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The Exegesis by Philip K. Dick / Louis Castel, Hélène Collon and Pacôme Thiellement

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18. Mai 2017 - 16:00» 18:00
Thursday 18th May 2017, from 4 to 6 pm

 

The Exegesis by Philip K. Dick

Reading workshop #2
With Louis Castel, Hélène Collon and Pacôme Thiellement


Programmed to conclude this fifth cycle of Le Printemps des Laboratoires reading group , in preparation of this year’s edition entitled Extra Sensory Perception, these three sessions will be led by specialists of Philip K. Dick‘s work, with readings, spatial writing and tales of the singular relationships they have maintained with the work of one of the most important sci-fi authors.

Hélène Collon, French literary translator, specialized in science fiction and modern fantasy writers, is currently working on the French edition of The Exegesis by Philip K. Dick— the first volume was published in October 2016, and the second tome volume is due for publication late 2017

Louis Castel, actor, aims to travel to the hidden structure of the work, attending to the very depths of text, notably those of Philip K. Dick, whom he has staged several times.

Finally, Pacôme Thiellement, almost born in a comic, "poet" and "prophet of rock’n’roll", has written eight essays inspired by the exegetic and the burlesque, including Pop yoga in 2013.

Detailed program of this session will follow.

 

Free entrance on reservation
at reservation@leslaboratoires.org or 01 53 56 15 90



Couverture de l’édition française de L’Exégèse de Philip K. Dick
© Editions J’ai lu / Nouveaux Millénaires.

 

 

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Whether he is staging Adamov, Philip K. Dick, Molière, Novarina, Sade, Strindberg, Chekhov or his own plays, Louis Castel tries to journey to the hidden structure of the work. He has been described as attending to the very depths of text. He likes to convey thought in theatre, preferably in a jubilatory mode. For Castel, image is produced by the word and not vice versa. He likes the different languages that theatre draws in and incorporates to give them more meaning. In this way, in keeping with his company’s name — Théatrographe, that evokes the Cinématographe — a projected or digitalised image is a recurrent motif of the company’s shows. For the 1993 Avignon (in) festival he staged “Comment construire un univers qui ne s’effondre pas deux jours plus tard” (How to Build a Universe that Doesn’t Fall Apart Two Days Later), a legendary lecture in which Philip K. Dick humorously reflects on reality, what constitutes “the authentic human being”, God and Disneyland.

Hélène Collon is a French literary translator. Her translations include works by science fiction and modern fantasy writers such as Brian Aldiss, Scott Baker, Iain M. Banks, Ray Bradbury, Christopher Priest, Robert Silverberg, Mike McQuay, Pat Murphy, Jack Finney, Jonathon Carroll, Harlan Ellison, Gregory Benford, Richard Matheson, Michael Marshall Smit and Norman Spinrad. In 1994 she was awarded the Grand Prix de l’imaginaire in the “Translation” section for L’Homme des jeux (original title: The Player of Games) by Iain M. Banks, and again in 1997 for the autobiography of Isaac Asimov. In 1992 she edited a collective publication on Philip K. Dick titled Regards sur Philip K. Dick. Between 1994 and 2000 she coordinated, in collaboration with Jacques Chambon, the translation of Dick’s entire corpus of short stories for the éditions Denoël. She also translated Lawrence Sutin’s biography of Philip K. Dick, Invasions divines (Divine Invasions), and another work by Lawrence Sutin on Philip K. Dick, Dernière conversation avant les étoiles. In 2013 she translated Philip K. Dick’s last novel, Ô Nation sans pudeur. She is currently working on the French edition of The Exegesis of Philip K. Dick— the first tome was published in October 2016 with Nouveaux Millénaires, and the second tome is due for publication late 2017.

Pacôme Thiellement, born in Paris to a French father and an Egyptian mother, first distinguished himself in the field of comics at the age of 13 as editor of the fanzine Réciproquement, which included contributions from J.C. Menu, Killoffer, Got, Captain Cavern, Olivia Clavel, Pyon, Placid, Muzo and Mattt Konture, among others. He left the fanzine at the age of 17 but has continued to maintain very strong ties to the world of comics/graphic novels ever since. In 1998 he created the journal Spectre. The journal ceased in 2002, the same year Pacôme Thiellement published his first book, Poppermost. He has written eight essays inspired by the exegetic and the burlesque, including Poppermost — Considérations sur la mort de Paul McCartney (MF, 2002), Economie Eskimo – Le Rêve de Zappa (MF, 2005), Cabala – Led Zeppelin occulte (Hoëbeke, 2009), La Main gauche de David Lynch (P.U.F., 2010), Les Mêmes yeux que Lost (Léo Scheer, 2011) et Pop Yoga (Sonatine, 2013). He has also written a novel, Soap Apocryphe, published by Inculte in 2012, and a serial, Les cinq livres du King, illustrated by Jonathon Bougard and published by Le Feu Sacré in 2014. He is co-writer-director, with Thomas Bertay, of a collection of experimental films titled Le Dispositif: 52 experimental videos that have been extensively screened, including three retrospectives. He has published articles in numerous journals (R de Réel, Vertige, L’Eprouvette, Le Tigre, Espaces), magazines (Rock & Folk, Chronic’art, Standard, Les Cahiers du Cinéma, Fluide Glacial, Le Magazine Littéraire) and collective publications (Fresh Théorie, Ecrivains en série). He has given lectures and taken part in discussions in contemporary art centres in France and worldwide.
His books have received critical acclaim. Philippe Manœvre has described him as a “poet” and a “prophet of Rock music”. .

http://www.pacomethiellement.com/accueil.php

 

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L'Exégèse de Philip K. Dick / Louis Castel, Hélène Collon et Pacôme Thiellement

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18. Mai 2017 - 16:00» 18:00
Jeudi 18 mai 2017, de 16h à 18h

 

L'Exégèse de Philip K. Dick

Atelier de lecture #2

Gnose.
Intervention de Pacôme Thiellement.
Accompagné d’Hélène Collon et Louis Castel


« Qu’est-ce que le gnosticisme ? « Littéralement « connaissance », par extension, en philosophie religieuse, connaissance directe de la divinité via la révélation. Le terme de gnostiques, qui ne fait pas l’unanimité chez les chercheurs, englobe un éventail disparate de sectes ayant existé dans l’Antiquité. Pour généraliser, elles professaient une forte opposition (dualité) entre monde spirituel et monde matériel, ce dernier étant souvent considéré comme une prison ou un piège pour l’âme, et associé à un dieu inférieur ou démiurge. » (extrait du glossaire de L’Exégèse).

En quoi Philip K. Dick est-il (ou non) un gnostique ? C’est en compagnie de Pacôme Thiellement, que nous tenterons de répondre à cette question, en faisant le lien entre gnose et pop culture. Rappelons les nombreux films et séries qui sont allées puiser dans le formidable réservoir à idées qu’est l’œuvre de Philip K. Dick - Blade Runner 1 & 2, Total Recall 1 & 2, Minority Report, L’agence, The Matrix, Dark Star, Inception, Mr. Robot, etc.)

 

Entrée libre sur réservation
à reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

 



Couverture de l’édition française de L’Exégèse de Philip K. Dick
© Editions J’ai lu / Nouveaux Millénaires.

 

 

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Qu’il monte Adamov, K. Dick, Molière, Novarina, Sade, Strindberg, Tchekhov ou ses propres pièces, Louis Castel s’efforce de voyager jusqu’à la structure cachée de l’œuvre. On dit de lui qu’il sert le texte en profondeur. Il aime porter la pensée au théâtre, de préférence dans la jubilation. Pour lui, l’image naît du mot plutôt que l’inverse. Il aime les langues et les différents langages que le théâtre a vocation à aspirer, à intégrer pour leur donner plus de sens ; ainsi l’image projetée ou numérisée est-elle un motif récurrent des spectacles de la compagnie comme le suggère la dénomination de celle-ci : Théatrographe évocatrice de Cinématographe. Pour le festival (in) d’Avignon en 1993, Il a traduit en théâtre « Comment construire un univers qui ne s’effondre pas deux jours plus tard », une conférence mythique dans laquelle Philip K. Dick s’interrogeait non sans humour sur la réalité, « l’être humain authentique », Dieu et Disneyland.

