Marcel Mauss, Les Techniques du Corps (1), 1934.

A travers son enquête, Lenio Kaklea souhaite entamer un travail de recherche pour cerner et révéler l’immense diversité des mouvements dans la culture humaine, via notamment la réalisation d’un catalogue de ses pratiques corporelles. Elle souhaite également que cette enquête soit aussi l’occasion de révéler notre relation contemporaine à la nourriture, à l’ornement, à la technologie, à l’amour, au sexe, à la nature, à la spiritualité, à l’économie, au travail, à la mort, au divertissement, aux soins, à l’entretien ménager, etc.

Une première version de ce projet a été produit et présenté dans le cadre de la résidence artistique À Domicile en septembre 2016 à Guissény (village de 1.886 habitants situé en Bretagne). Le projet a pris la forme d’une collection de 48 pratiques. Dans le cadre de sa résidence aux Laboratoires, Lenio Kaklea souhaite poursuivre ce travail et la collecte qui l’accompagne dans la ville d’Aubervilliers, dont le nombre d’habitants est bien supérieur et permettra de constituer une collection plus importante. L’objectif que l’artiste se donne est de rassembler entre 300 et 800 portraits.

Le processus du travail s’organisera en trois temps. Le premier moment, celui de la collecte auprès des habitants et visiteurs, nécessitera l’arpentage du territoire pour aller à la rencontre des pratiques à collecter. Dans un second temps, les réponses recueillies feront l’objet de courts textes-portraits, temps d’écriture réalisé par Lenio Kaklea, Lou Forster et Oscar Lozano, et serviront de matière première pour la création d’une pièce chorégraphique qui se penchera sur ce paysage des corps sociaux. Enfin, l’ensemble de cette recherche et collecte aboutira à la publication de textes, en plusieurs langues, constituant une sorte de portrait d’Aubervilliers et la pièce chorégraphique, un solo porté par Lenio Kaklea, sera programmé aux Laboratoires.


 

Michaël Evrard, Inclusion sociale, Saint-Denis, 15 février 2017

 





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Encyclopédie Pratique, collecte d'Aubervilliers est un projet de Lenio Kaklea réalisé avec la collaboration de :
Lou Forster (chercheur curator)
Oscar Lozano (assistant de recherche)
Agnès Henry/extrapole (accompagnement en administration)
et Anne Becker/bureau PLATÔ (production et diffusion).

et a reçu le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis.

 

 


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(1)  Les Techniques du corps est une conférence prononcée par Marcel Mauss, le 17 mai 1934 devant la Société de Psychologie, et publiée pour la première fois par le Journal de Psychologie, vol. xxxii, no 3-4, 15 mars-15 avril 1935. Marcel Mauss y étudie la notion de « technique du corps », et ses variations entre les cultures.

 


Presentation

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Encyclopédie Pratique, collecte d’Aubervilliers

 
"Everyone has practices — be they intimate or collective, spiritual or physical, original or dull; invented practices, learned practices; pleasant, fastidious practices, social practices, invisible practices. Gradually, habits establish themselves as rituals — doing the washing up, sewing, praying, going shopping, boxing, shaving, redering, taking public transportation, posting videos, photographing cans on the street, listening to reggae, wandering around in construction sites...
My own practice entails collecting practices. With the Encyclopédie Pratique de la Ville d’Aubervilliers, I hope to create an extensive corpus of practices of the town inhabitants and regular visitors of Les Laboratoires d’Aubervilliers that will be published in book and serve as material for a choreographic piece".

Lenio Kaklea

 

 

picture_all rights reserved

For her residency at Les Laboratoires d’Aubervilliers beginning January 2017, Lenio Kaklea is proposing a project anchored in Les Laboratoires site itself and in the specific context of the town of Aubervilliers near Paris. She will be concerned with interrogating the social body by working on an Encyclopédie PratiqueA Practical Encyclopedia— and more specifically by collecting a set of physical practices connected to Aubervilliers, to its residents, and to regular visitors of Les Laboratoires d’Aubervilliers.

A Practical Encyclopedia is a site-specific project in progress the artist/choreographer has been working on since 2016. The project has a real anthropological dimension and draws more specifically on Marcel Mauss’s famous text Techniques of the Body, published in the original French in 1934. In the text, the French anthropologist suggests that utilitarian gestures are as diverse and multiple as languages:

        “I call technique an action which is effective and traditional (and you
         will see that in this it is no different from a magical, religious or
         symbolic action). It has to be effective and traditional. There is no
         technique and no transmission in the absence of tradition. This
         above all is what distinguishes man from the animals: the
         transmission of his techniques and very probably their oral
         transmission.”

         __ Marcel Mauss, Techniques of the Body, 1973 (1934) - [1].


Through her project, Lenio Kaklea hopes to begin an inquiry to better grasp and reveal the great diversity of movements in human culture, among other things through a catalogue of our bodily practices in human culture. She also hopes this research will be an opportunity to bring into relief the contemporary relationship to food, decoration, technology, love, sex, nature, spirituality, the economy, work, death, entertainment, (health)care, housekeeping, etc.

An initial version of the project was produced and presented as part of another artistic residency, À Domicile, in September 2016 in Guissény (a village in Brittany with a population of 1886). The project took shape as a collection of 48 practices. As part of her residency at Les Laboratoires, Lenio Kaklea intends to pursue this research and the attendant collecting work in the town of Aubervilliers, which has a much larger population, which will therefore enable her to establish a far greater collection. The artist’s objective is to gather between 300 and 800 portraits.

The work process will be organised into 3 stages. The first phase, which will involve gathering practices among the town’s inhabitants and regular visitors of Les Laboratoires, will entail wandering the area in order to seek out practices to be gathered. During the second phase, the responses collected will be used to put together brief texts/portraits — a writing-up phase that will be carried out by Lenio Kaklea, Lou Forster and Oscar Lozano. The texts will then be used as raw material for a choreographic piece which will be an exploration of this social bodyscape.

Finally, the research and collection project will lead to the publication of a text in several languages that will provide a sort of portrait of Aubervilliers, as well as the production of a choreographic piece — a solo work that will be performed by Lenio Kaklea and shown at Les Laboratoires d’Aubervilliers.
 

 

Michaël Evrard, Inclusion sociale, Saint-Denis, 15 February 2017

 

 

 

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Encyclopédie Pratique, collecte d'Aubervilliers is a project of Lenio Kaklea created in collaboration with :
Lou Forster (researcher curator)
Oscar Lozano (assistant of research)
Agnès Henry/extrapole (administrative care)
and Anne Becker/bureau PLATÔ (production and diffusion).

and supported by the Département de la Seine-Saint-Denis

 


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(1)  Les Techniques du corps is lecture done by Marcel Mauss, the 17th of May 1934 in the presence of the Société de Psychologie, and published for the first time by the Journal de Psychologie, vol. xxxii, no 3-4, 15th March-15th April 1935. Marcel Mauss studied the notion of the « technique du corps », and its difference between cultures.

 

Josep Rafanell i Orra / Biographie

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Josep Rafanell i Orra est psychologue et psychothérapeute. Il collabore depuis plus de 25 ans dans des institutions de soin et de travail social. Sa réflexion et ses interventions se placent à la croisée des politiques situées, des pratiques de la réappropriation collective face aux machines de gestion étatiques et d’intégration à l’économie.

Auteur du livre En finir avec le capitalisme thérapeutique. Soin, politique et communauté (Éditions La Découverte, 2011), il a également participé au Collectif d'enquête politique (Cahiers d'enquêtes politiques. Vivre, raconter, expérimenter, Les éditions des mondes à faire, 2016). Il a écrit dans les revues Futur antérieur, Alice, Chimères, Ecorev'... et contribue régulièrement à Lundi martin. En janvier 2018, doit paraître son nouveau livre, Fragmenter le monde. Contribution à la commune en cours, aux Editions Divergences.

On peut consulter quelques uns de ses derniers travaux sur son blog : https://jrafanell.wordpress.com/

 

 

Atelier Auberfabrik / 1001 plantes #1

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28. Octobre 2017 - 14:00» 18:00
Samedi 28 octobre 2017, de 14h à 18h

 

Atelier de création 1001 plantes
initié par l'association Auberfabrik

Samedi 28 octobre 2017, de 14h à 18h

 

Le cycle d’ateliers de création 1001 plantes est pour la saison 2017/2018 reconduit dans le cadre du partenariat que l'association et La Semeuse ont construit depuis l'année 2013.

Cette année, les ateliers s’organisent autour d’une proposition artistique qui expérimente la mémoire des plantes grâce aux créations plastiques.