Hélène Collon est une traductrice littéraire française. Elle a notamment traduit des auteurs de science-fiction et de fantastique moderne, dont Brian Aldiss, Scott Baker, Iain M. Banks, Ray Bradbury, Christopher Priest, Robert Silverberg, Mike McQuay, Pat Murphy, Jack Finney, Jonathan Carroll, Harlan Ellison, Gregory Benford, Richard Matheson, Michael Marshall Smit, Norman Spinrad. Elle obtient en 1994 le Grand Prix de l’Imaginaire, catégorie « Traduction » pour L’Homme des jeux de Iain Banks et en 1997 pour l’autobiographie d’Isaac Asimov. En 1992, elle dirige un ouvrage collectif sur Philip K. Dick intitulé Regards sur Philip K. Dick. Entre 1994 et 2000, elle coordonne la traduction de l’intégrale des Nouvelles de Philip K. Dick pour les éditions Denoël avec Jacques Chambon, puis traduit notamment la biographie de Philip K. Dick par Lawrence Sutin, Invasions divines, et, toujours à propos de cet auteur, Dernière conversation avant les étoiles. En 2013 elle signe la traduction du dernier roman de Philip K. Dick encore inédit en français,Ô Nation sans pudeur. Elle travaille actuellement à l’édition française de L’Exégèse de Philip K. Dick, dont le premier volume est paru en octobre 2016, également pour Nouveaux Millénaires. Le second volume est prévu pour fin 2017.

Pacôme Thiellement, né à Paris de père français et de mère égyptienne, s’est d’abord illustré dans le milieu de la bande dessinée dès l’âge de 13 ans en dirigeant le fanzine Réciproquement, auquel participèrent, entre autres, J.C. Menu, Killoffer, Got, Captain Cavern, Olivia Clavel, Pyon, Placid, Muzo et Mattt Konture. Il arrête à 17 ans mais gardera de très fortes attaches avec l’univers de la bande dessinée. En 1998, il crée la revue Spectre. Celle-ci s’arrête en 2002, année de la publication de son premier livre Poppermost. Il est l’auteur de huit essais d’inspiration exégétique et burlesque, dont notamment Poppermost – Considérations sur la mort de Paul McCartney (MF, 2002), Economie Eskimo – Le Rêve de Zappa (MF, 2005), Cabala – Led Zeppelin occulte (Hoëbeke, 2009), La Main gauche de David Lynch (P.U.F., 2010), Les Mêmes yeux que Lost (Léo Scheer, 2011) et Pop Yoga (Sonatine, 2013). Il a également écrit un roman, Soap Apocryphe, publié par les éditions Inculte en 2012, et un feuilleton, illustré par Jonathan Bougard, Les Cinq Livres du King, publié aux éditions Le Feu Sacré en 2014. Il est le co-auteur avec Thomas Bertay de la collection de films expérimentaux regroupés sous le nom de Le Dispositif : 52 vidéos expérimentales ayant fait l’objet de nombreuses projections et de trois rétrospectives, et publie des textes dans de nombreuses revues, magazines, ouvrages collectifs (Fresh Théorie, Ecrivains en série). Il a donné des conférences ou participé à des débats au sein d’institutions du monde de l’art contemporain en France et à l’étranger. Ses livres ont été salués par la critique. Philippe Manœuvre a notamment parlé de lui comme d’un « poète » et d’un « prophète du rock ».

http://www.pacomethiellement.com/accueil.php

 

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L'Exégèse de Philip K. Dick / Louis Castel et Hélène Collon

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4. Mai 2017 - 16:00» 18:00
Jeudi 4 mai 2017, de 16h à 18h

 

L'Exégèse de Philip K. Dick

Atelier de lecture #1

L’au-delà logique de la raison.
Avec Louis Castel et Hélène Collon

 

L’Exégèse de Philip K. Dick occupe une place particulière dans la bibliographie de l’auteur : un journal tenu secret pendant des années, non destiné à être publié, qui contient des notes sur ses visions et ses rêves, des lettres, des travaux préparatoires, des réflexions sur ses productions antérieures et sur celles en gestation.

Elle résulte d’un travail colossal d’expurgation mené par de nombreux spécialistes de Dick aux Etats-Unis (conservant au final un 10e de la totalité des notes d’origine) et d’un rigoureux travail de traduction réalisé par Hélène Collon. Elle constitue un témoignage saisissant de cet auteur majeur du XXe siècle, auteur à l’imagination extravagante et à l’œuvre polysémique, insatiable constructeur de systèmes, qui livre dans ses pages l’explication du fil ininterrompu de sa pensée et de ses obsessions. On les retrouve d’ailleurs rassemblées sous forme de Glossaire à la fin du livre, listant les notions dans lesquelles il a puisées ou qu’il a inventées, les termes allemands ou grecs qu’il convoque, les mythes fondateurs, les philosophes et théologiens qui l’ont nourri.

Pour approcher cette somme pharamineuse, nous proposons deux séances, les 4 et 18 mai, en compagnie de la traductrice de l’ouvrage, Hélène Collon, de l’auteur et acteur Louis Castel qui a mis en scène une conférence de Dick, et de l’auteur Pacôme Thiellement, spécialiste de l’auteur et de culture pop.

Cette séance inaugurale est consacrée à situer la genèse de la publication de L’Exégèse, de son contexte de publication des Etats-Unis vers la France, du passage d’une langue dans une autre et des problématiques qu’elle fait surgir, de la place inédite que ces textes tiennent dans l’œuvre de Dick, révélant les liens indissociables qui se nouent entre la biographie de l’auteur et son œuvre.

Nous reviendrons, pour ce faire, à l’événement mystique déclencheur que Philip K. Dick a vécu en 1974 et à partir duquel il échafaudera sa nouvelle cosmogonie. Nous l’aborderons également depuis le thème majeur de la dualité : de sa sœur jumelle morte quasi à la naissance et qui n’a cessé de le hanter, à la voix de A.I. (Artificial Intelligence) qui susurre à son oreille avant de s’endormir, aux pénétrations par certaines figures telle que Thomas, Dick n’a eu de cesse d’éprouver l’autre en soi et de mettre en scène le double. Sensible exacerbé et génial manipulateur, K. Dick a mis son délire interprétatif (en l’occurrence ses auditions de voix) au service d’une invention littéraire foisonnante et une élucubration systémique à même de percer l’illusion qui fonde la réalité et renverser ce qui faisait jusqu’alors autorité.

Dick n’a eu de cesse d’échafauder des systèmes au fonctionnement d’une remarquable précision (quand bien mêmes les bases étaient instables), qui se renouvelaient en permanence, en vue de créer une cosmogonie théologique. Défiant les tabous d’une culture occidentale baignant depuis les lumières dans un matérialisme exécré et s’inscrivant davantage dans une veine protestante, Dick promeut une communication directe à Dieu (un Dieu omniscient), lève les frontières entre religion et rationalité, entre des activités d’observation et de spiritualité ; il se place du côté de la possession, de l’« être agi par », de la remise en question de nos sensations, bâties sur du sable, tout en étant conscient des combinaisons infinies des agencements possibles de notre pensée, qui lui permettent notamment de répondre à sa quête de sens et de vérité de la réalité permanente.

 

Entrée libre sur réservation
à reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

 



Couverture de l’édition française de L’Exégèse de Philip K. Dick
© Editions J’ai lu / Nouveaux Millénaires.

 


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Qu’il monte Adamov, K. Dick, Molière, Novarina, Sade, Strindberg, Tchekhov ou ses propres pièces, Louis Castel s’efforce de voyager jusqu’à la structure cachée de l’œuvre. On dit de lui qu’il sert le texte en profondeur. Il aime porter la pensée au théâtre, de préférence dans la jubilation. Pour lui, l’image naît du mot plutôt que l’inverse. Il aime les langues et les différents langages que le théâtre a vocation à aspirer, à intégrer pour leur donner plus de sens ; ainsi l’image projetée ou numérisée est-elle un motif récurrent des spectacles de la compagnie comme le suggère la dénomination de celle-ci : Théatrographe évocatrice de Cinématographe. Pour le festival (in) d’Avignon en 1993, Il a traduit en théâtre « Comment construire un univers qui ne s’effondre pas deux jours plus tard », une conférence mythique dans laquelle Philip K. Dick s’interrogeait non sans humour sur la réalité, « l’être humain authentique », Dieu et Disneyland.
   
Hélène Collon est une traductrice littéraire française. Elle a notamment traduit des auteurs de science-fiction et de fantastique moderne, dont Brian Aldiss, Scott Baker, Iain M. Banks, Ray Bradbury, Christopher Priest, Robert Silverberg, Mike McQuay, Pat Murphy, Jack Finney, Jonathan Carroll, Harlan Ellison, Gregory Benford, Richard Matheson, Michael Marshall Smit, Norman Spinrad. Elle obtient en 1994 le Grand Prix de l’Imaginaire, catégorie « Traduction » pour L’Homme des jeux de Iain Banks et en 1997 pour l’autobiographie d’Isaac Asimov. En 1992, elle dirige un ouvrage collectif sur Philip K. Dick intitulé Regards sur Philip K. Dick. Entre 1994 et 2000, elle coordonne la traduction de l’intégrale des Nouvelles de Philip K. Dick pour les éditions Denoël avec Jacques Chambon, puis traduit notamment la biographie de Philip K. Dick par Lawrence Sutin, Invasions divines, et, toujours à propos de cet auteur, Dernière conversation avant les étoiles. En 2013 elle signe la traduction du dernier roman de Philip K. Dick encore inédit en français,Ô Nation sans pudeur. Elle travaille actuellement à l’édition française de L’Exégèse de Philip K. Dick, dont le premier volume est paru en octobre 2016, également pour Nouveaux Millénaires. Le second volume est prévu pour fin 2017.

 

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The Exegesis by Philip K. Dick / Louis Castel and Hélène Collon

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4. Mai 2017 - 16:00» 18:00
Thursday 4th May 2017, from 4 to 6 pm

 

The Exegesis by Philip K. Dick

Reading workshop #1
With Louis Castel and Hélène Collon



Programmed to conclude this fifth cycle of Le Printemps des Laboratoires reading group , in preparation of this year’s edition entitled Extra Sensory Perception, these three sessions will be led by specialists of Philip K. Dick‘s work, with readings, spatial writing and tales of the singular relationships they have maintained with the work of one of the most important sci-fi authors.

Hélène Collon, French literary translator, specialized in science fiction and modern fantasy writers, is currently working on the French edition of The Exegesis by Philip K. Dick— the first volume was published in October 2016, and the second tome volume is due for publication late 2017

Louis Castel, actor, aims to travel to the hidden structure of the work, attending to the very depths of text, notably those of Philip K. Dick, whom he has staged several times.

Detailed program of this session will follow.

 

Free entrance on reservation
at reservation@leslaboratoires.org or 01 53 56 15 90




Cover of the french edition of the L’Exégèse de Philip K. Dick
© Editions J’ai lu / Nouveaux Millénaires.

 


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Whether he is staging Adamov, Philip K. Dick, Molière, Novarina, Sade, Strindberg, Chekhov or his own plays, Louis Castel tries to journey to the hidden structure of the work. He has been described as attending to the very depths of text. He likes to convey thought in theatre, preferably in a jubilatory mode. For Castel, image is produced by the word and not vice versa. He likes the different languages that theatre draws in and incorporates to give them more meaning. In this way, in keeping with his company’s name — Théatrographe, that evokes the Cinématographe — a projected or digitalised image is a recurrent motif of the company’s shows. For the 1993 Avignon (in) festival he staged “Comment construire un univers qui ne s’effondre pas deux jours plus tard” (How to Build a Universe that Doesn’t Fall Apart Two Days Later), a legendary lecture in which Philip K. Dick humorously reflects on reality, what constitutes “the authentic human being”, God and Disneyland.   

Hélène Collon is a French literary translator. Her translations include works by science fiction and modern fantasy writers such as Brian Aldiss, Scott Baker, Iain M. Banks, Ray Bradbury, Christopher Priest, Robert Silverberg, Mike McQuay, Pat Murphy, Jack Finney, Jonathon Carroll, Harlan Ellison, Gregory Benford, Richard Matheson, Michael Marshall Smit and Norman Spinrad. In 1994 she was awarded the Grand Prix de l’imaginaire in the “Translation” section for L’Homme des jeux (original title: The Player of Games) by Iain M. Banks, and again in 1997 for the autobiography of Isaac Asimov. In 1992 she edited a collective publication on Philip K. Dick titled Regards sur Philip K. Dick. Between 1994 and 2000 she coordinated, in collaboration with Jacques Chambon, the translation of Dick’s entire corpus of short stories for the éditions Denoël. She also translated Lawrence Sutin’s biography of Philip K. Dick, Invasions divines (Divine Invasions), and another work by Lawrence Sutin on Philip K. Dick, Dernière conversation avant les étoiles. In 2013 she translated Philip K. Dick’s last novel, Ô Nation sans pudeur. She is currently working on the French edition of The Exegesis of Philip K. Dick— the first tome was published in October 2016 with Nouveaux Millénaires, and the second tome is due for publication late 2017.

 

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ESP (Extra Sensory Perception)

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Le Printemps des Laboratoires #5



Le Printemps des Laboratoires est une plateforme de recherche partagée conçue par Dora García, Alexandra Baudelot et Mathilde Villeneuve, co-directrices des Laboratoires d’Aubervilliers. Celle-ci rassemble tout au long de l’année un public actif, invité à échanger expériences et connaissances lors d’ateliers de lecture, de séminaires et divers évènements publics (projections de films, performances, rencontres) programmés en fonction d’une problématique particulière afférente à l’art mais débordant son cadre. Elle offre ainsi la possibilité de penser ensemble, depuis un contexte artistique, les questions sociales et politiques actuelles. Elle permet aussi de tisser de manière transversale des liens entre les différents projets menés par les artistes en résidence aux Laboratoires et d’ainsi mieux saisir les enjeux critiques qui les relient.

La quatrième édition du Printemps des Laboratoires, La Psychotropification de la société, formulait en 2016 le constat d’une augmentation exponentielle de la médicamentation dans le cadre de traitement des troubles mentaux, pour réfléchir plus largement aux effets de normalisation et de contrôle et explorer le rapport que la société entretient à la maladie et la folie et observer comment des personnes et communautés concernées créent des stratégies de contournement pour inventer d’autres modalités d’existence.

Cette édition a ouvert un champ très vaste que nous avons souhaité continuer à explorer pour ce cinquième Printemps des Laboratoires. Sous l’intitulé Extra Sensory Perception, nous poursuivons cette année nos réflexions via les ateliers de lecture quinzomadaires ainsi que le séminaire mensuel « Pratiques de soin et collectifs » et plusieurs autres rencontres publiques. Tout au long de ces séances, via des lectures, workshops et performances, nous nous intéressons à la manière dont notre société peut faire de la place  - politiquement, socialement, juridiquement - à des expériences hétérogènes et mineures. À travers l’intitulé des “perceptions extra sensorielles” nous explorons les perceptions et les conceptions d’un monde multiple et sensible, en deçà ou au-delà d’une approche rationnelle. Ce qui implique de repenser et remodeler en partie nos agencements quotidiens, les découpages des catégories qui ont jusqu’alors architecturé notre espace mental, d’outrepasser les clivages entre monde sensible et intelligible, entre entités visibles et invisibles.

C’est en revisitant l’héritage d’une rationalité occidentale (et avec elle notamment la prédominance psychiatrique de l’interprétation de la folie), en allant puiser dans des pratiques qui se déploient à la marge des centres du pouvoir (du rapport à la nature en milieu urbain, de l’écologie et du soin), en mettant en commun des expériences singulières (de communautés chamaniques, de luttes contre l’effet néfaste des ondes électromagnétiques...) que nous pouvons commencer à nous équiper de nouveaux outils qui nous aident à redéfinir nos subjectivités sans créer de séparations entre elles, à réhabiliter des formes d’hospitalités en vue de rendre nos sociétés plus habitables et respirables.