Tel un atelier à ciel ouvert, Anne Balthazard, Valérie Truong, Sylvie Napolitano, les artistes de l’association Auberfabrik, proposent de questionner ce qui est à la marge de nos sociétés contemporaines à travers la trace et l’empreinte du végétal.

Ce premier atelier de la saison, programmé le samedi 28 octobre 2017, aux Laboratoires d’Aubervilliers, sera mené par Anne Balthazard.

 

 

Atelier ouvert à tous, dès l'âge de 8 ans, sur réservation à
reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

 

 

Labo des Labos

Atelier de lecture "Endetter et punir" #1

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5. Octobre 2017 - 16:00» 18:00
Jeudi 5 octobre 2017, 16h

 

Pour cette sixième édition, Les Laboratoires d’Aubervilliers continuent leur programmation des ateliers de lecture qui, à raison d'une rencontre mensuelle, proposent de mener collectivement recherches et réflexions autour de la problématique spécifique abordée depuis différentes disciplines (l’art, les sciences humaines, la politique). Ces ateliers participent à la construction du « Printemps des Laboratoires », projet de recherche partagée qui se décline tout au long de l’année via des workshops, tables rondes, projections jusqu’à l’avènement d'une plateforme publique de rencontres, performances et projections. Ce rendez-vous public, qui aura lieu les 2 et 3 juin 2018, en constitue la mise en perspective finale à une échelle internationale. La programmation est articulée chaque année autour d'une problématique spécifique qui cette année, afin de prolonger et d'approfondir les questions, champs et domaines abordés et soulevés l'an passé. Cette année est placée sous le titre de « Endetter et Punir ».

Cette nouvelle édition s’appuie en effet sur la question de la dette dans les pays européens comme une condition intrinsèque à notre être social et humain : nous sommes nés endettés et nous perpétuons cet endettement sur les futures générations. La lutte pour s’en libérer est celle de la construction d’une nouvelle subjectivité humaine, politique et sociale. Loin de la dimension économique qu’une certaine approche politique de la dette s’acharne à mettre en perspective et à débattre, nous postulons que cette dette n’est pas ancrée dans la relation directe à l’argent mais dans nos manières d’agir, dans la privation de nos libertés et dans notre être fondamental. Ce Printemps va donc s’employer à explorer la manière dont s’inventent des formes de politiques alternatives en Europe comme autant de zones génératives de nouveaux modes de vie et de procédures d’attention.

Les dates exactes de ces ateliers sont les suivantes : les jeudis 5 octobre,
9 novembre, 7 décembre 2017 et jeudis 11 janvier, 8 février, 15 mars, 5 avril, 3 mai 2018 (sous réserve de modification).
 

Atelier # 1

Nous ouvrons ce cycle d’ateliers de lecture en présence du sociologue et philosophe italien Maurizio Lazzarato, avec lequel nous allons étudier un extrait de son livre La fabrique de l’homme endetté, publié aux éditions Amsterdam en 2011.

« La politique de la dette touche, de manière différente, toutes les couches sociales et toutes les dimension de la vie. Elle s’attaque à  l’emploi, à la retraite, aux soins médicaux, à la formation, à toutes les politiques sociales, etc. La politique de la dette est la « vraie » biopolitique, c’est-à-dire la modalité de gouvernementalité de la société contemporaine dans son ensemble. La dette, soit la monnaie comme capital financier, est une abstraction d’ordre supérieur au travail, à la représentation démocratique et au pouvoir politique qui se sont construit à l’intérieur de l’Etat Nation. La monnaie / dette est déterritorialisante. En effet, la capture exercée par le Capital ne se fait pas par enfermement mais par déterritorialisation opérée par la monnaie. Elle agit au-delà des limites de l’Etat Nation, tout en utilisant ce dernier pour reterritorialiser ses politiques, car le contrôle du marché, du travail, du Welfare, etc., est encore un objectif de l’Etat ».
_ Maurizio Lazzarato
 


Sociologue indépendant et philosophe, Maurizio Lazzarato vit et travaille à Paris où il poursuit des recherches sur le travail immatériel, l’éclatement du salariat, l’ontologie du travail et les mouvements « post-socialistes ». Il a notamment écrit Puissances de l’invention. La psychologie économique de Gabriel Tarde contre l’économie politique (2002), Intermittents et Précaires (avec Antonella Corsani, 2008),  Le Gouvernement des inégalités. Critique de l’insécurité néolibérale (2008), Expérimentations politiques, et Marcel Duchamp et le refus du travail.
                                                       
                                                                                                                             


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Les textes sont décidés par le groupe et lus en amont de chaque atelier. Ces ateliers sont gratuits et ouverts à tous, ils ont lieu le jeudi une fois par mois, de 16h à 18h, sur inscription.

Pour obtenir les textes étudiés, les compte-rendus de session, ou vous inscrire, contactez Pierre Simon : p.simon@leslaboratoires.org

Dates : les jeudi 9 novembre, 7 décembre 2017 et jeudis 11 janvier, 8 février, 15 mars, 5 avril, 3 mai 2018 (sous réserve de modification).

 

 

Labo des Labos

Endetter et punir

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Le Printemps des Laboratoires #6

 

En 2018, la sixième édition du Printemps des Laboratoires, intitulé Endetter et punir, s’appuie sur la question de la dette dans les pays européens comme une condition intrinsèque à notre être social et humain : nous sommes nés endettés.
Et, non seulement nés endettés, mais perpétuant également cet endettement sur les futures générations. La lutte pour s’en libérer est celle de la construction d’une nouvelle subjectivité humaine, politique et sociale.

Loin de la dimension économique qu’une certaine approche politique de la dette s’acharne à mettre en perspective et à débattre, nous postulons que cette dette n’est pas ancrée dans la relation directe à l’argent mais dans nos manières d’agir, dans la privation de nos libertés et dans notre être fondamental.

Partant de ce postulat, ce Printemps va s’employer à explorer la manière dont s’inventent des formes de politiques alternatives en Europe comme autant de zones génératives de nouveaux modes de vie et de procédures d’attention.













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Le Printemps des Laboratoires reçoit le soutien de l’Adagp et de Copie privé.

 

Mots-clés: 

  • Plateforme de recherche partagée
  • Printemps des Laboratoires #6

Ateliers de lecture / Endetter et punir

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Pour cette sixième édition, Les Laboratoires d’Aubervilliers continuent leur programmation des ateliers de lecture qui, à raison d'une rencontre mensuelle, proposent de mener collectivement recherches et réflexions autour de la problématique spécifique abordée depuis différentes disciplines (l’art, les sciences humaines, la politique). Ces ateliers participent à la construction du « Printemps des Laboratoires », projet de recherche partagée qui se décline tout au long de l’année via des workshops, tables rondes, projections jusqu’à l’avènement d'une plateforme publique de rencontres, performances et projections. Ce rendez-vous public, qui aura lieu en juin 2018, en constitue la mise en perspective finale à une échelle internationale. La programmation est articulée chaque année autour d'une problématique spécifique qui cette année, afin de prolonger et d'approfondir les questions, champs et domaines abordés et soulevés l'an passé. Cette année est placée sous le titre de« Endetter et Punir ».

Cette nouvelle édition s’appuie en effet sur la question de la dette dans les pays européens comme une condition intrinsèque à notre être social et humain : nous sommes nés endettés et nous perpétuons cet endettement sur les futures générations. La lutte pour s’en libérer est celle de la construction d’une nouvelle subjectivité humaine, politique et sociale. Loin de la dimension économique qu’une certaine approche politique de la dette s’acharne à mettre en perspective et à débattre, nous postulons que cette dette n’est pas ancrée dans la relation directe à l’argent mais dans nos manières d’agir, dans la privation de nos libertés et dans notre être fondamental. Ce Printemps va donc s’employer à explorer la manière dont s’inventent des formes de politiques alternatives en Europe comme autant de zones génératives de nouveaux modes de vie et de procédures d’attention.

Les dates exactes de ces ateliers sont les suivantes : les jeudis 5 octobre,
9 novembre, 7 décembre 2017 et jeudis 11 janvier, 8 février, 15 mars, 5 avril, 3 mai 2018 (sous réserve de modification).

 





François Génot / Rencontre / L’interstice végétal en ville

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19. Octobre 2017 - 19:00» 22:30
Jeudi 19 octobre 2017, 19h

 

François Génot
L’interstice végétal témoin d’une biodiversité sauvage en ville

Jeudi 19 octobre 2017, de 19h à 22h30

 

La ville d'Aubervilliers est le produit d’une histoire spécifique, à ce titre elle reflète un milieu où les dynamiques internes des processus naturels n’existent pas moins qu’ailleurs mais où, plus qu’ailleurs, elle est en interaction constante avec les activités humaines. Les friches albertivillariennes attestent d’une histoire industrielle forte mais aussi d’une biodiversité sauvage locale souvent ignorée.

En investissant les espaces interstitiels et les friches d’Aubervilliers au rythme des saisons, l’artiste plasticien François Génot, en résidence dans le contexte de La Semeuse, engage différents cycles de recherches et d’expérimentations plastiques à la mesure de ce qu’offrent ces espaces.

Afin de marquer tout à la fois l'arrivée de François Génot à Aubervilliers et cette première session de recherches, une rencontre à quatre voix où François Génot, Pauline Lisowski, Audrey Muratet et Myr Muratet échangeront à partir des matériaux récoltés est programmée aux Laboratoires d'Aubervilliers.

Avec François Génot (artiste), Pauline Lisowski (commissaire d’expositions ayant essentiellement travaillé sur les liens entre artistes et biodiversité), Audrey Muratet (botaniste) et Myr Muratet (artiste). Audrey Muratet et Myr Muratet, aux côtés de Marie Pellaton, sont par ailleurs auteures de Flore des friches urbaines, publié aux éditions Xavier Barral en 2017.

 

 

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Entrée libre sur réservation
à reservation@leslaboratoires.org et au 01 53 56 15 90

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Labo des Labos

Biographies

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Mathieu Bouvier est tantôt plasticien, vidéaste, photographe, scénographe, chercheur indépendant. Diplômé des écoles d’art de Saint-Etienne et de Lyon, mais aussi du Fresnoy, le SNAC de Tourcoing. Certains de ses travaux sont présentés dans des centres d’art public, d’autres sont plus discrets, ou adressés à des particuliers. Fréquentation assidue de la danse contemporaine, en tant que vidéaste, scénographe ou dramaturge.

Marcelline Delbecq, née en France en 1977, vit et travaille à Paris.
Après avoir étudié la photographie à Chicago puis à New York, Marcelline Delbecq obtient un DNESP aux Beaux-Arts de Caen en 2002 et un DESS Arts de l’exposition à l’Université Paris X-Nanterre en 2003. Elle conclu son parcours d'études par une résidence au Pavillon du Palais de Tokyo entre 2004 et 2005.
Son travail s’est peu à peu éloigné de la pratique de l’image pour se concentrer sur la potentialité cinématographique ou photographique de l’écriture. Son utilisation du récit, de la voix, a élaboré un univers narratif mis en mots et en sons pour convoquer un ensemble d’images mentales oscillant entre description et fiction, passé et présent. Dans ses installations sonores, publications et lectures en public, les mots mettent en jeux la question du regard en devenant à leur propre tour des images. Du 22 janvier au 7 mars 2015 a eu lieu l'exposition Silence trompeurà la Fondation Ricard à Paris, exposition qu'elle considère comme étant sa dernière. Elle se consacre désormais essentiellement à l'écriture et au spectacle vivant, ainsi qu'à l'enseignement à l'Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles et au Paris College of Art. Après avoir collaboré avec le chorégraphe Rémy Héritier sur le projet Here, Then, elle prépare actuellement un film d'images fixes (Bourse d'aide à la recherche, CNAP).  
Le travail de Marcelline Delbecq est souvent visible ou écoutable en France et à l'étranger dans les lieux dédiées à l'art contemporain.

DD Dorvillier est une danseuse et chorégraphe née à Puerto Rico en 1967. Fondée sur des questions concernant les relations complexes entre l'abstraction, la corporalité, le langage, la perception, le sens, la pratique de DD Dorvillier est à la fois conceptuelle et physique. Ces poursuites formelles génèrent souvent des propos chargés de sens, des sensations inattendues, de l'humour, de nouvelles questions. Après ces études à Bennington College aux Etats-Unis elle s'installe à New York en 1989. Elle vit et travail à la Matzoh Factory un studio reconnu de recherche et d’expérimentation à Brooklyn, crée avec la chorégraphe Jennifer Monson en 1991. À New York elle collabore avec de nombreux artistes comme Zeena Parkins, Jennifer Lacey, et Sarah Michelson. Elle est primée à plusieurs reprises et notamment pour Dressed for Floating (2002) pièce lauréate d'un Bessie Award, DD Dorvillier reçoit également le Foundation for Contemporary Arts Award (2007) le Guggenheim Award (2011), et le Doris Duke Performing Arts Award (2013).
Elle s’installe en France en 2010 où elle continue d’élaborer sa pratique artistique à l’international avec sa compagnie human future dance corps. Son travail est présenté dans des endroits tels que The Kitchen, Danspace Project, PS122, Impulstanz, STUK, Kaaitheater, DeSingel, Künstlerhaus Mousonturm, Hebbel Am Ufer, les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, L'Atelier de Paris/Carolyn Carlson, entre autres. Sa dernière pièce, actuellement en tournée, est Extra Shapes (2015). Il s'agit d'une collaboration avec le compositeur Sébastien Roux et le créateur lumière Thomas Dunn, elle sera presentée à Paris au Centre Georges Pompidou en février 2017.

Alice Gautier diplômée de l’EESAB (DNSEP) - Rennes en 2013, poursuit une recherche plastique au travers de fictions vidéographiques ou performatives. Depuis 2012, elle collabore également avec d’autres artistes comme Alain Michard, Loïc Touzé ou Daphné Achermann, sur des projets scéniques et cinématographiques.
Ses propositions artistiques expérimentent différentes formes de narration, se tenant souvent hors du langage. Par l’écriture du mouvement, la recherche d’un vocabulaire de gestes spécifiques à chaque projet, elle met en scène des personnages qui, seuls ou en groupe, font l’expérience d’une interaction. Elle explore par le geste et à partir de situations quotidiennes qu’elle tord, décale, les rapport du corps à l’énonciation, la transmission. En combinant les outils du langage cinématographique à ceux du champs chorégraphique ou encore de l’art vidéo, ces trois arts du temps et du mouvement, elle crée un espace hybride, nourri des histoires de ces différents médiums. Dans une démarche de résistance ou d’appropriation, elle convoque un imaginaire de cinéma dans ses fictions, sans faire appel à une nostalgie mais plutôt à une mémoire vivante, créatrice. Elle s’inspire parfois d’un film existant sur le mode du remake, d’autres fois questionne notre mémoire cinématographique commune, survivante, en transposant des images de films dans le champ de la performance.


Loïc Touzé est danseur et chorégraphe. Il développe aujourd’hui son activité dans le cadre d’ORO implantée à Nantes depuis 2010. Il a initié de nombreux projets en collaboration avec des artistes du champ chorégraphique mais aussi de la musique et des arts visuels.
Depuis le début des années 2000, il a créé entres autres Morceau, LOVE, La Chance. De 2001 à 2006, il codirige Les Laboratoires d’Aubervilliers avec Yvane Chapuis et François Piron. Il cosigne Nos images avec Mathilde Monnier et Tanguy Viel, GOMME avec Yasmin Rahmani et accompagne les acrobates de la compagnie XY pour leurs deux derniers spectacles.
La formation et la circulation de la culture chorégraphique constituent une place primordiale dans son travail, il enseigne régulièrement en France et dans le monde. Il a créé Ô MONTAGNE en 2013 et FANFARE en 2015.


Adva Zakai explore différents formats de performance, en tant que chorégraphe, performeuse, ou curatrice. Son travail chorégraphique s’attache à explorer la façon dont le corps et le langage sont perçus l’un à travers l’autre, et évoque une expérience qui peut être appréhendée à travers une pluralité de perspectives. En 2010, elle reçoit une bourse de recherche pour poursuivre, dans le cadre d’un programme de post-master à Anvers, une recherche sur les influences de l’approche curatoriale sur le développement de nouveaux formats de performance. Elle a suivi une formation de danse en Israël, poursuivi ses études à l’école de Mime d’Amsterdam (2000 - 2002). Ces dernières années, elle a participé à la programmation de festivals, d’évènements participatifs et de conférences, de workshops en écoles d’art et de danse.



Biographies

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Mathieu Bouvier is visual artist, videographer, photographer, scenographer and independent researcher. Graduated from the art schools of Saint-Etienne and Lyon, but also from Le Fresnoy, the SNAC of Tourcoing. Some of his works are presented in public art centers, others are more discrete, or addressed to private individuals. Constant attendance of contemporary dance, as videographer, stage designer or playwright.