Depuis le début de ce cycle ESP démarré en octobre 2016 nous dressons une bibliographie collective. Celle-ci nous a projeté tour à tour dans l’exploration des identités cyborgs féministes, nous rendant davantage attentif à la complexité des communications animales et à notre rapport aux entités non-humaines. Nous avons cherché ce qui se loge dans l’ombre, nous nous sommes exercés à des formes de télépathie collective, nous nous sommes imprégnés des mots des autres en explorant ceux qui s’absentent d’une langue à l’autre et qui font défaut à l’appropriation de nos expériences, nous avons cherché à actualiser les formes de communalités révolutionnaires passées et en particulier celles qui ont ponctué une grande partie du XIXème siècle en France. Ou encore, nous avons pensé les formes constructives de dépossession (celle d’une vulnérabilité commune) contre celles contraintes (les expropriations, les assignations identitaires...). à chaque fois, ceci est aussi l’occasion de proclamer notre croyance et confiance renouvelées dans l’art et la poésie, tels des lieux ingouvernables, pleins d’une puissance de dérèglements, de désobéissance et d’imagination de nouvelles fictions politiques.

Dans le cadre de la programmation du Printemps des Laboratoires nous intensifions l’exploration de ces pistes d’avril à juillet 2017 avec plusieurs événements publics proposés à la fois par des artistes et par des chercheurs.




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Ce projet reçoit le soutien de l'Adagp et de Copie privée.

 

Mots-clés: 

  • Le Printemps des Laboratoires #5
  • Plateforme de recherche partagée

ESP (Extra Sensory Perception)

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Le Printemps des Laboratoires #5


Le Printemps des Laboratoires is a shared research platform set up by the three co-directors of Les Laboratories d’Aubervilliers, Dora Garcia, Alexandra Baudelot and Mathilde Villeneuve.
Throughout the year, the platform brings together active audiences who are invited to share experiences and knowledge during reading workshops, seminars and various public events (film screenings, performances, discussions) programmed around a particular issue tied to art but stretching beyond the framework of art. The platform thus offers the possibility, from an artistic context, of undertaking a collective reflection on current social and political issues. It also provides an opportunity to establish transversal links between the various projects conducted by the resident artists at Les Laboratoires and, in this way, to develop a better grasp of the critical stakes connecting them.

The forth edition opened up a very broad field of inquiry that we plan to pursue further during this fifth edition of Les Printemps des Laboratoires.  Under the theme Extra Sensory Perception, we have continued to develop our reflection via fortnightly reading workshops and a monthly seminar, Pratiques de soin et collectifs, along with various other public discussions and events. During these sessions, through readings, workshops and performances, we have sought to explore the ways in which society might find a place — politically, socially and legally — for heterogeneous, minor experiences.  Via the notion of extra sensory perceptions we have been investigating the perceptions and conceptions of a multiple, sensible world, situated both beneath and beyond a rational approach. This entails a partial rethinking and reshaping of our everyday arrangements and of the categories that have hitherto structured our mental space, but it also involves going beyond the divide between the sensible and intelligible worlds, and between visible and invisible entities.

Revisiting the legacy of Western rationality (including the predominance of psychiatry’s interpretation of madness), drawing on practices developed at the margins of established power (the relationship to nature in urban settings, to ecology and care) by sharing and pooling individual experiences (of shamanic communities, of struggles against the damaging effects of electromagnetic waves…) may open up ways of identifying new tools that help us redefine our subjectivities without creating separations between them, and rehabilitating forms of hospitality in order to make our societies more habitable and bearable.

Since the launch of the ESP cycle in October 2016 we have been developing a collective bibliography, leading us to explore feminist cyborg identities, making us more attentive to the complexity of animal communication and to the way we relate to non-human entities. We have sought to find what is located in the shadows, to explore collective forms of telepathy, we have immersed ourselves in other people’s words, exploring words that slip away from one language to another, preventing us from appropriating our experiences, and we also sought to update and actualise past forms of revolutionary communal organisation, in particular the forms that characterised much of the nineteenth century in France. We also investigated constructive forms of dispossession (that of a common vulnerability) in opposition to forms of forced dispossession (expropriations, imposed identities…). Each area of inquiry also provided an opportunity to declare our belief and renewed faith in art and poetry — these ungovernable sites, with their strong potential for disorder, disobedience and for imagining new political fictions.

This year’s Le Printemps des Laboratoires programme will endeavour to further explore these areas of reflection through several public events running from April to July 2017, conceived by both artists and researchers.





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This project is supported by Adagp and Copie privée.


Atelier Auberfabrik

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6. Mai 2017 - 14:00» 18:00
Samedi 6 mai 2017, à 14h

 

Atelier Auberfabrik


Les plantes tinctoriales sont des plantes dont certaines parties servent à préparer des colorants et teintures. Sylvie Napolitano artiste de l’association Auberfabrik propose des expérimentations plastiques et tinctoriales avec les végétaux sur papiers et tissus, en jouant sur les transparences et la lumière.
Chaque participant créera sa propre collection à travers une forme personnelle et une forme collective qui sera exposée aux Laboratoires d’Aubervilliers dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine en septembre prochain.

Labo des Labos

Cuisiner les plantes albertivillariennes #8

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13. Mai 2017 - 14:00» 17:00
Samedi 13 mai 2017, à 14h

 

 

Cuisiner les plantes albertivillariennes avec Véronique Désanlis
Le sureau

 

Dans la mythologie grecque, la déesse Maïa incarne le printemps, saison où les fleurs bourgeonnent et s’ouvrent. Pour cet atelier, nous nous focaliserons sur le sureau, cet arbre dont les fleurs mellifères se transforment en fin d’été en petites baies noires et poussent à peu près partout. Il est donc facile d’en trouver et d’en cueillir, même si vous n’en avez pas dans votre jardin. Fleurs, feuilles écorce tout est bon. Cette plante aux vertues médicinales date de l'Antiquité, ses fleurs aux couleurs légèrements crèmes nous offrent plusieurs possibilités de préparation culinaires, particulièrement en ce mois de renouvellement qu’est le mois de mai. Encore un merveilleux don de la nature…

 

Atelier limité à 15 participants - Entrée libre sur réservation
à reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

 


images / droits réservés

 

 

 

Labo des Labos

Cuisiner les plantes albertivillariennes #7

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29. Avril 2017 - 14:00» 17:00
Samedi 29 avril 2017, de 14h à 17h

 

 

Cuisiner les plantes albertivillariennes avec Véronique Désanlis
L'Ortie


Invasive, squatteuse des jardins et en plus urticante, l’Ortie semble avoir décroché la médaille de la "Mauvaise Herbe" par excellence.

Et pourtant… le venin participe aux vertus bienfaisantes. Par ailleurs, l'ortie est également une plante comestible. La "soupe d'orties" de nos grands-mères était un véritable régal.

Cet atelier nous permettra de percer les secrets de cette plante autant aimé que détesté.

 

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Atelier limité à 15 participants

Entrée libre sur réservation
à reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

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images / droits réservés

 

 

 

Labo des Labos

Communisation. Des régimes du visible : Pratiques de soin et collectifs / Josep Rafanell i Orra

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11. Juin 2017 - 14:30» 19:00
Sunday 11th June 2017, 2:30 p.m.




Communisation. Des régimes du visible :
Pratiques de soin et collectifs

Public discussion organized by Josep Rafanell i Orra



For the 2017 edition of Le Printemps des Laboratoires, we intend to retrace the work pursued over past two years in the seminar Partiques de soin et collectifs during which we attempted to bring to light new modes of existence of individual care practices, to share experimentations, and to create occasions for transmitting, and identifying resonances between, different experiences.

Moreover, following an initial workshop, we will be organising a public discussion on Sunday 11th June from 2.30 p.m. We will consider orientations for pursuing the seminar, through which we will continue to map the landscape of singular forms of appropriation of psychiatric/psychotherapeutic and medical care, of our relationship to non-human entities and of emerging sites for the collective…
These exchanges will be attended by certain guest speakers present at previous sessions of the seminar, but also by new participants involved in research, writing, experimentation and political practices. These public discussions will also be an occasion to present a new inquiry and liaison scheme.

As a continuation of the work pursued over the past two years, we will be exploring forms of cooperation and ways of determining our collective experiences, and our desire to appropriate the crafting of our attachments in the atomised space of the metropole.
“Worlds in the making”, to borrow the words of one of our seminar participants last year.
What supports us, what holds us all together?
How might we make practices of political intervention articulate with the assertion of new modes of existence for our individual, singular experiences?
Should we speak of the instituting or rather the establishment of new forms of life of the collective?