Marcelline Delbecq, born in France in 1977, lives and works in Paris.
After studying photography in Chicago and then in New York, Marcelline Delbecq obtained a DNESP at the Beaux-Arts in Caen in 2002 and a DESS Arts at the Paris X-Nanterre University in 2003. She completed her studies by a residency at the Palais de Tokyo Pavilion between 2004 and 2005.
Her work has gradually moved away from the image practice to focus on the cinematographic or photographic potentiality of writing. Her use of narrative, of voice, has elaborated a narrative universe put into words and sounds to summon a set of mental images oscillating between description and fiction, past and present.
In her sound installations, publications and public readings, words bring into play the question of the gaze by becoming in their own turn images. From 22nd January to 7th March 2015, the exhibition Silence Trompeur presented at the Ricard Foundation in Paris, was an exhibition that she considered as her last one. She now devotes herself mainly to writing and performing arts, as well as teaching at the Ecole Nationale Supérieure du Paysage in Versailles and at the Paris Collège des Art. After collaborating with the choreographer Rémy Héritier on the project Here, Then, she is currently preparing a film of still images (Help Research grant, CNAP).
The work of Marcelline Delbecq is often visible or listenable in France and abroad in places dedicated to contemporary art.

DD Dorvillier is a dancer and choreographer born in Puerto Rico in 1967.
Rooted in questions about the relationships between abstraction, physicality, language, perception, meaning, Dorvillier's approach is both conceptual and physical. Her formal pursuits often lead to results charged with unexpected sensibilities, humor, and new questions. After her studies at Bennington College, she moved to New York City in 1989. For a dozen years she lived and worked at The Matzoh Factory in Brooklyn, a loft she transformed with fellow choreographer Jennifer Monson, where they developed their works, and supported the works of others, through cheap rehearsal space and public events. She's received many awards notably a Bessie for her work Dressed for Floating (2002), the Doris Duke Performing Artist Award (2013), The Guggenheim Fellowship (2011), and The Foundation for Contemporary Arts Award (2007).
In 2010 she moved to France. Her work has been shown at venues such as The Kitchen, Danspace Project, PS122, Impulstanz, STUK, Kaaitheater, DeSingel, Künstlerhaus Mousonturm, Hebbel Am Ufer, les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, L'Atelier de Paris/Carolyn Carlson, among many others. Her most recent work now on tour is Extra Shapes (2015), a collaboration with composer Sébastien Roux and lighting designer Thomas Dunn. It will be presented this february in Paris at the Centre Pompidou.

 

Alice Gautier graduated from the EESAB (DNSEP) Rennes in 2013, and has been pursuing her visual art practice through videographic and performative fictions. Since 2012 she has also worked in collaboration with other artists such as Alain Michard, Loïc Touzé and Daphné Achermann on scenic and cinematographic projects.
Her work experiments with different forms of narration, often located outside of language. Through the writing of movement, and working on a gestural vocabulary specific to each project, she stages characters that experience an interaction, either alone or in a group. Through gesture and everyday situations that she twists and shifts, she explores the body’s relationship to enunciation and transmission. By combining the tools of cinematographic language with those of choreography and video art — three arts of time and movement — she creates a hybrid space fuelled by the histories of these different mediums. Through a process of resistance or appropriation, she calls forth a filmic imaginary in her fictions, that does not appeal to our nostalgia but rather to a living, creative memory. She sometimes grounds her work in an existing film, in remake mode, and sometimes she interrogates our collective, surviving cinematographic memory by transposing film images into the field of performance.


Loïc Touzé is an artist and choreographer working within ORO, a non-profit association created in 1991 and based in Nantes since 2010. He has initiated numerous projects with other choreographers as well as musicians and visual artists. Since 2000 he has originated and presented the choreographic works Morceau, LOVE, La Chance. From 2001 to 2006, he has codirected Les Laboratoires d'Aubervilliers with Yvane Chapuis and François Piron. He cosigned Nos images with Mathilde Monnier and Tannguy Viel, GOMME with Yasmin Rahmani and accompagnies the acrobats of the XY Compagny for their two last shows. The teaching and diffusion of dance culture are a core part of his work, he teaches regularly in France and all over the world. He has created Ô MONTAGNE in 2013 and FANFARE in 2015.


Born in Israel, living in Europe. During the past years Adva Zakai has been exploring various performance formats where she has acted as a choreographer, a performer or a curator. Her choreographic works explore often how body and language are perceived through each other, and evoke an experience that can be grasped through multiple perspectives. During 2010, she obtained an artistic research grant, in the framework of the post master program a.pass in Antwerp, in which she researched the influence of a curatorial approach on the development of new performance formats. She pursued dance education in Israel followed by studies at the Mime School, Amsterdam (2000-2002). In recent years, she has been collaborating with other artists on developing participative events, conferences and festivals, as well as leading workshops in art and dance academies. She is currently artist in residence at les Laboratoires d’Aubervilliers (Aubervilliers, France)



Présentation

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Place des migrants dans la société: ce que l'art peut faire



La place des migrants dans notre société, moyens d'intégration et clandestinité : ce que l'art peut faire

Samedi 30 septembre 2017, à 18h
à La Commune centre dramatique national
2 rue Edouard Poisson à Aubervilliers

 

 

Dans le cadre de l’ouverture de la saison culturelle 2017-2018 d'Aubervilliers, Les Laboratoires d’Aubervilliers et La Commune centre dramatique national organisent un temps de rencontre autour d’une problématique innervant leurs programmations respectives.

Interrogeant la place des migrants dans notre société, moyens d'intégration et clandestinité : ce que l'art peut faire, cette table ronde sera l’occasion de discuter avec et autour de L’Ecole des Actes, projet porté par La Commune ; Classes de Lutte projet de résidence de l’artiste espagnole Paloma Polo en collaboration avec l'anthroplogue Léopoldine Manac'h ; Rester étrangers de l’artiste Barbara Manzetti, accueilli en partie par Les Laboratoires d’Aubervilliers, ainsi que le Wampicôn et ses hôtes, projet d'Olive Martin et Patrick Bernier, artistes accueillis au collège Jean Moulin et aux Laboratoires d’Aubervilliers dans le cadre du dispositif départemental 1% mené avec une classe de primo-arrivants en 2017. 

Cette table ronde aura lieu avec la participation notamment de Émilie Hériteau (dramaturge), Paloma Polo (artiste), Léopoldine Manac'h (étudiante en anthropologie), Barbara Manzetti (artiste), Olive Martin et Patrick Bernier (artistes).

 

ENTREEE LIBRE SUR RESERVATION
à reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90


Le centre pour migrants de la porte de la Chapelle (XVIIIe) _ image DR



Mots-clés: 

  • table ronde
  • Aubervilliers
  • saison culturel 2017/2018

Séminaire / Pratiques de soin et collectifs / saison #3 / Josep Rafanell i Orra

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Séminaire et ateliers
Pratiques de soin et collectifs
sur une proposition de Josep Rafanell i Orra

Se désintégrer. Ou les fabriques de la commune.


                       

                                              Et ce sont justement les plus solitaires
                                              qui ont la plus grande part à la
                                              communauté.
                                              Rainer Maria Rilke,
                                              Notes sur la mélodie des choses, 1898
   

Dans une conférence en 1967 à Tunis, intitulée Des espaces autres. Hétérotopies, Michel Foucault tenait en introduction ce propos quelque peu énigmatique : « Peut-être pourrait-on dire que certains des conflits idéologiques qui animent les polémiques d'aujourd'hui se déroulent entre les pieux descendants du temps et les habitants acharnés de l'espace ».

Nous suivrons alors la proposition de Foucault lorsqu'il suggérait, il y a déjà 50 ans, qu'un des traits de notre contemporanéité est la mise en réseau de l'espace. « Nous sommes à un moment où le monde s'éprouve, je crois, moins comme une grande vie qui se développerait à travers le temps que comme un réseau qui relie des points et qui entrecroise son écheveau ». L'espace est dorénavant conçu comme une relation d'emplacements entre tous les êtres, les humains et les choses. Il nous faudra alors faire la différence entre occuper l'espace et habiter des lieux. Tim Ingold :
« L'habitation ne signifie pas (...) le fait d'occuper un lieu dans un monde prédéfini pour que les populations qui arrivent puissent y résider. L'habitant est plutôt quelqu'un qui, de l'intérieur, participe au monde en train de se faire et qui, en traçant un chemin de vie, contribue à son tissage et à son maillage » _ Tim Ingold, Une brève histoire des lignes, 2011.
On peut entendre l'adjectif « acharnés » comme cette avide compulsion à
« occuper » l'espace. Mais qu'en est-il de l'adjectif pieux accolé aux
« descendants » du temps ? Peut-être qu'en avançant nous trouverons à penser nos manières d'affecter le temps.