At this time of profound decline in all forms of political representation, we set the challenge of asserting experiences of re-appropriation in opposition to the power of representation and the logic of delegation that it enforces. Making the world habitable involves creating different ways of engaging with it by sharing experiences that resist governance. Opposing the administration of space with the emergence of new sites. Opposing the vectorising of a time of disaster with the relative time of relations between beings, both human and non-human. In short, connecting us to one another. But this implies establishing links across heterogeneous modes of existence.

Establishing the principle of difference is the necessary condition for asserting collective forms of life. Here you have a minimal definition of a politics of the commons.

 

 

 Xavier Ribas, Invisible Structure n°10, 2006

 

 

 

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Communisation. Des régimes du visible : Pratiques de soin et collectifs / Josep Rafanell i Orra

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11. Juin 2017 - 14:30» 19:00
Dimanche 11 juin 2017, 14h30




Communisation. Des régimes du visible :
Pratiques de soin et collectifs

Rencontre organisée par Josep Rafanell i Orra



Pour cette cinquième édition du Printemps des Laboratoires, nous souhaitons revenir sur les deux années du séminaire Pratiques de soin et collectifs, au cours desquelles nous avons tenté de rendre visible de nouveaux modes d’existence des pratiques de soin singulières, d’en partager les expérimentations, de créer des moments de transmission et de résonance entre ces expériences.

Aussi, après une première journée de travail en atelier, nous proposons une rencontre publique le dimanche 11 juin, à partir de 14h30. Il y sera question de la suite du séminaire avec lequel nous continuerons à dessiner le paysage de formes singulières de réappropriation du soin psy, médical... ; de nos rapports à des êtres non-humains ; de l’instauration des lieux du collectif... 

Certains des intervenants des années précédentes mais aussi d’autres personnes engagées dans la recherche, l’écriture, l’expérimentation et les pratiques politiques participeront à ces échanges. Ils sont engagés dans des interventions politiques, dans l'instauration de lieux depuis une perspective d'autonomie politique, dans des expériences de réappropriation de nos rapports au soin, aux plantes, aux drogues, aux objets techniques, à l'espace métropolitain. Ils participent à de collectifs politiques et de recherche, à de groupes d'auto-support, animent des initiatives dans la vie des quartiers... Is sont philosophes, médecins, psychiatres, psychologues, sociologues, travailleurs sociaux, chercheurs universitaires ou enseignants, botanistes, cinéastes, artistes... Ou plusieurs choses en même temps.

Dans la continuité de ces deux années écoulées, il sera question des formes de coopération et des manières de déterminer nos expériences collectives, et de notre désir de nous approprier les fabriques de nos attachements dans l'espace atomisé de la métropole.

Ce temps public de rencontre sera également l’occasion de présenter un nouveau dispositif d’enquête et de liaison.

« Des mondes en train de se faire », disait l’un parmi nous lors d’une rencontre de l’an passé.
Qu’est-ce qui nous fait tenir, ensemble ?
Comment articuler les pratiques d’intervention politique avec l’affirmation de nouveaux modes d’existence de nos expériences singulières ?
Faut-il parler d’institution ou plutôt d’instauration de nouvelles formes de vie du collectif ?

Dans un moment de profonde déliquescence de toutes les formes de représentation politique, nous faisons le pari d’affirmer des expériences de réappropriation contre le pouvoir de la représentation et la logique de délégation qu’il impose. Rendre habitable le monde passe par la création de différentes manières de s’y engager en partageant des expériences qui ne se laissent pas gouverner. Contre l’administration de l’espace, l’émergence de nouveaux lieux. Contre la vectorisation du temps de la catastrophe, le  temps relatif des rapports entre les êtres, humains et non-humains.
Nous lier, donc. Mais cela implique un travail de liaison traversant des modes d’existence hétérogènes.
L’instauration de la différence est la condition de l’affirmation de formes de vies collectives. Voici une définition minimale d’une politique des communs.




Entrée libre sur réservation à
reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

 

 

 Xavier Ribas, Invisible Structure n°10, 2006

 

 

 

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Performance / Lenio Kaklea, Martine Pisani et Alain Michard

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5. Mai 2017 - 20:00» 22:30
Vendredi 5 mai 2017, 20h

 

 

Performance #2

Avec Lenio Kaklea, Marine Pisani et Alain Michard,
assistés d’Alice Gautier


Le chorégraphe-cinéaste Alain Michard poursuit une résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers débutée en décembre 2016, avec son projet En danseuse. Celle-ci articule temps de création, de recherche et invitations publiques. Conçu comme un espace de collaboration, En danseuse réunit des chorégraphes et artistes d'autres champs pour révéler une histoire singulière de la danse portée par le corps de chacun, qu’Alain Michard entend saisir de sa caméra.

Pour cette troisième rencontre publique, Lenio Kaklea et Martine Pisani, accompagnées d’Alain Michard, vont durant quelques jours expérimenter le dispositif En danseuse pour une restitution publique programmée le vendredi 5 mai 2017, à 20h.

Lenio Kaklea, danseuse et chorégraphe d’origine grecque, complète sa pratique de la danse par des études de sciences politiques à l’Université de droit. Martine Pisani cultive depuis 1992, une danse non virtuose, débarrassée de tout formalisme.

Par cette rencontre, Alain Michard tend à questionner ce qui les anime. Chacun-e proposera des dispositifs de mise en jeu de corps avec l’image, dans leur rapport à l’Histoire de la danse, et au-delà, à une histoire personnelle et collective du corps en mouvement. Les trois artistes présenteront lors de cette soirée les cheminements et états de cette recherche sous la forme de danses, d'images, d'archives et d'échanges avec le public.

 

Entrée libre sur réservation à
reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90



Lenio Kaklea © Photo Julie Lefèvre

 

 

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Présentation

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Performer la recherche : cinq séances sur Deborah Hay

 

Performer la recherche : cinq séances sur Deborah Hay


Après en avoir été l’interprète, Laurent Pichaud est depuis 2008 l’assistant de la chorégraphe américaine Deborah Hay. Co-chorégraphe avec elle d’indivisibilités en 2011, il traduit l’un de ses livres et il voyage dans ses archives privées en 2015. Fruit d’une recherche sur plusieurs années autour de son œuvre, ce séminaire performé de 5 séances est une forme hybride entre format universitaire et performance située. Ces séances restitueront sur scène différentes questions chorégraphiques qu’une telle recherche stimule : récit d’expérience dans les archives, qu’est-ce qu’un écrit de chorégraphe ?, traduire en danseur, faire de l’in situ dans l’œuvre d’un autre, et feront signe de ce que l’expérimentation artistique fait de et à une méthodologie de recherche habituellement théorique.


Comment s’invente une recherche ?

Depuis 2005, Laurent Pichaud vit un compagnonnage artistique, personnel et professionnel, auprès de la chorégraphe américaine Deborah Hay. Ancré à même la pratique, cette relation s’est développée au fil du temps sur plusieurs axes.

Pratique chorégraphique d’abord : parallèlement à la pièce de groupe O,O, pour laquelle il était l’un des interprètes français en 2005, Laurent Pichaud a signé, comme tous les autres interprètes, une adaptation d’un solo de Deborah Hay.

Pratique de l’assistanat : suite à O,O, Debborah Hay propose à Laurent Pichaud d’être son assistant sur certaines pièces de groupe. Ce partenariat est toujours en cours en 2017.

Pratique de co-création : Debborah Hay et Laurent Pichaud créent et interprètent ensemble un duo : indivisibilités, en 2011.

Pratique de traduction aussi, et peut-être surtout : devant la difficulté à bien cerner tous les enjeux de son processus et en particulier celui de son langage parlé et écrit, Laurent Pichaud se lance en 2009 dans la traduction de My body the buddhist (2000), livre le plus récent de la chorégraphe à l’époque. Ce travail de traduction, devenu récemment un projet éditorial avec la traductrice Lucie Perineau (Mon corps, ce bouddhiste sera publié en mai 2017 à la Manufacture / Les Presses du Réel) ouvrait d’autres difficultés – mêlant différents registres d’écritures, ce livre donne une part importante aux partitions textuelles de Deborah Hay. Devant le défi de traduire ces partitions au langage si littérairement étrange, Laurent Pichaud postule en 2015 à une bourse d’Aide à la recherche et au patrimoine en danse du CND afin de partir aux États-Unis dans les archives privées de la chorégraphe.

Cette dernière pratique, celle des archives, lui permettra de découvrir comment D. Hay a décidé d’utiliser un langage, oral et écrit, à l’intérieur même de son processus chorégraphique, et de suivre comment un tel langage s’est conçu et a évolué au fil du temps depuis le début des années 1960.

Lancer une recherche sur Deborah Hay n’était donc pas un projet premier. Mais il est intéressant de noter comment, au fil du temps, le travailler par s’est petit à petit couplé à un travailler sur Deborah Hay.

Dix ans après leur première rencontre, ce séminaire performé tente donc de proposer un format spectaculaire qui respecte à la fois le résultat de ces différentes expériences pratiques menées auprès de la chorégraphe ou sur son œuvre, mais aussi qui respecte un état de recherche spécifique : Laurent Pichaud, à l’intérieur de cette recherche, maintient une position d’artiste travaillant sur l’œuvre d’une autre artiste.



Les 5 séances proposées aux Laboratoires d'Aubervilliers se composent d'un premier moment performés en public, partie prenante du cours que Laurent Pichaud donne aux étudiants en Master 1 et 2 du Département danse de l’Université Paris 8 de Saint-Denis au printemps 2017 et qui s’intitule : Performer la recherche.

Elles sont programmées les

Mercredi 22 février 2017, de 13h à 14h30
Puis les mercredis 1er , 8, 15 et 22 mars 2017, de 13h à 14h30

 

 

 

Présentation

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La langue brisée (3) / Pauline Le Boulba

 

La langue brisée (3)
Avec Pauline Le Boulba et Laurent Pichaud

Vendredi 19 mai 2017, 20h

 

Après une semaine de travail aux Laboratoires d’Aubervilliers, Pauline Le Boulba présentera une étape du dernier opus de sa trilogie de solos, La langue brisée. Il s’agit à chaque fois d’agencer sur le plateau sa réception face à des pièces de danses qu’elle a préalablement vues, de se confier sur la relation singulière qu’elle entretient avec ces œuvres choisies. Elle se laisse dériver, déplacer. Elle convoque d’autres pièces, d’autres rencontres, d’autres fantômes pour comprendre comment elle regarde une œuvre et comment celle-ci la regarde. L’ œuvre-source devient le support au déliement d’une langue s’articulant dans une multiplicité de régimes discursifs et performatifs.

Pour La langue brisée (3), elle s’arrête sur une œuvre d’Alain Buffard, Dispositif 3.1 (2001) et invite Laurent Pichaud à partager avec elle la soirée afin de mettre en regard leurs approches respectives autour de formats performatifs autour d’œuvres d’autres artistes. Laurent Pichaud s’interroge sur la manière de faire de l’in situ dans l’œuvre de Deborah Hay.

 

Entrée libre sur réservation à
reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

 


Pauline Le Boulba est artiste et chercheuse. Elle mène une recherche-création depuis octobre 2013 au département Danse de Paris 8 avec le concours du Labex Arts H2H (2013-2016) intitulée « Performer la critique » sous la direction d’Isabelle Ginot. Dans ce contexte, elle a amorcé une trilogie de solos, intitulée La langue brisée. Le troisième et dernier volet sera présenté en octobre 2017 au CN D et prend pour point de départ une pièce d’Alain Buffard, Dispositif 3.1 (2001).

 



Laurent Pichaud, danseur, chorégraphe et chercheur, se forme à la danse contemporaine dans les années 1990, tout en suivant des études en histoire de l'art, avec un intérêt particulier pour le land art anglais et les questions de mémoires, notamment liées à la shoah. Lors qu'il débute son parcours d'interprète et de chorégraphe dans ces années 90, la danse contemporaine est traversée par une remise en cause du spectacle et de ses codes, l'amenant ainsi à participer pleinement de ces réflexions et expérimentations. Depuis, il n'a jamais cessé de mener avec un même intérêt une double activité de chorégraphe et d'interprète. En tant que chorégraphe, il privilégie les recherches sous le mode des 'consignes' et 'contraintes', toujours en immédiate relation avec le réel environnant de l'interprète. Ce souci du lieu de présentation est devenu peu à peu une constante centrale dans sa démarche — chaque projet est associé à un contexte spécifique, un lieu en lui-même pouvant suffire à définir le sujet d'une pièce. Qu'il s'agisse de lieux de vie 'réelle' ou d'espaces singuliers aménagés, voire d'un théâtre, c'est toujours la globalité de l'espace visuel qui participe de l'écriture. Et le plus souvent on ne saurait en isoler la seule part chorégraphique. Depuis 2005, Laurent Pichaud vit un compagnonnage artistique, personnel et professionnel, auprès de la chorégraphe américaine Deborah Hay. Ancré à même la pratique, cette relation s’est développée au fil du temps sur plusieurs axes. C’est ainsi que, dans le cadre d’une invitation de l’Université de Paris 8, Laurent Pichaud a construit et mené une série de rencontres avec des étudiants de Paris 8, certaines ouvertes au public, autour de ce compagnonage et de la chorégraphe américaine Deborah Hay. Intitulée Performer la recherche : cinq séances sur Deborah Hay et accueilli aux Laboratoires d'Aubervilliers entre les mois de février et mars 2017.


Mots-clés: 

  • danse
  • rencontre
  • Pauline Le Boulba
  • Laurent Pichaud

be for the birds (variation II) / Silvia Maglioni et Graeme Thomson

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2. Juin 2017 - 20:00» 23:00
Vendredi 2 juin 2017, 20h

 

 

be for the birds (variation II)
Performance / Projection de Silvia Maglioni et Graeme Thomson

 

Une forêt dans la brume, il y a 20 millions d’années, vestige d’un monde bien avant l’arrivée des êtres humains ; les sifflements d’un langage en voie de disparition ; la puissance épuisée de morts-vivants, en fuite de la dette. Avec cet éparpillement de graines de fabulation, Silvia Maglioni et Graeme Thomson survolent la circonférence de leur nouveau film en cours, Common Birds, et nous emmènent dans l’écosystème fragile mais toujours en expansion des oiseaux, voletant d’Aristophane à Hitchcock, de John Cage à François-Bernard Mâche jusqu’à Merzbow.



 Silvia Maglioni et Graeme Thomson, Common Birds

 




Silvia Maglioni et Graeme Thomson ont reçu l'aide du CNAP Soutien à une recherche/production artistique

common infra/ctions - projet de résidence de Silvia Maglioni et Graeme Thomson aux Laboratoires d'Aubervilliers

 

 

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be for the birds (variation II) / Silvia Maglioni et Graeme Thomson

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2. Juin 2017 - 20:00» 23:00
Friday 2nd June 2017, 8 p.m.



 

be for the birds (variation II)
Performance / Screening by Silvia Maglioni and Graeme Thomson

 

A mist-enveloped forest some 20 million years old, vestige of a world that existed long before human beings came along ; the whistling melodies of a language in danger of extinction ; the powers of exhaustion of two of the living-dead in flight from debt. With this scattering of seeds of fabulation, Silvia Maglioni and Graeme Thomson glide above the circumference of their new film in progress, Common Birds, and lead us into the fragile yet ever-expanding ecosystem of the birds, flitting from Aristophanes to Hitchcock, John Cage to François-Bernard Mâche to Merzbow.