Que pourrait vouloir dire aujourd'hui habiter le temps ? S'il nous faut mettre en contraste l'espace de l'administration des populations et les lieux de l'affirmation des formes de vie de la communauté, alors les lieux supposent aussi une irréductible pluralité du temps : des temps relatifs aux relations entre les êtres. Nous tenterons de mettre à l'épreuve la question suivante : qu'il s'agit, contre le temps furieusement accéléré de l'économie, de porter notre attention à l'expérience des temps « autres » de nos attachements. Et que ceux-ci peuvent devenir ingouvernables, le terreau de nouvelles insubordinations. Quelque part.

C'est dans la continuité du séminaire des années précédentes que nous poursuivrons l'exploration des manières de nous lier. Si prendre soin, comme nous le proposons, n'est rien d'autre qu'une communisation de l'expérience, c'est que le soin porté aux relations entre les êtres coïncide avec l'attention portée aux lieux où celles-ci trouvent à se déployer. Prendre soin n'est rien d'autre que des manières de faire sécession et, dans le même mouvement, l'affirmation des formes de vie. Appelons cela l'instauration des fabriques de la commune.

Il ne s'agit pas de convoquer révérencieusement le commun, introuvable dans sa généralité, ni l'abstraction d'un bien commun subordonné à l'intégration de tous les êtres dans l'espace social gouverné de l'économie. Mais d'œuvrer à l'émergence de situations dans lesquelles la rencontre entre des expériences singulières devient à nouveau possible. Il n'y a pas de monde commun qui précède aux formes de communisation. On pourrait dire aussi qu'il s'agit d'être attentifs aux formes de sécession du monde total intégré pour que puissent advenir les mondes fragmentaires de la communauté, la possibilité de nouvelles associations. Prendre soin, c'est un parti pris pour lutter contre la négligence à l'égard des ébauches d'existence de la communauté.

Rien n'est politique, tout est politisable, disait Michel Foucault. La politique ne surgit-elle pas lorsque l'existence de mondes singuliers s'affirme contre ceux qui en dénient la possibilité ? On est là face à une nouvelle entente de l’autonomie politique, affirmation des formes de vie qui affrontent la négation de leur possibilité. Mais l'autonomie passera alors par l'instauration de nouvelles codéterminations, des nouvelles dépendances entre des manières d'être. L'autonomie est ce qui fait qu'une existence détermine d'autres existences, et qu'elle est déterminée par celles-ci dans le même mouvement. Une réappropriation. Comme nous l'indique David Lapoujade, et ce n'est là qu'un apparent paradoxe, « (...) approprier, c'est donner une autonomie à ce qui n'existe pas par soi et qui, compte tenu de son inachèvement constitutif,à besoin d'un autre pour exister davantage ou autrement » _ D. Lapoujade, Les existences moindres, 2017. On n'existe que de faire exister d'autres êtres.

Depuis deux ans nous avons proposé des rencontres avec des personnes et des collectifs engagés dans des expérimentations singulières de relations entre des êtres, humains et non-humains, qui portent une attention particulière à la recomposition des milieux dans lesquels ces relations parviennent à s'instaurer.

Mais la reconfiguration de l'expérience se confronte inévitablement à la question de l'institution. Il ne suffit pas d'ignorer les institutions pour se défaire de leurs effets. Comment faire exister de nouvelles formes de subjectivation de ce qu'on appelle la folie ou la maladie, en faisant abstraction des institutions psychiatriques ou médicales qui pendant des siècles ont vectorisé leurs modes d'existence ? Comment expérimenter des pratiques de réappropriation de lieux dans la métropole sans se confronter à la valorisation économique de l'espace par les institutions de
gouvernance ? Comment pratiquer l'hospitalité de l'étranger, et accueillir l'étrangeté de ses mondes, sans questionner le monde dans lequel nous habitons et les institutions qui transforment l'hospitalité en hospitalisme ?

Cette année nous mettrons à l'ordre du jour ce que l'on peut entendre par des « pratiques d'autonomie collectives » en considérant que celles-ci ne peuvent pas échapper, dans leur refus constitutif d'un certain monde, aux attachements qui permettent de faire exister des formes de vie collectives. Et si l'autonomie n'était rien d'autre que l'invention de nouvelles hétéronomies ?

C'est ainsi que nous allons évoquer les héritages des luttes et des pratiques d'autonomie qui sous-tendent ce que provisoirement nous appellerons des formes de désintégration : des modes pluriels de sécession, comme autant de processus ouvrant des voies vers de nouvelles manières d'habiter le monde. Il ne s'agit pas de proposer un programme politique mais de partage de moments de création d'un plan de composition (parmi d'autres plans) qui contribue à faire obstacle au monde « tel qu'il est » qui est aussi celui, En marche, qui « devrait être » pour ceux qui prétendent nous gouverner. Ou de nous engager dans des mondes à faire.

 

Les dates prévues pour les rencontres du séminaire, dont nous annoncerons le contenu ultérieurement, sont les suivantes : les jeudis 26 octobre, 23 novembre, 21décembre 2016, puis les jeudis 25 janvier, 22 février, 29 mars, 26 avril et 31 mai 2017.

Par ailleurs, cette troisième saison de rencontres sera scandée par des ateliers concernant les mondes de la psychiatrie, de l'enfance, de ce qui fait lieu dans l'espace de la métropole depuis les perspectives multiples des cohabitations entre les humains et les non-humains. Avec ces ateliers, constituant un travail d'enquête politique, nous voudrions contribuer à une intensification de la singularité des pratiques, à des processus de liaison et d'influence mutuelle entre celles-ci.

 

Les rencontres du séminaire Pratiques de soin et Collectifs auront donc
lieu les derniers jeudis du mois aux Laboratoires d'Aubervilliers,
à partir de 19h :


Jeudi 26 octobre 2017 :
Rencontre autour de la mise en place des différents ateliers dont les dates seront décidées à fur et à mesure en fonction des possibilités des uns et des autres.

Jeudi 23 novembre 2017 :
Qu'en est-il des formes de transmission de l'expérience psychoactive, de la résistance face aux institutions ?
Alessandro Stella, ancien membre de Potere operaio, puis de l'Autonomie ouvrière, directeur de recherche en anthropologie historique au CNRS et enseignant à l'EHESS, interviendra sur les drogues, sur les paradoxes de l'injonction à l'autonomie individuelle contre la dépendance, dans un contexte de criminalisation et de psychopathologisation par les institutions médicales, psychiatriques, policières et judiciaires.

Jeudi 21 décembre 2017 :
Sébastien Thiéry, politologue, enseignant à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Malaquais, coordinateur des actions du PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines), évoquera les modes de vie indisciplinés dans l'espace métropolitain, l'émergence de formes d'hospitalité malgré une administration de l'espace public qui en dénie la possibilité.

Jeudi 25 janvier 2018 :
Gabrielle et Thomas, infirmière et psychologue, du Collectif de soins intercommunaux, dans la suite de leur intervention de la saison précédente, nous feront partager leurs initiatives pour introduire des pratiques de soin autonomes dans des milieux hostiles, dans des contextes de violences policières, mais aussi dans celui de l'administration du soin et de la précarisation de ses dispositifs. Des expériences d'autogestion en Grèce seront évoquées.

Jeudi 22 février 2018 :
Comment faire émerger des milieux, y compris à l'école, en traçant les ébauches d'une pensée écologique de l’enfance, d’un réenchantement des objets techniques, d'une exploration sensible du transindividuel du collectif face aux ravages de la rationalité capitaliste ?
Fanny Béguery et Adrien Malcor, artistes plasticiens, nous parleront de leur expérience de création artistique, avec des enfants, dans plusieurs écoles dans la vallée de la Dordogne.

Jeudi 29 mars 2018 :
Jérôme Baschet, historien médiéviste, enseignant en disponibilité à l'EHESS et à l'Universidad Autonóma du Chiapas au Mexique, engagé dans l'expérience zapatiste depuis plus de 20 ans, nous fera part de sa recherche sur les généalogies de la notion de personne en Occident, mais aussi sur des expériences d'autonomie politique appartenant à d'autres mondes. C'est la question de la pluralité des mondes contre l'uniformisation capitaliste qui est au cœur de ses réflexions.

Jeudi 26 avril 2018 :
Marcello Tarí, écrivain, chercheur indépendant, spécialisé dans l'histoire de l'Italie des années 1970, ayant participé aux expériences insurrectionnelles de l'autonomie italienne, nous proposera une réflexion sur un communisme sans sujet politique, sur les altérations des formes de vie qui sont au cœur d'une politique des autonomies comme insubordinations multiples au regard des figures de l'économie politique qui structurent la métropole.

Jeudi 31 mai 2018 :
Alexis Zimmer, biologiste et philosophe de formation, enseignant à la faculté de sciences politiques de Paris VIII, partagera avec nous ses recherches sur les transformations conjointes des corps et des environnements, la production des discours savants orientant les expériences les plus ordinaires dans les milieux dévastés par l'industrialisation et ses dispositifs techniques. « Qu'est-ce que vivre dans les ruines ? » est l'une des questions que ses recherches nous invitent à explorer.





Caterina Rafanell, Ville fantôme, 2017 _ plaque de cuivre gravée, travaillée

 

 

Atelier de transmission de pratiques #1

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7. Octobre 2017 - 14:00» 16:00
Samedi 7 octobre 2017, de 14h à 16h

 

Atelier de transmission de pratiques #1
Samedi 7 octobre 2017, de 14h à 16h

 

« Tout le monde a des pratiques. Des pratiques intimes ou collectives, spirituelles ou corporelles, originales ou banales ; des pratiques inventées, des pratiques apprises, des pratiques plaisantes ou fastidieuses, des pratiques sociales ou invisibles. Des habitudes se sont doucement constituées en rituels - faire la vaisselle, de la couture, la prière, du shopping, de la boxe, se raser, roder, prendre les transports en commun, poster des vidéos, photographier des canettes dans la rue, écouter du reggae, se promener dans des chantiers ».
 

L’atelier de transmission de pratiques propose d’ouvrir la réflexion autour de l’Encyclopédie Pratique. Chacun de ces rendez-vous invite des praticiens à se rencontrer pour échanger avec l’équipe artistique autour de leur pratique.
 

Ce premier rendez-vous s’adresse à toutes les personnes qui archivent, collectent, collectionnent, compilent, classent, enregistrent, cataloguent, ordonnent. Il est ouvert à des professionnels (historiens, généalogistes, botanistes, photographes, artistes) autant qu'à des amateurs (curieux, collectionneurs, fouineurs, amateur de ragots, etc.).

Toute.s celles et ceux qui ont une pratique relative à la création, la lecture, la navigation ou à la modification d'archives sont invités à se joindre à nous ce samedi 7 octobre, de 14h à 16h, pour partager leur pratique, connaître celle des autres et explorer ensemble des matériaux collectés jusqu'à présent dans le cadre du projet de l’Encyclopédie Pratique.

Des professionnels de l'archivage travaillant auprès de la Ville d'Aubervilliers, accompagné par Oscar Lozano et Lou Forster, collaborateurs du projet Encyclopédie Pratique, collecte d'Aubervilliers, prendrons part à l'atelier et partageront leurs propres pratiques avec le groupe de participants.

 

 

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Atelier limité à 15 participants
Entrée libre sur réservation à

reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

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Labo des Labos

Screening / Alain Michard and Loïc Touzé

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30. Octobre 2017 - 20:00» 22:30
Monday 30th October 2017, 8 pm


Screening of the Alain Michard and Loïc Touzé Films
Monday 30th October 2017, 8:00 p.m.

 

Prior to final En danseuse event at Les Laboratoires - scheduled on Friday 3rd November - Michard wanted to organise a screening of two films looking at movement in relation to mobility, immobility, narrative and travel: an opportunity to offer the public two rarely available films opening up new perspectives on the relationships with movement that spring up when image meets dance.

The screenings will be followed by a discussion between the audience and the two directors/dancers/choreographers.

 
Clandestine
(2014)
feature length fiction film directed by Alain Michard - color, 67’

Clandestine is the story of five solitudes that learn to live together.
The time is the present, and an old lady becomes a taxi driver. Her taxi, both illegal and shared, is the sole locus of the film's action, with passengers in transit as the elements of an instant story. In the midst of a transport strike, a Dutch passenger who has to get back to his mother involves the taxi driver and her other passengers in an unplanned trip from Paris to Holland. Against a backdrop of Paris and the landscapes of the north, five lonely people, with the old lady at their centre, opt for a a one-off journey, a stolen break in the midst of the everyday. Following the same impulse, they seize on this moment of grace as the chance for a tiny adventure – one they realise will be beautifully intense precisely because it is strictly temporary.

Writer/director: Alain Michard
Camera: Nicolas Floc’h
Sound engineer: Manuel Coursin
Editing: Franck Arblade, Alice Gautier
Sound recording: Alain Michard
Assistant director: Alexandra Vincens
Technical support: Carole Contant
2nd assistant director: Alice Gautier

Actors
Nadine Chenivesse, Manuel Coursin, Théo Kooijman, Pascal Queneau, Charlène Sorin, Vincent Alaphilippe, Katerina Andreou, Olivier Bertrand, Nicolas Cadet, Fanny de Chaillé, Carole Contant, Frédéric Danos, Siméon Fouassier, Julien Gallée-Ferré, Alice Gautier, Rémy Héritier, Raïssa Kim, K.S Tina Lee, Sabine Macher, Alain Michard, Marie Orts, Samuel Pajand, Pascale Paoli, Daniel Perrier, Mickaël Phelippeau, Alexandra Vincens

A LOUMA Production (2014) / with the support of nomades productions, same production and the Courts en Betton Film Festival, Kisskissbankbank


Images from the film Clandestine by Alain Michard _ all rights reserved

 

Dedans ce monde (2016)
short feature directed by Loïc Touzé – colour, 33’

For ten years now the inhabitants of a village in Northern Finistère, in Brittany, have been taking part in a unique choreographic experience. This film is a group narrative inspired by the gestures over forty artists have shared with them during that period.

Director: Loïc Touzé
Camera: Alice Gautier
Sound: Julie Michel


Images from the film Dedans ce monde by Loïc Touzé
_ all rights reserved

 

 

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Projections / Alain Michard et Loïc Touzé

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30. Octobre 2017 - 20:00» 22:30
Lundi 30 octobre 2017, 20h


Projections des films d'Alain Michard et de Loïc Touzé
Lundi 30 octobre 2017, 20h

 

En amont de la dernière rencontre d’En danseuse aux Laboratoires qui réunira vendredi 3 novembre les danseurs et chorégraphes Loïc Touzé et Filiz Sizanli autour d’Alain Michard, ce dernier a souhaité programmer la projection de deux films qui interrogent la question du mouvement via la relation à la mobilité, l’immobilité, au récit et au voyage. L’occasion pour Alain Michard d’ouvrir d’autres perspectives sur les relations au mouvement qui se tissent entre image et danse, en offrant au public la possibilité de voir deux films réalisés par des chorégraphes, proposés en projection unique aux Laboratoires d’Aubervilliers.

Les projections seront suivies d’une discussion entre le public et les réalisateurs / chorégraphes.

 
Clandestine
(2014)
long métrage de fiction réalisé par Alain Michard - couleur, 67’

Clandestine est l’histoire de cinq solitudes qui apprennent à vivre ensemble.
De nos jours, une dame âgée devient chauffeur de taxi. Son taxi est à la fois clandestin et collectif. C'est le lieu unique de l’action, où les clients sont de passage, porteurs d'une histoire immédiate. Un jour de grève, un client hollandais doit rejoindre sa mère. Il entraîne le chauffeur de taxi et d'autres passagers dans un voyage impromptu entre Paris et la Hollande. Dans Paris et les paysages du Nord, autour de cette vieille dame, cinq solitudes s’autorisent un voyage en forme de parenthèse, une vacance volée sur le quotidien. D'un même mouvement, ils saisissent ce moment de grâce pour se lancer dans une aventure minuscule, qu’ils savent provisoire, belle et forte parce que provisoire.

Scénario / Réalisation : Alain Michard
Image : Nicolas Floc’h
Son : Manuel Coursin
Montage : Franck Arblade, Alice Gautier
Prise de son : Alain Michard
Assistante réalisation : Alexandra Vincens
Régie : Carole Contant
2ème assistante réalisation : Alice Gautier

Acteurs
Nadine Chenivesse, Manuel Coursin, Théo Kooijman, Pascal Queneau, Charlène Sorin, Vincent Alaphilippe, Katerina Andreou, Olivier Bertrand, Nicolas Cadet, Fanny de Chaillé, Carole Contant, Frédéric Danos, Siméon Fouassier, Julien Gallée-Ferré, Alice Gautier, Rémy Héritier, Raïssa Kim, K.S Tina Lee, Sabine Macher, Alain Michard, Marie Orts, Samuel Pajand, Pascale Paoli, Daniel Perrier, Mickaël Phelippeau, Alexandra Vincens

Production LOUMA (2014) / avec le soutien de nomades productions, same production, Festival de films courts en Betton, Kisskissbankbank

Pour visionner la bande annonce du film

Images issues du film Clandestine d'Alain Michard _ tous droits réservés

 

Dedans ce monde (2016)
court métrage réalisé par Loïc Touzé - couleur, 33’

Dedans ce monde est le récit choral d'habitants d'un village dans le Finistère nord, qui depuis dix ans participent entre fin août et début septembre à une expérience chorégraphique inédite. Ce sont les gestes successifs que plus de quarante artistes ont partagés avec ces habitants, qui ont inspiré ce film.