 Silvia Maglioni and Graeme Thomson, Common Birds

 

This project was supported by CNAP Soutien à une recherche/production artistique

 


 

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s.munteanu@leslaboratoires.org et 0153561591





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Le Journal des Laboratoires 2016 2017

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Le Journal des Laboratoires 2016 2017

 

Le Journal des Laboratoires d'Aubervilliers 2016 2017

Le Journal des Laboratoires est disponible aux Laboratoires d’Aubervilliers (41 rue Lecuyer, 93300 Aubervilliers) et peut également être téléchargé sur le site internet : http://www.leslaboratoires.org/editions

 

 


Beaucoup de nouveaux mondes naissent, tout le temps. Ils se construisent à la marge des systèmes dominants dont sont exclus ceux qui ne s’accordent pas avec la norme. Explorer la « Psychotropification de la société », comme nous l’avons fait lors de la saison 2015-2016 aux Laboratoires d’Aubervilliers, c’était ouvrir la porte aux invisibles et aux invisibilisés qui nous entourent. Ces derniers s’incarnent dans de multiples entités avec lesquelles nous devons composer, notamment les microcommunautés construites en réponse à des modèles qui ne leur correspondent pas – celles des entendeurs de voix, des trans, des prostitué-e-s, des consommateurs de drogues, des personnes atteintes de maladies rares, des personnes vivant avec des obsessions trop dérangeantes pour être révélées au grand jour et pour les partager comme des expériences qui pourraient se révéler communes à d’autres gens. Soit autant de puissances d’agir avec lesquelles nous devons composer progressivement un monde commun. À travers ces invisibles, c’est un autre rapport au monde qui se compose, nous amenant à considérer autrement les frontières qui nous entourent et à recomposer notre propre expérience.

Si, dans un premier temps, ce terme un peu barbare de Psychotropification, inventé pour l’occasion, nous a d’abord interloquées, il s’est révélé au final très évocateur pour pointer l’utilisation utrancière des médicaments psychotropes utilisés pour soigner les troubles mentaux. Un usage qui semble en effet servir les intérêts, dans le modelage abrutissant des êtres qu’il engendre, de ceux qui espèrent une obéissance sans dissidence des individus, de tous les individus qui composent la société. Nous avons ainsi, pendant une année, pensé ensemble les effets d’une médicalisation exponentielle des émotions, des situations et des conditions humaines, et renouvelé notre approche de la maladie et de la folie. En choisissant de tordre le langage pour fabriquer de toutes pièces cette expression de « psychotropification de la société », nous avons voulu explorer et inventer les bords et les profondeurs de cette expression et, dans la fiction dont elle est porteuse, mener l’effort de son explicitation et de son dépassement.

Depuis que nous avons lancé le projet du Printemps des Laboratoires, en 2013 — dont le principe est d’articuler recherches artistiques et théoriques, échanges ouverts à un large public via des formats d’ouverture publique qui s’inventent tout au long de l’année au gré des artistes et des personnes qui les traversent —, depuis presque quatre ans, donc, les thématiques que nous avons traversées n’ont eu de cesse de se faire écho. La question des communautés et du droit aux communs (Commun, Commune, Communautés, 2013) rencontre ainsi celle des formes d’art qui inséminent les mouvements de révoltes et de ontestations qui ont jailli notamment ces dix dernières années à travers le monde (Performing Opposition, 2015), laquelle rejoint la nécessité d’inventer d’autres modèles d’existence pour assurer sa survie, d’autres façons de considérer ce qui nous façonne intimement sans les réduire au silence et en acceptant toutes les formes qu’elles recoupent, des plus sacrées aux plus triviales (Psychotropification de la société, 2016). Le rapport entre art et travail et les expériences de l’art comme paradigmes d’un certain modèle de déconstruction de la valeur travail dans notre société (Ne travaillons jamais !, 2014) sont autant de feuilles de route qui mettent en lumière la volonté de ne pas se laisser enfermer et, surtout, de mettre en place les moyens concrets de réfléchir ensemble.


Le Printemps des Laboratoires #4  / © Ouidade Soussi-Chiadmi


Nous nous sommes donc attelées encore une fois, cette année, pendant les séminaires « pratiques de soin et collectifs » portés par Josep Rafanell i Orra, inscrivant la question de la gestion sociale du système de santé en dehors des dispositifs de contrôle et de normalisations des identités par la maladie. Ses invités ont partagé leur expérience de formes collectives de soin ou de résistance face aux dispositifs d’assignation à un statut de malade ou de déviant. À écouter leurs témoignages pendant un an, c’est notre langage qui s’en est trouvé transformé, en même temps que nos réflexes de désignation : la prohibition de la drogue et des travailleurs du sexe qui a tendance à précariser, et la pénalisation des usagers à conduire à plus de clandestinité, ont fait place à des pratiques d’autosupport et d’incorporations diverses.

Nous admirons des réseaux tels que le « réseau des entendeurs de voix » (REV), qui cherche à dé-médicaliser et dé-stigmatiser le phénomène de l’écoute des voix, à fuir les diagnostics qui ignorent l’histoire des personnes diagnostisées, et à redonner la parole et le pouvoir de gérer leur vie à ceux qui en ont été dépossédés par les autorités médicales. En lieu et place de la criminalisation et de la victimisation s’est installé le désir d’être attentif et d’offrir une place aux multiples pratiques de soins existantes et de construire de nouveaux lieux, comme autant de zones d’autonomie temporaire à défendre, quitte à fabriquer des « zones grises », entre légalité et illégalité.

C’est aussi à travers les ateliers de lecture que nous avons développé notre réflexion et les outils pour décrypter les dispositifs d’assujettissement au diagnostic médical et de pathologisation des expériences. Nous y avons reconnu comme fondamentaux et pertinents les liens que certains oeuvrent à mettre en place dans leur parcours personnel. Au fur et à mesure des ateliers s’est dessinée une bibliographie, qui nous a emmenés sur les pas du neurobiologiste François Gonon ou d’Ivan Illich, afin de contrer la vision génétique et biologique de la maladie psychiatrique à laquelle s’accroche la recherche, dangereuse parce que nécessairement réductrice. Nous avons abordé les questions de liberté, d’addiction et d’éthique de la décision avec la philosophe Avital Ronell, qui proclame, avec Walter Benjamin « un droit des nerfs ». Grâce à Vinciane Despret, nous avons décidé de faire confiance aux fantômes ; à Fernand Deligny, de fabriquer des réseaux de présence ; à Tim Ingold, de tisser des lignes de fuite. Paul B. Preciado nous a ouvert la voie des mutations engendrées par l’ingestion de biotechnologies, complexifiant l’identité sexuelle – une réflexion que nous avons poursuivie avec le psychiatre et psychanalyste Harold Searles – avant de finir par explorer, avec Deleuze et Guattari, des modes d’existence en deçà ou au-delà de l’individu, dans la rencontre de nos meutes intérieures.


Nous accueillons, dans ces pages du Journal des Laboratoires, certains des auteurs étudiés, et invités lors de l’événement final du « Printemps des Laboratoires #4 », en juin 2016 : un texte de Tobie Nathan sur l’ethnopsychiatrie qui passe par une déconstruction des pratiques psychanalytiques et leur décolonisation, de Jean-François Chevrier qui revient, de manière synthétique, sur ses recherches autour de l’hallucination artistique, et de Florent Gabarron Garcia, qui écrit, en quelques lignes, l’histoire de la psychothérapie institutionnelle, qu’il relie à l’histoire populaire de la psychanalyse. Enfin, le collectif Dingdingdong témoigne des formes singulières imaginées pour traiter de la maladie dégénérative d’Huntington, un temps surnommée « chorée de Huntington » à cause des gestes aléatoires et incontrôlables qu’elle provoque. Nous avons souhaité retranscrire également une discussion entre Magali Molinié et Pticarus, venus nous parler du réseau des Entendeurs de voix franciliens dont ils sont membres actifs, après avoir mis en place, pendant cinq jours, dans le cadre du projet de Dora García, un « Café des voix » à Pantin. C’est aussi l’occasion, dans ce premier cahier du Journal, de livrer les enjeux de la performance de l’artiste Grace Ndiritu, qu’elle poursuivra en présence d’un groupe de recherche constitué de chercheurs, de cuisiniers et d’artistes, en juillet 2017.


Un deuxième cahier est confié aux deux artistes en résidence depuis novembre 2015, Silvia Maglioni et Graeme Thomson, dont la pratique fait largement écho aux réflexions menées autour de la psychotropification, auxquelles ils ont pris part de manière particulièrement active. Leur projet cherche à habiter la dimension infra, « dans le sens de la rupture de règles et de codes établis, avec celle d’action infra comme forme d’intervention qui se déroule en deçà et au-delà du domaine de l’action », à travers un grand nombre de propositions textuelles, sonores et visuelles, faisant une grande place, dans un premier temps, à la matière noire du cinéma, puis s’orientant progressivement vers un désapprentissage du langage. À chaque fois, et les entretiens et retranscriptions de séances publiques de ce cahier en rendent compte, il s’agit d’ouvrir la recherche à l’expérience collective.


Silvia Maglioni et Graeme Thomson, Dark Matter Cinema, 2016 /
courtesy des artistes

Le troisième cahier reviendra sur le projet d’exposition de l’artiste plasticienne Katinka Bock qui s’est développé entre 2015 et 2016 depuis Aubervilliers jusqu’à Toronto, au Canada, où prendra forme une nouvelle étape de son projet Zarba Lonza au Mercer Union, en 2017. À ce projet, qui s’est développé en relation avec les commerçants d’Aubervilliers autour de l’échange, du don et contre-don, fait écho celui des écrivains Yoann Thommerel et Sonia Chiambretto qui se sont installés aux Laboratoires depuis janvier 2016 avec leur Groupe d’information sur les ghettos (le G.I.G.). Partant du constat que le mot ghetto s’est largement propagé dans les discours politiques comme une manière de stigmatiser sans distinctions des zones géographiques, des communautés, des comportements, des identités sociales et minoritaires et des modes d’existences, le G.I.G. s’est développé toute l’année en compagnie d’habitants d’Aubervilliers, de chercheurs et d’étudiants pour travailler à l’écriture de questionnaires qui complexifient cette question du ghetto, tout en la ramenant à l’expérience personnelle et subtile des personnes qui ont accepté de se prêter au jeu du questionnaire. Ce cahier livre ici des extraits des différents questionnaires, et un entretien avec les deux auteurs qui y exposent les ramifications artistiques, politiques et sociales que recoupe un tel projet. 


Katinka Bock, Zarba Lonsa, Aubervilliers, 20015 / © Katinka Bock


Le dernier cahier poursuit une réflexion entamée dans le Journal de l’année dernière autour de la danse et des recherches qui y sont menées en dehors du seul espace du plateau, des formes qui impliquent entre autres de caler ses modes de production à la plasticité des pratiques elles-mêmes, non de la contraindre. À travers la pratique singulière de trois artistes, la danse apparaît, plus que jamais, plurielle. Chez Pauline Simon, elle est le lieu d’exploration de l’Apocalypse, puissant moteur à fictions. Pour Marinella Senatore, l’endroit de cristallisation et de représentations de savoir-faire partagés. Pour Claudia Triozzi, tantôt lieu d’auto-archivage, tantôt lieu d’hospitalité où inventer une nouvelle pédagogie de la recherche. En guise d’ouverture (et de promesse) à toutes les expériences que cette édition du Journal des Laboratoires, nous l’espérons, ouvrira, nous laissons le mot de la fin à Donna Haraway :

« Pour ma part, je veux des histoires. Avec tous les descendants infidèles des dieux célestes, avec mes compagnons de litière qui se vautrent avec moi dans de riches embrouilles inter-espèces, je veux fabriquer une agitation critique et joyeuse. Je ne résoudrai pas le problème mais penserai avec lui, me laisserai troubler par lui. La seule façon que je connaissance pour le faire est d’en appeler à la joie créatrice, à la terreur et à la pensée collective ». (1)



Alexandra Baudelot,
Dora García et
Mathilde Villleneuve



Le Journal des Laboratoires est disponible aux Laboratoires d’Aubervilliers (41 rue Lecuyer, 93300 Aubervilliers) et peut également être téléchargé sur le site internet : http://www.leslaboratoires.org/editions

 

 

1./-  Donna J. Haraway, « Sympoièse, sf, embrouilles multispécifiques, gestes spéculatifs », in Didier Debaise, Isabelle Stengers (dir.), Gestes spéculatifs, « Colloque de Cerisy », Dijon, Les presses du réel, 2015.

Classes de Lutte #2 / Spagna ’68 d'Helena Lumbreras

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30. Mai 2017 - 20:00» 23:00
Mardi 30 mai 2017, 20h

 

Classes de Lutte #2
Projection le mardi 30 mai 2017, 20h

Spagna ’68 (1968) d'Helena Lumbreras
El campo para el hombre (1972-1975) d'Helena Lumbreras et Mariano Lisa

La projection des deux films sera suivie d'une discussion avec le philosophe et activiste Mariano Lisa


Le contexte de réalisation de ces deux films est l'Espagne franquiste.

Sur le plan international, les années 60 et 70 du XXe siècle sont des années de guerre latente, notamment marquées par la guerre froide opposant les blocs de l'Est et de l'Ouest. A cette période, l'Espagne est encore officiellement sous le régime répressif du franquisme, signifiant arrestations et emprisonnements arbitraires, assistanats politiques des « ennemis du régime ». Dans le contexte artiste, un vocabulaire militaire est souvent utilisé. L'expression "avant-garde" récupérée par le régime a été utilisée pour construire une scène artistique des vainqueurs, où les artistes et cinéastes ont répondu à une ligne dominante même si certains sont parvenus a jouer avec.

Au moment de la transition politique à la mort de Franco, le démantèlement du mouvement ouvrier et populaire a été le prix que la société espagnole a payé pour que les institutions et le pouvoir espagnol soient validées par les pays capitalistes dominants. Cela a impliqué la désactivation forcée du mouvement populaire militant en même que la désindustrialisation de l'Espagne. Marqué par leur activité comme de cinéastes politiquement engagés, Lumbreras et Lisa ont été banni des institutions et de l'industrie de l'image. Par ailleurs, les hommes espagnols, même les opposant au régime de Franco, méprisaient non seulement le féminisme, mais aussi toute participation des femmes dans la société. Helena a donc grandement souffert de cette situation des femmes en Espagne, l'empêchant de poursuivre ses travaux dans le cinéma et la télévision.

 

Entrée libre sur réservation à
reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

 

_______________________

 

Helena Lumbreras (Cuenca, 1935 - Barcelone 1995) est une réalisatrice, scénariste et cadreur espagnole. Durant une grande partie de sa vie, elle a par ailleurs enseigné dans les écoles des banlieues populaires de Madrid.
Grace à une bourse elle se rend en Italie pour étudier le cinéma au Centro Sperimentale di Cinematografia à Cinecittà à Rome. Entre 1964 et 1970, Helena Lumbreras travaille comme assistante réalisatrice pour Nanni Loy, Federico Fellini, Francesco Rossi, Renato Castellani et Gillo Pontecorvo. Parallèlement à ses premiers pas dans le cinéma, elle rencontre également en Italie pour la première fois l'effervescence des luttes ouvrières et l'existence des partis politiques et des organisations masses avec une implantation sociale forte. De retour en Espagne, elle devient un membre eminent du Colectivo Cine de Clase, collectif de cinéma militant. C'est en mai 1968 qu'Helena Lumbreras réalise clandestinement Spagna '68, entièrement financé par Pier Paolo Pasolini, et qui constitue la première œuvre cinématographique de l'histoire du cinéma réalisée sous un régime totalitaire contre celui-ci.

Mariano Lisa, philosophe et activiste, rencontre Helena Lumbreras en 1970 à Barcelone lors d'actions contre le jugement de Burgos qui condamnait à la peine de mort de manière sommaire six citoyens basques sur les seize jugés. Afin de manifester leur opposition, Helena Lumbreras et Mariano Lisa, alors tous deux enseignants, ont organisé la première grève des enseignants des écoles dans l'histoire espagnole sous Franco. En représaille, ils ont été arrêtés le lundi 2 Août 1971 par les membres de la police politique armée franquiste, torturé et emprisonné. A compter de 1973, Helena Lumbreras et Mariano Lisa réalisent ensemble quelques films dont El campo para el hombre entre juillet 1973 et novembre 1975, O todos o ninguno en 1976 et A la vuelta del grito en 1977. Leur vie commune sera emprunte d'engagements politiques les menant à développer un cinéma militant et alternatif financé grace à leur activité d'enseignant.


El campo para el hombre (1972-1975) d'Helena Lumbreras et Mariano Lisa
tous droits réservés




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Mots-clés: 

  • cinéma
  • Histoire de l'Espagne
  • Franquisme
  • Luttes Politique
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