Réalisation : Loïc Touzé
Image : Alice Gautier
Son : Julie Michel


Images issues du film Dedans ce monde de Loïc Touzé
_ tous droits réservés

 

 

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L'accueil en 1386 perles

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Le Wampicôn et ses hôtes



Le projet« Le Wampicôn et ses hôtes » est initié par Patrick BERNIER et Olive MARTIN dans le cadre d'une résidence aux Laboratoires d'Aubervilliers en janvier et juin 2017. Il est composé d'un ensemble de rencontres, visites et ateliers menés par les deux artistes avec la classe UP2A du collège Jean Moulin à Aubervilliers dans le cadre du dispositif PED.


L'usage d'une œuvre d’art dans l’espace public relève d’un subtil entrecroisement de désirs et de hasards, d’alchimie entre les volontés des uns et les réactions des autres, entre des initiatives à échelles individuelles et des encadrements institutionnels. Depuis son installation dans la cour du collège Jean Moulin, au titre du 1% artistique, le Wampicôn, surface commune d'expression graphique, comme son pendant numérique, le Wampigraph, accessible en ligne, sont régulièrement activés : en témoignent les photos transmises par le principal du collège et l'enrichissement de la collection de dessins diffusée par la Rivière (écran dédié) au CDI. L'œuvre est autonome. Les artistes, Olive Martin et Patrick Bernier, s'étaient néanmoins mis à la disposition de l'équipe administrative et pédagogique pour accompagner des classes ou des groupes d'élèves dans l'approfondissement et l'expérimentation conjoints de l'œuvre.

Après une première expérience avec sept élèves de 5e et un assistant d'éducation, en septembre 2015 lors des journées du patrimoine, c'est grâce au dispositif PED (Projet éducatif départemental) mis en place par le Département de la Seine-Saint-Denis, en collaboration avec Les Laboratoires d'Aubervilliers, que cette année a vu la concrétisation de cette proposition. Une belle occasion pour le centre de production artistique et le collège qui s'inscrivent dos à dos dans une même parcelle géographique, de s'ouvrir l'un à l'autre et rendre poreuse la cloison tant symbolique que physique qui les sépare. L'occasion également de mettre en jeu avec son voisin l'un des axes de l'oeuvre : partager activement un territoire.

La collaboration spécifique de cette année s’est faite en concertation avec Mme Horbant, professeur, responsable de la classe UP2A (Classe d'accueil tous niveaux du collège). Les artistes ont été invités à proposer leur projet à une petite vingtaine d’élèves, entre 11 et 18 ans, arrivés récemment en France. Cette classe de transition les aide à apprendre la langue et à se familiariser avec le système scolaire avant de rejoindre les autres classes.
C'est la question de l'hospitalité et de l'accueil que le groupe, fort de son expérience, s'est donné de discuter et d'illustrer au cours d'ateliers d'une ou plusieurs journées réparties entre janvier et juin 2007. Ceux-ci alternent des temps de réalisation pratique sur les supports proposés par l'oeuvre - son logiciel et le panneau de perles - ainsi que d'autres expérimentations dessinées ou filmées.

En complément à cette approche pratique et en référence aux objets dont s'inspirent le Wampicôn, le groupe a été reçu pour des visites commentées - au Musée du Quai Branly à Paris et aux Archives diplomatiques à la Courneuve -, respectivement l'endroit où sont conservés, en tant qu'artefacts culturels désactivés, des ceintures de perles amérindiennes (wampums), et le lieu où elles pourraient avoir leur juste place en tant que traités bilatéraux.

Une première visite aux Laboratoires et un repas partagé qui ont inauguré les ateliers en janvier dernier ont donné l'idée d'y organiser un évènement qui en rendent compte : les élèves se feront les hôtes des Laboratoires le mardi 23 mai 2017 en s'appropriant les lieux pour vous recevoir !

Ce projet permet d’inventer ensemble et progressivement des manières d’activer l’œuvre existante, de déployer un imaginaire et les modes d’expressions des élèves à partir d’elle. Il avance pas à pas, au fil des attentions qu’il parvient à tenir, des uns pour les autres, des désirs de prendre le crayon pour dessiner ce que serait un « motif d’hospitalité », des découvertes de totems, de masques ou de costumes historiques qui puissent faire écho à sa propre histoire ou à celles des autres, d’étonnements devant des recueils cousus d’or qui contiennent les échanges anciens entre les chefs d’Etats de France et d’Amérique, de traduction à tour de rôle du mot « bienvenu » dans sa langue au tableau, de tentative de nommer les espaces d’accueil, de réflexion sur quoi offrir et quoi recevoir, et comment.

Plus qu’un projet, ce sont les conditions d’une expérience commune qu’ont mises en place Patrick Bernier et Olive Martin, faisant fi des logiques de résultat, trop concentrés qu’ils ont tous été à laisser advenir une question fondamentale : ce qu’on s’apporte.

Patrick Bernier et Olive Martin tiennent remercier tout particulièrement :
La classe UP2A, Patricia Horbant et l'équipe des Laboratoires d'Aubervilliers, mais aussi Morten Salling et Dominique Bourzeix du Département Seine-Saint-Denis ; Valéry Devillers-Braun, principal du collège, Ambre Xavier et les enseignantes du collège Jean Moulin à Aubervilliers ; Claudia Le Guellanff, documentaliste, Christine Pomerantz et Sébastien Delelis qui les ont reçu aux archives Diplomatiques
ainsi que les services pédagogiques du Musée du Quai Branly, à Paris.

 

images tous droits résevés

 



Mots-clés: 

  • Résidence 2017
  • Hospitalité

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Place des migrants dans la société: ce que l'art peut faire

 


The place of immigrants in our society: integration and clandestinity – what art can do.

Saturday 30th September 2017, at 6 pm
at La Commune centre dramatique nationale
2 rue Edouard Poisson in Aubervilliers

 

As part of the opening of the 2017–2018 cultural season of Aubervilliers, Les Laboratoires d’Aubervilliers and La Commune centre dramatique national are organising an encounter/discussion focusing on one of the issues underlying their programming.

Questionning the place of immigrants in our society: integration and clandestinity, this round table will be an opportunity to engage with and talk about La Commune's L’Ecole des Actes  project; Spanish artist Paloma Polo's Classes de Lutte residency project with the collaboration of the anthopologist Léopoldine Manac'h; and artist Barbara Manzetti's Rester étrangers  project, backed by Les Laboratoires d’Aubervilliers. Also taking part will be Olive Martin and Patrick Bernier, artists working with a class of newly arrived immigrant pupils at the Jean Moulin junior secondary school, as part of the département's 1% for art scheme.

With the participation of Émilie Hériteau (dramatist), Paloma Polo (artist), Léopoldine Manac'h (student in anthropology), Barbara Manzetti (artist), Olive Martin et Patrick Bernier (artists).

 


Centre for migrants at Porte de la Chapelle in Paris (XVIIIe) _ image DR



Mots-clés: 

  • round table
  • Aubervilliers
  • 2017/2018 cultural season

Présentation

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Encyclopédie Pratique, collecte d’Aubervilliers


« Tout le monde a des pratiques. Des pratiques intimes ou collectives, spirituelles ou corporelles, originales ou banales; des pratiques inventées, des pratiques apprises, des pratiques plaisantes ou fastidieuses, des pratiques sociales ou invisibles. Des habitudes se sont doucement constituées en rituels - faire la vaisselle, de la couture, la prière, du shopping, de la boxe, se raser, roder, prendre les transports en commun, poster des vidéos, photographier des canettes dans la rue, écouter du reggae, se promener dans des chantiers.
Ma pratique est de collecter des pratiques. Avec le projet de l’Encyclopédie Pratique - collecte d’Aubervilliers, je souhaite créer un corps vaste de pratiques des habitants de la ville et des habitués des Laboratoires qui seront éditées dans un livre et serviront de matériaux à une pièce chorégraphique ».

Lenio Kaklea

 

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Pour sa résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers démarrée en janvier 2017, Lenio Kaklea propose un projet qui s’ancre sur le site et le contexte spécifique d’Aubervilliers. Il s’agira d’interroger l’idée de corps social via la création d’une Encyclopédie Pratique, et plus précisément d’une collection des pratiques corporelles liées à Aubervilliers et aux habitués des Laboratoires.

L’Encyclopédie Pratique (A Practical Encyclopedia) est un projet site-specific en cours conçu et développé par l’artiste et chorégraphe depuis 2016. Le projet recèle une réelle dimension anthropologique et prend plus spécifiquement sa source dans le célèbre texte de Marcel Mauss, Les Techniques du corps, publié en 1934. Au sein de ce texte, l’anthropologue français suggère que les gestes utilitaires sont aussi divers et multiples que les langues le sont :

   « J’appelle technique un acte traditionnel et efficace et il doit être à
      la fois traditionnel et efficace. Il n’y a pas de technique ou de
      transmission sans tradition. Voici comment les humains se différencient
      des animaux : par la transmission de leurs techniques et probablement
      par la dimension orale de leur transmission ».
      __ Marcel Mauss, Les Techniques du Corps (1), 1934.

A travers son enquête, Lenio Kaklea souhaite entamer un travail de recherche pour cerner et révéler l’immense diversité des mouvements dans la culture humaine, via notamment la réalisation d’un catalogue de ses pratiques corporelles. Elle souhaite également que cette enquête soit aussi l’occasion de révéler notre relation contemporaine à la nourriture, à l’ornement, à la technologie, à l’amour, au sexe, à la nature, à la spiritualité, à l’économie, au travail, à la mort, au divertissement, aux soins, à l’entretien ménager, etc.

Une première version de ce projet a été produit et présenté dans le cadre de la résidence artistique À Domicile en septembre 2016 à Guissény (village de 1.886 habitants situé en Bretagne). Le projet a pris la forme d’une collection de 48 pratiques. Dans le cadre de sa résidence aux Laboratoires, Lenio Kaklea souhaite poursuivre ce travail et la collecte qui l’accompagne dans la ville d’Aubervilliers, dont le nombre d’habitants est bien supérieur et permettra de constituer une collection plus importante. L’objectif que l’artiste se donne est de rassembler environ 300 portraits.

Le processus du travail s’organisera en trois temps.

Le premier moment, celui de la collecte auprès des habitants et visiteurs, nécessitera l’arpentage du territoire pour aller à la rencontre des pratiques à collecter.

Dans un second temps, les réponses recueillies feront l’objet de courts textes-portraits, temps d’écriture réalisé par Lenio Kaklea, Lou Forster et Oscar Lozano, et serviront de matière première pour la création d’une pièce chorégraphique qui se penchera sur ce paysage des corps sociaux.

Enfin, l’ensemble de cette recherche et collecte aboutira à la publication de textes constituant une sorte de portrait d’Aubervilliers. Cette publication, éditée par Les Laboratoires d'Aubervilliers, paraîtra sous le titre Encyclopédie Pratique, collecte d'Aubervilliers. Une pièce chorégraphique, solo porté par Lenio Kaklea et intitulé Portraits choisis, sera par ailleurs programmée aux Laboratoires en mars 2018.




 

Michaël Evrard, Inclusion sociale, Saint-Denis, 15 février 2017

 





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Encyclopédie Pratique, collecte d'Aubervilliers est un projet de Lenio Kaklea réalisé avec la collaboration de :
Lou Forster (chercheur curator)
Oscar Lozano (assistant de recherche)
Agnès Henry/extrapole (accompagnement en administration)
et Anne Becker/bureau PLATÔ (production et diffusion).

et a reçu le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis.

 

 


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(1)  Les Techniques du corps est une conférence prononcée par Marcel Mauss, le 17 mai 1934 devant la Société de Psychologie, et publiée pour la première fois par le Journal de Psychologie, vol. xxxii, no 3-4, 15 mars-15 avril 1935. Marcel Mauss y étudie la notion de « technique du corps », et ses variations entre les cultures.

 

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Bibliothèque des Laboratoires

 

The Online Library Catalogue is available under the link below :

ONLINE LIBRARY CATALOGUE






Since opening in 2001, Les Laboratoires d’Aubervilliers have gradually built up a specialised, singular collection of contemporary art books. Les Laboratoires pay special attention to documenting and archiving the projects carried out at the centre, and over the years they have put together an invaluable resource which serves as a testament to artistic creation in today’s international context. The Bibliothèque des Laboratoires d’Aubervilliers is open for public use during regular opening times or by appointment and the library catalogue can be accessed on the website.

 

The Bibliothèque des Laboratoires holds nearly 3000 books. It is a documentary and bibliographic resource on contemporary art for public consultation, including artists’ publications, exhibition catalogues, theoretical works, as well as a constantly evolving collection, added to with each new project supported by Les Laboratoires d’Aubervilliers. It is more than a documentary collection: it is a living space which serves both as a resource and support for the artistic projects developed at Les Laboratoires and an archive for public consultation, providing a trace of the creative projects developed at the centre and the reflective processes that have drawn on the collection.

ONLINE LIBRARY CATALOGUE

The project archives : In addition to building up this collection, Les Laboratoires d’Aubervilliers have also put together an archive of the projects developed at the centre over the last few years. The public can access the library catalogue online and an archive of all projects developed at Les Laboratoires since 2001 can be accessed on site. These unique archives, providing an invaluable professional and mediation resource, are open for public use by appointment only.

Les Laboratoires d’Aubervilliers is a constantly evolving site, at once a workspace for artists and a venue for public events and gatherings. 
Booking is advised in order to ensure availability of the work- and consultation space. The Bibliothèque des Laboratoires is also available for group bookings.


On site consultation of the book collection
Free entry / booking advised
(+33) 1 53 56 15 90
documentation@leslaboratoires.org
Les Laboratoires d’Aubervilliers
41 rue Lecuyer / 93300 Aubervilliers
www.leslaboratoires.org


Opening times

Consultation of the documentary collection:
Monday to Friday, 11 am to 5.30 pm

Consultation of project archives:
by appointment only



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Documentation & Archives

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Bibliothèque des Laboratoires


Pour consulter le catalogue en ligne de la Bibliothèque des Laboratoires, cliquez sur le lien ci-dessous :

CATALOGUE DE LA BIBLIOTHEQUE EN LIGNE

 

 


Depuis leur ouverture en 2001, Les Laboratoires d’Aubervilliers collectent des ouvrages afin de constituer un fond précis et particulier sur l’art contemporain. Attentifs au travail d’archivage autour des projets réalisés aux Laboratoires, ils créent une ressource précieuse, témoin de la création de projets artistiques dans le contexte contemporain international. La Bibliothèque des Laboratoires d’Aubervilliers est accessible aux horaires d’ouverture du lieu ou sur rendez-vous, le catalogue est consultable depuis le site.

 

La Bibliothèque des Laboratoires référence près de 3 000 ouvrages. Ressource documentaire et bibliographique en matière d’art contemporain, elle met à disposition pour consultation, et pour tous ceux qui le souhaitent, des éditions d’artistes, des catalogues d’expositions, des ouvrages théoriques, ainsi qu’un fonds en transformation permanente, alimenté au gré des projets portés par Les Laboratoires d’Aubervilliers. Plus qu’un fonds documentaire, il s’agit là d’un espace vivant qui se pose à la fois comme point d’appui pour les projets des artistes mais aussi comme archive pour le public des Laboratoires, trace des créations engagées et des processus de réflexion qui y ont pris leur source.

CATALOGUE DE LA BIBLIOTHEQUE EN LIGNE

Les archives des projets : En parallèle de la constitution de son fonds, Les Laboratoires d’Aubervilliers ont également constitué une archive des projets développés depuis quelques années. Un poste de consultation sur place est à la disposition du public permettant l’accès au catalogue en ligne mais également aux archives des projets des Laboratoires depuis 2001. Richesse en terme de ressource professionnelle et de médiation, ces archives très particulières sont consultables uniquement sur rendez-vous.


Autant espace de travail pour les artistes, que lieu de rencontres publiques, Les Laboratoires d’Aubervilliers sont un lieu en mouvement. Aussi, et afin de s’assurer de la disponibilité de l’espace de travail et de consultation, il est préférable de réserver. La bibliothèque des Laboratoires d’Aubervilliers peut également accueillir des groupes de travail.


Consultation des ouvrages sur place
Entrée libre / réservation conseillée
01 53 56 15 90
documentation@leslaboratoires.org
Les Laboratoires d’Aubervilliers
41 rue Lecuyer / 93300 Aubervilliers
www.leslaboratoires.org

Horaires d’ouvertures
Consultation du fonds documentaire : du lundi au vendredi de 11h à 17h30
Consultation des archives des projets : uniquement sur rendez-vous

 

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